Epreuve 2: comprehension ecrite. Durée de l'épreuve: 60 minutes. Devoir 1


La phrase "Faut-il les tuer tous les deux?" signifiait que les hôtes voulaient tuer


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Comprehension ecrite 2

La phrase "Faut-il les tuer tous les deux?" signifiait que les hôtes voulaient tuer..


  1. les voyageurs.

  2. les chevaux des voyageurs.

  3. les coqs.

  4. deux gros chiens.

Devoir 3. Les questions 21-30 se rapportent au texte suivant.


L'ASIE FUME. A PLEINS POUMONS.

Elles s'appellent Dji Sam Soe, Gudang Garam ou Djarum Black Menthol. Et cette année encore, ce sont elles les vraies stars du festival Java Rockin'Land et de la R&B Parade, des concerts très prisés par la jeunesse indonésienne. Sponsors officiels des événements d'avant-Ramadan organisés à Jakarta, ces marques de cigarettes volent la vedette aux groupes de rock qui se produisent sur scène. Leurs ambassadrices, de persuasives hôtesses en tenue légère, slaloment sans relâche au milieu de la foule et des volutes de fumée. Les kreteks, des cigarettes au clou de girofle qu'elles vendent avec insistance, ne comportent que de très discrets messages de mise en garde pour la santé. Et surtout, leur prix est dérisoire : autour d'un euro le paquet, soit cinq à dis fois moins qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Succès garanti.

Un tel spectacle serait impensable en Occident, où la publicité pour les cigarettes est strictement réglementée quand elle n'est pas interdite. Et si la consommation s'érode dans les pays développés, l'épidémie s'est transférée aux pays en développement. Notamment en Asie, qui abrite désormais 60% du milliard de fumeurs que compte la planète. Parmi eux, 350 millions sont chinois, l'empire du Milieu étant bien loin le premier producteur mondial de tabac. Car l'Asie est devenue l'usine à cigarettes du monde : les deux tiers des employés de cette industrie travaillent en Chine, en Inde et en Indonésie.

La progression du pouvoir d'achat dans cette partie du globe a aggravé le phénomène. "A mesure que la population s'est enrichie, les cigarettes étrangères, plus chères, sont devenues accessibles", explique le Dr Judith Mackay, de la Fondation mondiale du poumon (World Lung Foundation) à Hong Kong, experte de la lutte antitabac auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

A l'heure où leurs ventes s'effondrent en Occident, les compagnies de tabac s'installent avec bonheur dans l'eldorado asiatique. Cambodge, Indonésie, Laos, Vietnam, Philippines ... Les campagnes de publicité, de parrainage, et parfois la corruption, se font plus agressives. La multinationale américaine Philip Morris (dont on a vue la marque phare, Marlboro, sponsoriser des uniformes scolaires chinois !), mais aussi British American Tobacco ou l'anglais Imprerial Tobacco, toutes affichent des résultats en nette augmentation en Asie.

Il faut dire que le terrain leur est favorable. En chinois, par exemple, "fumer" se prononce phonétiquement comme "banquet de mariage" (xì yàn). Il n'est pas de noce réussie sans cartouches généreusement distribuées aux invités masculins. Offrir une marque étrangère, réputée chère, est une preuve de prospérité. Cet attrait pour le tabac se retrouve aussi au cinéma. Les héros des films du Hongkongais Wong Kar Wai grillent cigarette sur cigarette. Et quand Maggie Cheung (l'actrice de "In the Mood for Love") laisse une trace de rouge à lèvres sur un mégot, la cigarette rejoint aussitôt l'attirail sexy de la femme fatale, au même titre que ses "cheongsam", ses robes de soie fendues sur le côté.

Le tabac et ses dérivés sont souvent une source de fierté nationale ; en Inde, les bidis, ces minces cigarettes faites de tabac haché et roulé à la main dans une feuille de bois d'ébène de Coromandel, imprègnent de leurs effluves les maisons, les cages d'escaliers, les échoppes. Coûtant l'équivalent de quelques centimes d'euro le paquet, elles sont le quotidien de 120 millions d'Indiens, soit près de la moitié des fumeurs de ce pays (les autres consommant des produits à mâcher, comme le "gutka" et le "pan masala",

ou des cigarettes classiques). Ils aiment croire que ce produit "made in India", que le gouvernement encourage par une taxation très faible, est inoffensif, alors que ses effets sont plus dévastateurs encore que ceux des cigarettes classiques. Même constat pour les kreteks que fument près de 90% des Indonésiens : les fabricants jouent sur les vertus antiseptiques du clou de girofle pour les présenter comme tout à fait anodines, voire salutaires. Il existe d'ailleurs une marque dénommée Safe, dont les paquets portent la mention "memang mantap" (vraiment cool). Conformément à la coutume indonésienne, inhaler la fumée est perçu comme le moyen de contrôler ses émotions négatives, la colère, par exemple. A Jakarta, une clinique prétend même soigner toutes sortes de maladies en soufflant de la fumée de kreteks spéciales, les divines, dans les bronches de ses patients.

Malgré cette fascination pour la cigarette, qui fait ressembler l'Asie de 2011 à l'Occident des années 1950, la totalité des pays de la zone, à l'exception de l'Indonésie, a ratifié la Convention cadre pour la lutte antitabac (FCTC) lancée en 2003 par l'OMS. Celle- ci déploie un arsenal de mesures destinées à limiter l'addition : interdiction de toute publicité ou sponsoring, hausse de taxes, mise en place de zones non-fumeurs, répression de la contrebande. Mais la traduction de ce texte dans les faits est une autre histoire...


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