Jean‐François Didier d’Attel de Luttange
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- Frédéric PLANCARD
Jean‐François Didier d’Attel de Luttange (Né à Verdun le 3 septembre 1787 – Mort à Metz le 6 décembre 1858) C’est le curé de la paroisse Saint‐Amand de Verdun qui baptise Jean‐François Didier baron d’Attel de Luttange le 3 septembre 1787, jour de sa naissance. Son père, Louis Alexandre est un militaire décoré de la Croix de chevalier de l’Ordre de Saint‐Louis et Saint‐Lazare, mais aussi décoré de l’Ordre de Cincinatus pour avoir participé et s’être illustré durant la guerre d’Indépendance des États‐Unis et notamment lors de la bataille de Yorktown en 1781. La famille paternelle de Jean‐François Didier d’Attel de Luttange est originaire de la ville d’Attela aujourd’hui Sant’Arpino en Calabre. C’est en 1436 qu’un membre de cette famille, un certain N. d’Attel, aurait suivi le Roi René, duc d’Anjou voulant récupérer le duché de Lorraine. La famille s’installa d’abord à Amance et eut une descendance dont sont issues plusieurs branches dont celle de Jean‐François Didier qui s’est arrêtée avec lui, mort sans enfant, et avec ses deux sœurs mortes en bas âge. C’est au XVIIe siècle, que la famille, par mariage, devient propriétaire du château de Luttange. Notons au passage que la grand‐mère paternelle de Jean‐François Didier était Marguerite de Prigny, si elle est née à Metz, elle est la fille de Georges de Prigny, un barisien, conseiller et médecin ordinaire du roi, lui‐même fils de Claude, chirurgien dans la capitale meusienne. Du côté maternel la famille est originaire de Normandie, du village d’Aubermesnil. Sa mère, Suzanne Catherine Le Moyne d’Aubermesnil est, au moment de son mariage la fille de Jacques Nicolas, major de la Citadelle de Verdun. Celui‐ci, accusé d’avoir livré la ville aux Prussiens en 1792, fut guillotiné à Paris le 5 Floréal An II (25 avril 1794) avec les protagonistes de l’affaire des dragées. Jean‐François Didier d’Attel de Luttange effectua ses études au lycée Buvignier de Verdun. Il fut un élève brillant mais turbulent. Latiniste et helléniste de renom, il fut un bibliophile averti achetant, lisant et annotant tous les ouvrages de sa bibliothèque dans
laquelle on trouve par exemple un volume de la Corinne de Madame de Staël. Le volume aurait appartenu à la bibliothèque personnelle de Napoléon Ier. Sans oublier une collection impressionnante des odes d’Anacréon. Le legs de cette collection fait de la bibliothèque de Verdun la seconde en France pour le nombre d’éditions différentes d’Anacréon après la BNF. En tout, près de 3.000 livres qu’il a donnés à la bibliothèque de Verdun. L’abbé Clouet fut son exécuteur testamentaire. Il légua également à la bibliothèque une foule d’objets d’art dont des tableaux, des camées antiques, des porcelaines… Bibliophile, Jean‐François Didier d’Attel de Luttange est également l’auteur d’ouvrages aussi divers que variés dont quelques uns seulement ont été édités. L’homme se pique en outre de poésie et de musique. Il compose des opéras, des pièces pour piano, pour violon et pour guitare. Sans oublier des ouvrages de numismatique, dont un sur les fausses monnaies antiques. Quelques ouvrages ont été édités comme, en 1829 : « L’épouse, ou mystère et fatalité » ou « L’héroïne d’Orléans, XVe siècle » en 1844. Il est également membre résidant de l’illustre Société Nationale des Antiquaires de France à Paris. Mais il semble que Jean‐François Didier d’Attel de Luttange se soit également follement passionné pour les mathématiques et en particulier pour la géométrie par laquelle il entend résoudre le fameux problème de la quadrature du cercle... Il correspond avec divers mathématiciens dont un professeur de Dijon et le très célèbre Carl Friedrich Gauss. Jean‐François Didier d’Attel de Luttange était enfin franc‐maçon à la loge « Les Amis de la vérité » de Metz. Haut‐gradé de la maçonnerie, il était sans doute chevalier Kadosh (30
e degré). La bibliothèque conserve les nombreux cahiers maçonniques lui ayant appartenu. Parmi eux, se trouvent deux magnifiques ouvrages manuscrits reliés cuir et fer à doré datés de 1834 pour les grades de Chevalier Rose‐Croix (18 degré) et Chevalier Kadosh (30e degré).
Il s’éteignit le 6 décembre 1858 à Metz au 4 rue des Parmentiers. Son corps fut transféré au cimetière du Faubourg de Verdun le 9. Ses dernières volontés inscrites dans son testament 25 mars 1854 furent donc respectées : « Je déclare vouloir mourir dans la religion catholique apostolique et romaine ; je désire que mon enterrement soit selon mon état et je veux être mis aux pieds de ma bonne grand‐mère, Madame d’Aubermesnil née d’Arbon à Verdun ». Frédéric PLANCARD Download 15.9 Kb. Do'stlaringiz bilan baham: |
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