Thba pdg 2015 Ardèche, Commune d’Issanlas
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En 2004, la FRAPNA a réalisé pour le CEN une synthèse des connaissances sur la faune des tourbières du Serre de la Geneste, de Vestides et des Narces. Ce travail avait alors porté sur les amphibiens, les reptiles et les oiseaux, ainsi que sur les odonates et les papillons diurnes (rhopalocères et zygènes). En 2012, le CEN a à nouveau confié à la FRAPNA la réalisation d'un inventaire complémentaire sur les papillons diurnes et les odonates du site, puis un inventaire sur les oiseaux confié à la LPO afin d’améliorer et d’actualiser les connaissances sur ces groupes. Parallèlement, le CEN a mené des prospections sur les amphibiens et reptiles entre autres. Les paragraphes suivants synthétisent les résultats de ces inventaires.
Lors de la synthèse des données réalisée par la FRAPNA en 2004, le diagnostic faisait état de la présence de 3 espèces d'amphibiens:
- le triton palmé, - le crapaud commun,
- la grenouille rousse. En 2012, le CEN RA a entrepris une mise à jour des données qui a permis d'observer l'ensemble des espèces d'amphibiens qui était connue en rajoutant toutefois la présence d'une espèce: l'alyte accoucheur présent au niveau du pont de la Langougnole ainsi que vers le Moulin de Bargès.
Reptiles : Lors de la synthèse des données réalisée par la FRAPNA en 2004, le diagnostic faisait état de la présence de 3 espèces de reptiles:
- le lézard vivipare, - la couleuvre à collier,
- la vipère péliade. L'inventaire 2012 réalisé par le CEN confirme la présence du lézard vivipare qui est présent sur l'ensemble du site, la couleuvre à collier a également été contactée, ce qui n'a pas été le cas pour la vipère péliade. Toutefois, des témoignages locaux attestent de sa présence sur le site.
Odonates : Suite aux inventaires de l’année 2012, le nombre total d’espèces signalées sur la zone d’étude est porté à 19 (7 de zygoptères et 12 d’anisoptères). Sur les 17 espèces connues sur la zone d’étude avant les inventaires de l’année 2012, 5 n’ont pas été retrouvées dont 3 à forte valeur patrimoniale. En revanche, sur les 14 espèces observées en 2012, 2 n’avaient pas encore été signalées sur le réseau de tourbières du Serre de la Geneste, de Vestides et des Narces. Les espèces les plus abondantes sont le calopteryx vierge et la nymphe au corps de feu. Parmi les espèces signalées sur la zone d’étude, 8 apparaissent comme patrimoniales. Parmi celles-ci, on peut citer Le leste dryade qui se développe dans les eaux stagnantes acides, souvent dans des milieux temporaires, l’aeschne des joncs, le sympétrum jaune d’or, le sympétrum noir. On peut également mentionner la Cordulie métallique dont la dernière mention pour le département est une observation sur la zone d'étude qui date de 1994. La Cordulie arctique, qui est rare pour le département, dont la dernière mention sur la zone d'étude date de 1995. Toutefois, la présence de cette espèce reste probable compte tenu de sa discrétion et de l’importance des milieux favorables (tourbières hautes à sphaignes). Notons toutefois, qu'il est probable que le nombre d'espèces présentes sur la zone d'étude soit sous estimé. En effet, l'échantillonnage réalisé lors de l'inventaire de 2012 ne couvre qu'une petite partie de la zone et des habitats présents.
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Nom français Nom latin CEE PN LRE LRN LRR LRD ZYGOPTERES Leste dryade
NT EN EN Agrion hasté Cœnagrion hastulatum VU VU CR ANISOPTERES Aeschne des joncs
NT NT NT Cordulie métallique Somatochlora metallica NT VU CR Cordulie arctique Somatochlora arctica VU VU EN Sympétrum noir Sympetrum danae NT VU EN Sympétrum jaune d'or Sympetrum flaveolum VU VU VU Leucorrhine douteuse Leucorrhinia dubia NT VU EN Statuts patrimoniaux Espèces patrimoniales sur le site d’après la FRAPNA CEE : espèce en annexe II ou IV de la directive Habitats PN : espèce bénéficiant d’une protection réglementaire en France LRE : espèce figurant sur la liste rouge européenne (K ALKMAN & al., 2009) LRN : espèce figurant sur le projet de liste rouge nationale (D OMMANGET & al., 2008) LRR : espèce figurant sur la liste rouge de la région Rhône-Alpes (D ELIRY & groupe Sympetrum, 2011). LRD : espèce figurant sur la liste rouge du département de l’Ardèche (D ELIRY & groupe Sympetrum, 2011). Pour les listes rouges : CR : en danger critique EN : En danger NT : Quasi-menacé VU : Vulnérable
Papillons : Suite aux inventaires de l’année 2012, le nombre total d’espèces signalées sur la zone d’étude est porté à 74 (71 de rhopalocères et 3 de zygènes). En 2012, la richesse est supérieure à 20 espèces sur 5 des 14 zones échantillonnées. Elle atteint sa valeur maximale dans le secteur des Vestides. Les prairies humides entre le Serre de la Geneste et le pont sur la Langougnole sont également riches. Parmi les espèces signalées sur la zone d’étude, 12 apparaissent comme patrimoniales: L’hespérie du chiendent, Le cuivré flamboyant qui est signalé seulement dans la synthèse de données (L ADET
&
B AUVET , 2004), l’argus satiné changeant (ou cuivré écarlate), l’azuré des mouillères, le petit collier argenté qui est très commun sur les zones humides d’Issanlas, le nacré porphyrin également bien répandu mais avec des effectifs limités, le Damier noir, le Damier de la succise, le chiffré qui semble peu répandu. Notons également la capture d'une femelle d’azuré de la croisette. Cette observation apporte la première mention de ce taxon. L’azuré de la croisette n’est pas cité en Ardèche dans l’atlas de la région Rhône-Alpes (P ETITPRETRE , 1999) alors que celui-ci était indiqué dans ce département par C LEU (1950 et 1953), en montagne. Nous disposons également d’une mention ancienne de grand cuivré sur la zone d’étude(1993), (L ADET &
B AUVET , 2004) sans que celle-ci n'ait pu être confirmée par la suite.
Espèces patrimoniales sur le site d’après la FRAPNA
CEE : espèce en annexe II ou IV de la directive Habitats
PN : espèce bénéficiant d’une protection réglementaire en France
Espèces Nom français Nom latin DH PN LRE LRN LRR Hespérie du chiendent Thymelicus acteon NT Cuivré flamboyant Lycaena alciphron gallon NT Grand cuivré Lycaena dispar II, IV
X Argus satiné changeant Lycaena hippothoe NT Azuré des mouillères Phengaris alcon alcon X NT NT X Azuré de la croisette Phengaris alcon rebeli X NT NT X Fadet des tourbières Coenonympha tullia tullia X VU EN X Chiffré Argynnis niobe NT NT Petit collier argenté Boloria selene NT Nacré porphyrin Boloria titania NT Damier noir Melitaea diamina NT Damier de la succise Euphydryas aurinia aurinia II X X Statuts patrimoniaux 44
LRF oiseaux nicheurs Bondrée apivore Pernis apivorus R N X Ann I
LC NT Milan royal Milvus milvus PC N X Ann I
VU CR Busard cendré Circus pygargus PC N X Ann I
VU EN Vanneau huppé Vanellus vanellus R N LC EN Huppe fasciée Upupa epops R N X LC
Pic noir
PC N X Ann I
LC LC Alouette lulu Lullula arborea PC N X Ann I
LC VU Tarier des prés Saxicola rubetra C N X VU VU Locustelle tachetée Locustella naevia R N X LC
Pie-grièche grise
R N X EN CR Pie-grièche écrocheur Lanius collurio R N X Ann I
LC LC Linotte mélodieuse Carduelis cannabina PC N X VU LC Bruant jaune Emberiza citrinella PC N X NT
Bruant proyer
R N X NT
Statut biologique local Indice de rareté Nom commun Nom scientifique Statut de protection PNat LRR LRE : espèce figurant sur la liste rouge européenne (Van Swaay & al., 2010)
LRN : espèce figurant sur la liste rouge nationale (Anonyme, 2012)
LRR : espèce figurant parmi les 23 « papillons à surveiller » en Rhône-Alpes (Petitprêtre, 1999).
Pour les listes rouges : EN : En danger NT : Quasi-menacé VU : Vulnérable
Oiseaux : L’avifaune de la zone d’étude est composée de 88 espèces, dont 70 espèces potentiellement nicheuses sur la base du dernier inventaire en 2012 qui a recensé 74 espèces. Les espèces les plus rares et les plus menacées sont directement liées aux milieux humides ou plus généralement aux milieux ouverts d’altitude : Busard cendré, Tarier des prés, Pie-grièche grise, Locustelle tachetée, Pipit farlouse. Les espèces présentant un intérêt patrimonial particulier du fait de leur statut de conservation défavorable, leur rareté locale ou leur intérêt au niveau européen sont les suivantes: La Caille des blés détectée en 2012 dans les milieux favorables de prairies ne semble pas menacée sur le secteur, mais son statut d’espèce vulnérable dans la région Rhône-Alpes en fait une espèce à surveiller. Le Milan royal classé en danger critique en Rhône-Alpes est observé régulièrement depuis plusieurs années sur le secteur. Il utilise les zones ouvertes comme territoire de chasse et pourrait nicher à proximité. Le Busard cendré (Annexe I, en danger, plan national d'actions) est un nicheur régulier des tourbières d’Issanlas. La reproduction est suivie tous les ans par la LPO et des protections sont placées sur les nids (cages traîneau) lorsqu’un risque de destruction des nichées est suspecté. Le milieu reste très favorable a l’espèce et doit être conservé en l’état pour permettre leur maintien. Le Pic noir qui figure en annexe 1 de la directive oiseaux a été contacté sur 3 points de la zone en 2012. Il semble présent dans la plupart des espaces boisés et ne paraît pas particulièrement menacé. La Huppe fasciée a été contactée pour la première fois sur le secteur en 2012. L’espèce est rare dans les secteurs d’altitude du département et elle est considérée en danger en Rhône-Alpes. L’Alouette lulu (Annexe 1, vulnérable en Rhône-Alpes) occupe les milieux favorables du secteur et ne semble pas menacée. Le Tarier des prés, classé vulnérable en Rhône-Alpes, est également commun dans les prairies humides d’Issanlas. Des accouplements et des juvéniles observés indiquent une reproduction certaine sur la zone. Comme pour de nombreuses espèces inféodées à ces zones humides, la conservation de l’habitat est une condition indispensable au maintien de ces populations. La Locustelle tachetée a été contactée en 2012 deux jours de suite sur le même point en période de reproduction. Difficilement observable, les données pour cette espèce sont très rares en Ardèche et elle avait déjà été entendue sur la commune en 2011. En danger critique dans la région Rhône-Alpes, ces données de Locustelle montre l’importance de cette zone pour la conservation de l’espèce. Des données de Pie-grièche grise (2009, 2010, 2011) et de Pie-grièche écorcheur (2011) existent également.. Le statut de conservation très défavorable de la Pie-grièche grise (en danger critique) en fait une espèce prioritaire pour la zone. Le Bruant proyer (en danger) est présent dans le secteur et ne semble pas subir de menaces particulières au niveau local.
Espèces patrimoniales d’après LPO 2012 Milan royal © V. Palomares Tarier des prés © F. Veau Huppe fasciée © F. Veau
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Loutre Lutra lutra DH annexe II PN Liste Rouge UICN - quasi menacée Nom scientifique Nom commun Statut
Indice de rareté: TC : Très commun, C : Commun, PC : Peu Commun, R : Rare
Statut biologique local: TC : Très commun, C : Commun, PC : Peu Commun, R : Rare Statuts de protection : N : Nicheur M : MigrateurEr. : ErratiqueEl. : Oiseaux d’élevage
PNat : espèces protégées sur le territoire national
Directive Oiseaux : espèces en Annexe I de la directive oiseaux
LRF : Liste Rouge Française (UICN - 2011)
LRR : Liste Rouge Régionale (CORA - 2008)
CR : En danger critique
EN : En Danger
VU : Vulnérable
NT : Quasi menacée
LC : Faible risque
LCm : Faible risque (en migration)
NA : Non applicable
Mammifères : Il n'y a pas eu d'inventaire spécifique sur les mammifères, toutefois ont été recensées 7 espèces dont la Loutre d'europe qui a l'habitude de marquer au niveau du pont de la D117 sur la Langougnole. Les micromammifères semblent bien représentés sur la zone mais nécessiteraient un inventaire spécifique.
Sur la zone a été observée de la truite fario ainsi que le vairon, 2 espèces bien représentées. Il n'y a pas eu d'inventaires spécifiques. 46
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On recense aujourd’hui sur le site 130 espèces de plantes supérieures contre 91 espèces en 2005. Parmi elles, 5 espèces remarquables:
Nom commun DH 1 Protection 2 Livre rouge national 3 Carex limosa Laîche des bourbiers PN LRN2 Drosera rotundifolia Rossolis à feuilles rondes PN LRN2 Ligularia sibirica Ligulaire de Sibérie DH PN Sedum villosum Orpin velu PR Sparganium emersum Rubanier émergé PR Seul l'orpin velu n'a pas été revu récemment. Notons que la Ligulaire de Sibérie constitue la seule station ardéchoise pour cette espèce. Elle fait l'objet de comptage annuel par le CBNMC et le CEN RA. La présence de la Petite pyrole (Pyrola minor) est à noter.
La flore inférieure a également été inventoriée. 83 espèces de Bryophytes ont été recensées sur le seul secteur des Narces par Jacques BARDAT et Vincent HUGONNOT en 2000.
Les Lichens et les Champignons n’ont pas été inventoriés. D’après Jacques BARDAT et Vincent HUGONNOT, le site est très intéressant pour la flore bryophytique. On y trouve plusieurs espèces remarquables.
Nom scientifique DH Livre rouge européen 4 Remarques Buxbaumia viridis X
25 stations connues en Ardèche Jamesoniella undulifolia X 3 stations connues en France Pseudobryum cinclidioides 3 stations connues en France Splachnum ampullaceum Seule station d’Ardèche, quelques autres stations dans le Doubs et le massif central
2 stations connues en Ardèche, autres stations dans le massif central
La Ligulaire de Sibérie La population de Ligulaire de Sibérie (Ligularia sibirica (L.) Cass.) située sur la commune d’Issanlas est la seule population de la région rhônalpine. La Ligulaire de Sibérie est une espèce rare et disséminée à l’échelle européenne. La grande majorité des populations françaises sont situées dans le Massif central. Cependant, seules deux stations sont connues dans l’est du Massif central, en Haute-Loire (Saint-Front) et en Ardèche (Issanlas). L’isolement géographique de ces populations par rapport aux autres populations du Massif central et la rareté de l’espèce à l’échelle européenne La ligulaire est une plante vivace de grande taille, comprise entre 30 et 150 cm de hauteur. Il s'agit d'une espèce de plaine lumière à spectre écologique étendu au sein des milieux humides. L’inflorescence est une grappe simple, assez lâche et allongée disposée au sommet de la tige avec des fleurs jaunes. Les fruits sont des akènes cylindriques. Il s'agit d'un hémicryptophyte à semi-rosette, à feuillage estival. La floraison s’échelonne entre mi-juillet et fin août.
1 DH : Espèce citée en Annexe II de la Directive Habitat. 2 PN : Protection nationale et PR : Protection régionale 3 LRN1 : Espèces prioritaires et LRN2 : Autres espèces du livre rouge 4 Livre rouge des bryophytes européennes menacées 47
La population ardéchoise de Ligulaire de Sibérie est de découverte récente (PUTZ, MONCEIX, 1998). Cette population se situe dans la partie nord-ouest de la tourbière de la Geneste, en bas de versant, à 1195 mètres d’altitude. Elle est localisée de part et d’autre d’une ancienne clôture établissant la limite entre une parcelle parfois fauchée et une parcelle de bas-marais.
La majeure partie de la population se situe au sein d’un pré paratourbeux hygrophile dominé par la Molinie bleue (Molinia caerulea (L.) Moench). Ce pré paratourbeux appartient à l’alliance du Juncion acutiflori. Au niveau de la clôture, la Molinie forme des touradons et des espèces indicatrices d’un certain assèchement du milieu sont présentes (Deschampsia flexuosa, Phyteuma). À une quinzaine de mètres de la clôture, vers le centre de la zone humide, la population se trouve au sein d’un marais de transition à Laîche à fruits velus. Enfin, quelques jeunes touffes ont été observées en bordure de la parcelle fauchée, au sein de la zone de fauche. La végétation fauchée correspond à un bas marais à Laîche noire (Carex nigra appartenant à l’alliance du Caricion fuscae . (CBNMC, 2010) Cette station est actuellement à cheval sur les parcelles C111 et C116 et des prises de contact ont d'ores et déjà eu lieu avec les propriétaires.
Depuis la découverte de la station, des comptages réguliers ont été effectués. Le tableau suivant synthétise cette information.
Il est intéressant de noter 2 aspects: -une nette augmentation de la population -des pressions et/ou méthodes de comptage différentes selon les observateurs.
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