Bâtir Rénover Réhabiliter Les Aspres


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Bâtir Rénover Réhabiliter - Les Aspres

Les Aspres 

Pays Pyrénées Méditerranée

2, rue Jean Amade

b.p.121

66401 Ceret Cedex

04 68 87 43 24

www.payspyreneesmediterranee.org                

Conception : Mnémosyne • Création : www

.christiangay

.net

"Nous tenons à adresser nos sincères remerciements à la Chambre de métiers

des Pyrénées-Orientales qui a autorisé la reproduction des textes de ce référentiel

ainsi que les membres du comité technique de relecture, en particulier le CAUE 66

et toute l'équipe du Pays Pyrénées-Méditerranée". 


Territoire de moyennes montagnes

les Aspres se situent dans la partie centrale du département entre

la plaine agricole du Roussillon à l’Est, le massif du Canigou

à l’Ouest, et les deux vallées de la Têt au Nord, et du Tech au Sud.

Cette région aride étale dans la plaine son massif schisteux.

Sa couverture végétale est dans la grande majorité constituée

de chênes-lièges, de chênes verts, en ce qui concerne les hautes

tiges, d’ajoncs et de cistes pour la végétation basse.

Son climat est de type médi-

terranéen avec des étés chauds

et secs et un régime pluviomé-

trique de 800 mm d’eau en

moyenne par an.

Les Aspres ont longtemps été

une entité géographique et

économique unique, avant d’être

réparties sur trois unités terri-

toriales et administratives, les

communes de Céret, Millas et

Thuir.

La zone traitée se compose des

communes qui forment l’Aspres

afin de décrire un ensemble

homogène : La Bastide, Boule

d’Amont, Bouleternère, Caixas,

Calmeilles, Camélas, Casefabre,

Castelnou, Llauro, Montauriol, Oms, Prunet et Belpuig, Saint-

Marsal, Saint-Michel de Llotes, Taillet, Taulis, Tordères.

A l’origine les Aspres sont essentiellement

peuplées de bergers et pasteurs. Le pays vit en

économie fermée, directement du producteur

au consommateur.

Le pays se structure en grands domaines de type latifundiaires.

On trouve alors des brassiers et journaliers. Cette société se

complète d’artisans, commerçants

et services courants.

Les sous-produits des troupeaux,

la valorisation des ressources

locales vont donner naissance

à un début d’industrialisation

dont on trouve la trace dans les

moulins à foulon et les forges.

Petit à petit, l’économie se

développe par des échanges

avec la plaine grâce à l’expor-

tation de laine, de peaux, de

fromage.

Le paysage de cette petite

région est alors composé d’an-

dains. Il s’agit d’une végétation

de pâtures et céréales.

La surpopulation du pays, la sur-

exploitation du territoire vont provoquer un appauvrissement

des sols. L’activité va se réorienter vers la vigne. C’est ainsi que la

plantation de châtaigniers assurera la production de comportes

et de tonneaux.

La mise en service de la diligence menant au train de Millas (1908)

mais surtout la guerre de 14-18 vont précipiter sa désertification.

Le bâti traditionnel populaire des Aspres est

avant tout une architecture de nécessité.

De multiples causes interviennent dans le choix du bâtisseur

en fonction des époques, de l’évolution des structures agraires

ou sociales.

Il n’en reste pas moins qu’une grande partie des constructions

obéit aux règles suivantes :

• Orientation des façades privilégiées au Sud.

• Protection contre le vent dominant au Nord,

la tramontane.

• Choix pour l’implantation : site défensif,

piton rocheux, proximité d’un point d’eau,

zone de plat formant l’aire à battre les 

céréales.

Une différence apparaît dans la répartition

sociale entre les groupes des propriétaires,

des cultivateurs, des brassiers et des journaliers.

Les propriétaires-cultivateurs correspondent,

sans surprise, aux ménages les plus nombreux

et s’organisent en familles élargies. Ils seront

les propriétaires ou les exploitants du mas.

A l’opposé, les brassiers-journaliers se limitent

à la cellule familiale de base et habitent dans

les villages (veïnat).

C’est en fonction de ces deux types de peuplement et d’habitat

que s’explique le morcellement du sol, aussi bien que sa

nature culturale.

« La région des Aspres a été au cours des siècles toujours

habitée : l’homme par son habileté a su s’adapter et adapter

la nature, en donnant à ce pays dans sa rudesse et son âpreté

naturelle la marque de la vie. L’urbanisation des hameaux,

l’accès aux mas, la construction des terrasses dans le flanc

des montagnes, les reboisements, l’entretien des ruisseaux, le

curage des sources, sont autant d’éléments qui avaient

contribués à donner aux Aspres un visage si ce n’est accueil-

lant du moins acceptable, où le groupe familial vivant très

peu de moyens et de maigres ressources

arrivait à résoudre tant bien que mal la dure

réalité de ce que l’on appelle aujourd’hui

« vivre au Pays ». (Adrienne Cazeilles).

Un joyau de l’Art roman :

le prieuré de Serrabone

C’est un joyau de l’Art roman dépendant

des chanoines réguliers de Saint- Augustin.

Fondé en 1082 sur l’initiative des vicomtes de

Cerdagne-Conflent et de la maison de Corsavy,

cet édifice fut en partie relevé et consacré le

25 octobre 1151.

Le déclin du prieuré commence au XVIème siècle

avec le départ de son prieur à Perpignan. Il ne sera sauvé de la

ruine que par l’intervention d’un particulier qui au  début du

XXème siècle en fait l’acquisition avant d’en faire don au

Département.

La porte, les chapiteaux du cloître et de la tribune sont en

marbre blanc et rose du Conflent, de Vilafranche, de Rià qui

contraste fortement avec l’austérité des murs de schiste.

L’iconographie inspirée de l’Apocalypse de Saint Jean multiplie

les animaux fabuleux, lions griffons, centaures et créatures

démoniaques.

Les Aspres



Bâtir Rénover Réhabiliter - Les Aspres

Collines au dessus de Serrabone

Clocher du prieuré de Serrabone

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