Suivi d'exploitations : André lagaronne à gestas (n°1)

SUIVI D'EXPLOITATIONS :

André LAGARONNE à GESTAS (n°1)

Cette   année,   le   déroulement   du   pâturage   au   printemps   est   suivi   sur   3   types   d'élevages,   avec   les 

interventions   des   agriculteurs   (dates   des   pâtures,   des   fauches,   des   apports   d'engrais,   …),   et   leurs 

préoccupations techniques.

La 3

ème

 exploitation témoin, en vaches allaitantes, est celle de André LAGARONNE, à GESTAS  :

Les chiffres de l'exploitation : 

- siège en plaine, sur le lit du gave (parcelles ensoleillées, mais à fortes amplitudes  thermiques)

- 45 vaches allaitantes + les génisses de renouvellement

- 50 Ha de SAU, dont 15 Ha de maïs ; le reste est en prairies, dont 12 Ha, plutôt séchants,  

sont situés autour des bâtiments.

L'objectif de M. LAGARONNE est d'être le plus autonome possible. Dans cette optique, et pour valoriser 

au maximum les prairies, plusieurs choix ont été faits :

-   groupement   des   vêlages   sur   2   périodes   de   2   mois,   en   sortie   d'hiver   et   à   l'automne   ;  

initialement   sur   le   seul   printemps,   la   saison   de   vêlage   unique   n'était   pas   satisfaisante   pour  

valoriser   toutes   les   prairies   (« les   2   périodes   de   vêlage   nous   facilitent   l'exploitation   des  

parcelles éloignées »)

- conduite en lots, découlant de ces périodes de vêlage décalées : des animaux aux mêmes  

stades   physiologiques   ont   les   mêmes   besoins,   et   se   comportent   de   la   même   façon   au  

pâturage

- élevage des génisses à l'herbe (un article ultérieur détaillera ce point)

- reconsidération des légumineuses, avec implantation de prairies multi-espèces à la place  des

 

cultures pures dactyle ou fétuque ; et depuis cet automne, mise en place d'une luzernière

- utilisation des fumiers pour fertiliser les prairies, et limiter les apports minéraux.

Les différents lots du troupeau sont conduits en pâturage tournant ; les parcelles autour de l'exploitation, 

aménagées en parcs d'environ 1 Ha, sont à l'heure actuelle (tout début avril) encore mises à disposition 

de tout le cheptel (les vaches suitées, les vaches gestantes, et les génisses les plus âgées). Les hauteurs 

d'herbe   disponible   (7   cm   de   moyenne)   sur   ces   parcs   ne   donnent   dans   ces   conditions   que   6   jours 

d'avance en pâture ; pouvoir disposer, en ce moment, de 10 à 20 jours est préférable et plus sécurisant.

Dans la semaine, une fois les diagnostics de gestation réalisés, gestantes et génisses vont partir sur les 

prairies plus éloignées. L'allègement du chargement va ramener la disponibilité  en herbe pour le lot 

restant à 11 jours d'avance. La surface alors à disposition des vaches suitées passera de 0,2 à 0,48 Ha / 

UGB, ce qui permettra probablement aussi de libérer pour la fauche quelques uns des parcs.

 

Une   dizaine   d'hectares   est   habituellement   fauchée   et   préfanée   au   10   –   15   mai,   pour   stockage   en 

ensilages ou enrubannés, dans le but d'étaler les chantiers de récolte, de rentrer un fourrage de bonne 

valeur  alimentaire   et  appétent,  et  de   libérer  pour  juin   une  éventuelle   2

ème

  coupe   ou  une  pâture   de 

repousses de bonne qualité.

 

Les vaches sont sorties le plus tôt possible : les parcelles autour des bâtiments, portantes et fertiles,  

facilitent cette mise à l'herbe tôt. Cette fin d'hiver, la mise à l'herbe a commencé le 22 février ; cela  

correspondait   au   démarrage   en   végétation   des   prairies   précoces   (cumul   de   température   autour   de 

200°Cj à AICIRITS, station météo la plus proche).

Pendant la phase de transition alimentaire, jusque mi-mars, les vaches disposaient d'ensilage d'herbe, de 

maïs et de foin ; depuis seuls le foin et le maïs sont maintenus. M. LAGARONNE compte sur ce dernier (5 

kgs brut d'ensilage par vache, soit environ 2 kgs de MS), riche en énergie et bon complément de la 

valeur azotée de l'herbe, pour assurer la production laitière des mères, aucune « tante » n'étant là pour 

suppléer une lactation qui serait déficiente.

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 Marie Claude MAREAUX

CHAMBRE D'AGRICULTURE 64

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CHAMBRE D'AGRICULTURE DES PYRENEES ATLANTIQUES

avril 2011