Cours d’introduction à l’analyse économique Pascal da Costa


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4.2 La politique budgétaire
Dans le modèle IS–LM (qui sera présenté en amphi et dont vous verrez des applica-
tions en TD), la politique budgétaire constitue avec la politique monétaire un des prin-
cipaux leviers de la politique économique de l’État. Ainsi, la politique budgétaire revient
à utiliser les dépenses de l’État et les prélèvements fiscaux pour influencer la conjonc-
ture économique. On a vu que seule la politique budgétaire nationale est aujourd’hui en
Europe l’instrument disponible pour faire face à des chocs ponctuels. On a également
vu que la politique budgétaire était restreinte par des contraintes fixées par le traité de
Maastricht par exemple, ou le Pacte de stabilité et de croissance (cf. texte sur le site du
cours), ce qui peut représenter un aspect négatif aux réactions du gouvernement pour
répondre à une baisse soudaine de l’activité économique.
Ces contraintes ont tout de même été voulues parce qu’elles permettaient d’éviter
qu’un pays ne fasse porter sur ses voisins les effets négatifs de sa propre politique bud-
gétaire consistant à augmenter ses déficits et par là même à créer de l’inflation et une
hausse des taux d’intérêt et du taux de change de l’euro.
Le modèle IS–LM
Il s’agit de la mise en équation de la pensée keynésienne réalisée par Hicks (1974). Le
modèle IS–LM résulte de l’analyse conjointe du marché de la monnaie et du marché
des biens. Les prix y sont supposés fixes ce qui revient à dire que ce modèle est une
représentation de court-terme de l’équilibre macroéconomique.
Le niveau de production de l’économie (produit intérieur brut ou PIB noté ) est dé-
terminé par la somme des dépenses (en économie fermée, sans tenir compte des impor-
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tations et des exportations : consommation C, investissement privé et investissement
public G) : ainsi G, équation appelée Équilibre Ressources-EmploisC
et vont être spécifiés c’est-à-dire que des fonctions vont permettre de comprendre les
déterminants et l’évolution de ces variables. Par contre va rester exogène, c’est-à-dire
déterminé de façon autonome par l’État sans qu’interagissent explicitement les autres
variables de l’économie.
La consommation des ménages est croissante avec leurs revenus disponibles après impôts,
mais décroissante avec le niveau du taux d’intérêt puisque qu’une hausse des taux les
incite à épargner et donc à réduire leur consommation. L’investissement mesure les
dépenses brutes des entreprises pour accroître leur stock de capital : c’est une dépense
courante qui fait bénéficier pour le futur d’une meilleure capacité de production.
La fonction d’investissement est croissante avec le niveau des ventes courantes (si Y
augmente alors les ventes également ce qui incite à investir pour augmenter sas capacités
de production) et décroissante avec le taux d’intérêt auquel les entreprises s’endettent (le
taux de rendement du capital doit être supérieur au taux d’intérêt pour que l’entreprise
s’endette pour investir en capital).
On détermine donc la courbe IS à partir de l’Équilibre Ressources-Emplois dans lequel on
a spécifié les fonctions de comportement de la consommation et de l’investissement privé.
Sur cette courbe, sont représentés les couples (Y, r) tels que l’équilibre sur le marché des
biens et services est assuré. Dans le plan (Y, r), IS est une courbe décroissante.
IS
– équilibre
sur le marché
des biens
LM
– équilibre
sur le marché
de la monnaie
r
taux
d’in
térêt
Y
production (revenu)

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