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La Table des matières a pour objet de favoriser la création artis-


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La Table des matières a pour objet de favoriser la création artis-

tique et gastronomique. Après 3 ans de fonctionnement, l'asso-

ciation a trouvé ses marques dans son atelier de Journans.

  

Agenda 2017 :

Calendrier des ateliers et stages sur Internet :

www.latabledesmatieres.fr

Portes ouvertes : 9 et 10 septembre 2017

mail : contact@latabledesmatieres.fr

Contact : Marie-Thérèse Ballet 

Tél : 06 10 30 97 89


DOSSIER : 

40 ans de la Saint-Valérien



26

DOSSIER


Les Amis de Saint-Valérien avaient voulu 

célébrer dignement le 40

e

 anniversaire de 



cette manifestation. La foule a pu admi-

rer sur la place du village les décorations 

originales préparées pendant plusieurs 

semaines par des bénévoles, les tartes ont 

eu leur succès habituel, et dans la douce 

nuit de septembre, le bal, animé par Gro-

bi, a attiré une nombreuse affluence. Le 

dimanche, les sonneurs d'Oyonnax ont 

fait retentir leurs cors de chasse à l'église 

Saint-Vincent pendant la messe puis 

dans le cadre champêtre de la source de 

la Reyssouze où l'association avait invité, 

comme les années précédentes, la popu-

lation à prendre l'apéritif. Ce 40

e

 anniver-



saire est l'occasion de rappeler les grandes 

étapes de l'histoire de notre association 

et de donner un aperçu de ses principales 

activités depuis quatre décennies.

Histoire de la fête du village 

et de l'association des Amis

de Saint-Valérien 

La fête de la Saint-Valérien était une fête 

villageoise traditionnelle qui se déroulait 

le premier dimanche de septembre. Après 

la messe célébrée à Saint-Vincent et le 

repas dominical pris au sein de chaque 

famille  - dont le menu comportait la dé-

gustation de tartes variées cuites au feu 

de bois dans les fours privés du village - 

la population se retrouvait sur la place du 

village. L'unique manège faisait la joie des 

enfants tandis que les jeunes et vieux du 

village et des environs pouvaient se livrer 

au plaisir de la danse sur le parquet du 

bal Gauthier. Mais l'exode rural, le chan-

gement des modes de vie, ont entraîné la 

disparition de la fête au début des années 

1976-2016            

LA SAINT-VALÉRIEN SOUFFLE 40 BOUGIES

La fête de la Saint-Valérien qui s'est déroulée les 3 et 4 septembre 

2016 a été particulièrement réussie. 

soixante. Il existait alors une association, 

les Amis de Saint-Valérien, qui avait été 

créée en 1967 pour financer les travaux de 

restauration de la chapelle de Saint-Valé-

rien, mais cette structure était tombée en 

sommeil.

En 1976, Jacques Toulemonde qui venait 

de s'installer dans la commune dont il 

deviendra l'année suivante le maire, entre 

en contact avec les membres de vieilles fa-

milles de Journans désireuses de renouer 

avec les traditions, en particulier les trois 

sœurs nées Ballet (Marthe Ballet, Camille 

Constantin, Madelon Combet). On décide 

d'organiser à nouveau certaines fêtes 

traditionnelles (fête de la Saint-Valérien, 

Saint-Vincent).

Un des buts recherchés est de permettre 

une meilleure connaissance réciproque 

entre les membres des anciennes familles 

de Journans et les nouveaux habitants du 

village dont le nombre est de plus en plus 


important à partir de 1970 et de brasser 

les générations. L'association des Amis 

de Saint-Valérien est rénovée et dotée 

de nouveaux statuts en 1977. Elle déve-

loppe ses activités dans les années 1980-

2000 sous les présidences de Dominique 

Macquart, Michèle Pastuglia, Sylvain 

Dérognat, Robert Pastuglia et à nouveau 

Michèle Pastuglia. L'association achète 

et aménage un local (la Chaumière) et se 

dote d'un équipement important (chapi-

teaux, matériel de cuisine, vaisselle) indis-

pensable à ses activités festives. Nous ne 

prendrons pas le risque de faire la liste des 

adhérents ou sympathisants, originaires 

de Journans et de Tossiat, tous bénévoles, 

qui n'ont pas ménagé leur peine pour la 

réussite des différentes manifestations 

qu'elle a organisées pendant ces quatres 

décennies. Nous oublierions certaines 

personnes qui pourraient s'en formaliser. 

Au  début des années 2000, l'association 

connaît certaines difficultés suite au décès 

de certains membres très actifs (Robert 

Pastuglia, Guy Bourgeon, Pierre Gay), au 

vieillissement des autres bénévoles et 

a des relations devenues conflictuelles 

avec la municipalité de cette époque. 

Pendant une année, la fête de la Saint- 

Valérien n'a pas lieu au village. Cette in-

terruption est de courte durée. Grâce à 

l'implication des nouvelles générations 

et notamment des membres de la nou-

velle association regroupant les jeunes 

des communes de Journans et Tossiat, les 

Amis de Saint-Valérien sont repartis sur 

des bases solides sous la présidence de 

M. Pastuglia puis de Françoise Vernoux.  

Et le 40

e

 anniversaire de la fête a été, 



comme nous l'avons dit plus haut, une 

belle réussite.

Il y a deux ou trois décennies, l'association 

avait choisi comme "logo" la scène de ven-

danges figurant sur la girouette installée 

sur le toit du café-restaurant de la place du 

village. Cette girouette en métal, datant 

de la fin du XIXe siècle, avait été enlevée, il 

y a quelques années par ses propriétaires, 

Bruno et Maxime, lors des travaux de res-

tauration du toit du "Petit Campagnard". 

Ces derniers l'ont offert à notre associa-

tion en septembre 2016 à l'occasion du 

40

e



 anniversaire de la Saint-Valérien. Qu'ils 

en soient encore une fois vivement remer-

ciés ! La girouette sera restaurée par un 

homme de l'art et une copie sera installée 

sur le toit de notre local. 

Les fêtes organisées depuis 

40 ans 

Depuis quatre décennies, notre associa-



tion a joué un rôle important dans la vie 

de la commune en organisant plusieurs 

fêtes : la Saint-Valérien, la Saint-Vincent et, 

en partenariat avec d'autres associations, 

la Saint-Jean. Nous avons sélectionné 

pour les lecteurs de la Feuillette quelques 

photos de ces moments de convivialité 

que vous pouvez voir dans ces pages.

Les autres activités

Depuis 1976, le rôle de l'association ne 

s'est pas limité à l'organisation des fêtes. 

Elle est intervenue dans d'autres do-

maines, allant de l'étude et de la restau-

ration du patrimoine local au devoir de 

mémoire et à la solidarité. Voici une liste 

non exhaustive de ses différentes activités. 

• Restauration de la sculpture la Pietà de 

Chaly (avec la Sauvegarde Saint-Vincent), 

la quote-part de l'association dans les dé-

penses liées à la restauration de la statue 

a été financée grâce à plusieurs ventes de 

pain à Journans et Tossiat. 

• Expositions à la bibliothèque : sur les 

jouets, l'histoire de l'école de Journans 

(1982), sur Auguste Dupuis sabotier à Jour-

nans, sur la Libération (en 1994 avec inau-

guration de la plaque dédiée à la mémoire 

de Bobby Gaillot, jeune résistant originaire 

du village assassiné par la Milice en 1944), 

sur la vie en Yakoutie (en Sibérie), une des 

régions les plus froides de la planète.

• Participation de plusieurs membres de 

notre association (les sœurs Ballet, les 

frères Carbon, Bernard Constantin, A. et 

J. Abbiateci) aux activités du musée du 

Revermont à Cuisiat, du verger et du jardin 

conservatoires des vieilles espèces. 

• Participation par la vente de tartes à la 

collecte de fonds organisée par l'associa-

tion "Bugey sans frontières" pour soigner 

en France (à Lyon et au centre Romans-

Ferrari) Grisha, un jeune éleveur de rennes 

de Yakoutie grièvement brûlé au visage et 

aux mains.

• Concerts et conférences  : conférence 

d'André Bailly sur la Yakoutie, concert à 

l'église de la Chorale populaire de Lyon, 

etc.


• Journées détente et découverte du patri-

moine ouverte aux habitants du village  : 

marais du Lavours, château de Cormatin, 

salines royales d’Arc-et-Senans...

27

DOSSIER


 

40 ans de la Saint-Valérien

Pierre Odet avait attelé deux vaches, pour une 

démonstration de « vieux métiers »



28

DOSSIER


 

40 ans de la Saint-Valérien

Avant…

It’s my shirt !



Le saint patron de Journans a été fêté 

depuis fort longtemps, vraisemblable-

ment de manière simple et en famille. 

La fête se développe avec l’apparition 

du bal Gauthier, du nom  de son pro-

priétaire et exploiteur arrivé dans le 

village dans les années 30. Le bal de la 

Saint-Valérien cessera quasiment avec 

la fin des activités de cet artisan malgré 

un sursis de 2 ans avec la maison Mer-

cier. Quelques animations (balançoire, 

manèges…) accompagnent encore 

l’événement, cependant la «  vogue «   

décline et s’éteint en 1965 pour mieux 

renaître une douzaine d’années plus 

tard. 


Mais ça c’est une autre histoire…

Gérard Seyzériat se rappelle avoir fait, 

en 1985 ou 1986, la course de bringues* 

organisée à l'occasion de la Saint-Valérien. 

« On remplissait la hotte d’eau, on la met-

tait sur son dos et on devait faire un petit 

tour du village en courant, en renversant 

le moins d’eau possible. Le gagnant était 

celui qui allait le plus vite en perdant le 

moins d’eau. 

Comme la bringue était souvent encras-

sée et qu’on recevait pas mal d’eau, l’asso-

ciation mettait à disposition des concur-

rents de vieux vêtements qui étaient 

disposés sur une corde à linge. J’ai attrapé 

une vieille chemise en mauvais état et je 

l’ai enfilée… Pas très loin de moi, il y avait 

un Anglais, qui séjournait au camping. Il se 

préparait aussi pour la course et quand il 

s’est retourné et m’a vu, il s’est mis à crier : 

It’s my shirt ! It’s my shirt ! 

La chemise que j’avais trouvée vieille et 

abîmée, en fait c’était la sienne !! »

  

Agenda 2017 :

Nous vous donnons rendez-vous en 2017 :

Pour la Saint-Vincent le dimanche 22 janvier  : 

repas à emporter, petits gâteaux maison

Pour la fête de la Saint-Valérien

samedi 2 septembre : tartes, bal gratuit

Défilé « de mode » de vêtements anciens dans 

les années 80, le dimanche après-midi sur la 

place

* La bringue est la hotte du vendangeur. 



Dans le temps, elle était en bois.

• Depuis trois ans, l'association organise 

deux fois par semaine (les lundis et samedis  

après-midi) à partir de la fin novembre des 

ateliers où l'on peut se livrer à des activités 

variées : vannerie, rempaillage des chaises, 

fabrication de "benons", couture, tricot,  

jeux de société. Ces activités sont ouvertes 

à tous les titulaires d'une carte de membre 

honoraire de notre association (2 euros).

Un samedi de fête de St-Valérien, très tôt, au four de l’association

Dimanche, messe de la St-Hubert avec les son-

neurs d’Oyonnax. Ils animeront ensuite l’apéri-

tif offert par l’association, à la Reyssouze.



29

Portraits

Début des années 70, Julien Daniel (alias 

Juju) file à travers Paris et sa banlieue 

pour son travail précis de modeleur (mou-

liste). Encore sous le choc  d’un mois de 

mai vieux de quelques années, le futur 

potier en proie au mal de la ville, songe 

à un ailleurs meilleur, malgré des visites 

fréquentes dans le nord Bourgogne où il 

« retape » une bâtisse…

À la même époque, Françoise qui devien-

dra Fan pour les gens de Journans, dis-

pense un savoir économique à de grands 

élèves quelque part dans le nord de la 

France. Un ami commun va provoquer 

leur rencontre et sceller leur destin. For-

més tous deux aux idéaux des jeunesses 

(JEC pour madame, par ailleurs respon-

sable régionale des Éclaireurs de France, 

JOC pour monsieur), leur sort semble avoir 

été lié par un idéal commun fait d’huma-

nisme, du besoin de se rapprocher de la 

nature et d’une convivialité que la ville des 

seventies oublie peu à peu. 

Juju descend vers le sud et délaisse les 

moules pour un emploi d’animateur 

à l’AGLCR de Bourg. Même férue des 

grandes théories de la science éco,  après 

une dernière année d’enseignement à 

Mâcon, Françoise quitte la Grande Maison 

pour aller vivre différemment dans le Re-

vermont, dans cette bâtisse en ruine alors 

que Juju vient d’acheter à Journans après 

une visite éclair… Nous sommes en 1974 

et deux enfants sont nés de cette union 

(Anne et Pierre), Gilles arrivera dans le cou-

rant de l’année. Tous trois vont grandir ici

contents d’accueillir régulièrement Marc, 

fils aîné de Juju. 

Au départ, le couple fut enchanté par 

l’accueil chaleureux de certains habitants, 

déçu aussi par les archaïsmes d’un village 

ancré dans son Revermont et dont il n’a 

pas tous les « codes ». Qu’importe, la vie se 

déroule entre des activités d’animation et 

d’enseignement (AGLCR, Greta, stages…)  

pour Juju, secrétaire de mairie pour Fan 

et par de nombreuses fêtes et rencontres 

auxquelles participent ravis, les ados du 

village…

Fêtes et rencontres

Et la création comme projet central : po-

terie et sculpture pour monsieur, décora-

tion et peinture pour madame. Le point 

d’orgue de cette activité devient, à la fin 

des années 70, l’expo de Noël qui attire un 

public nombreux dans l’atelier du chemin 

de la Reyssouze. La pratique artistique 

est chez eux liée à la vie quotidienne, à la 

fois réalisation personnelle, idéal de vie 

et source de revenus. Les quatre décen-

nies qui suivent voient la famille vivre au 

rythme des expos, des stages et des acti-

vités annexes qui conduisent Fan et Juju 

régulièrement à l’extérieur. Côté loisirs, la 

passion du vélo entraîne le couple et une 

bande de copains rouleurs sur les routes 

de la région. 

Pratique artistique

et passion du vélo

Et puis, les enfants grandissent, quittent 

la maison et reviennent régulièrement 

avec leurs propres descendants. Les jours 

s’écoulent avec les mêmes passions, le 

même regard lucide sur le monde qui 

change. Fan a pris sa retraite de fonction-

naire municipale et s'est investie dans un 

rôle d’élue, veillant constamment sur les 

finances de Journans, jusqu’en 2014. Juju 

continue de tourner, de sculpter, de tra-

vailler le bois. Sans oublier le monde exté-

rieur…

D’ailleurs, retour aux sources de rigueur, 



le couple octogénaire prépare un petit 

voyage vers la capitale pour donner des 

conseils à une jeune artiste plasticienne. 

Fan et Juju : d’un siècle à l’autre



Juju et Fan sont des figures de Journans depuis quatre décen-

nies. Juju comme potier puis sculpteur dans le village et Fan se-

crétaire de mairie puis adjointe au maire durant deux mandats.

Depuis leur création, les communes fran-

çaises produisent et reçoivent quotidien-

nement des documents administratifs  : 

les archives communales, pour lesquelles 

le maire est civilement et pénalement 

responsable. Si les documents contempo-

rains se retrouvent généralement en assez 

bon état, rares sont les communes de l’Ain 

qui détiennent dans leurs murs des traces 

anciennes de leur passé. Ici ou là, des 

inondations, des incendies, des bombar-

dements ou parfois même l’ignorance des 

hommes ont contribué à la destruction 

de ces vieux papiers qui, au-delà de leur 

aspect poussiéreux, s’affichent souvent 

comme les témoins les plus fiables de 

la mémoire communale. À Journans, les 

archives communales constituent un des 

plus riche fonds du département. 

28 jours de classement

Les premières opérations d’archivage 

débutent en 1843 puis en 1876. En mai 

1870, le conseil municipal considérant 

qu’il importe en effet de veiller à la conser-

vation des archives décide d’acquérir des 

cartons et de relier les registres d’état civil. 

En 2015, dans la continuité de ce soin par-

ticulier porté aux archives, la municipalité 

aménage un local archives conforme aux 

normes réglementaires dans sa nouvelle 

mairie. Parallèlement, une mission d’archi-

vage m’est confiée. Suite à tous ces efforts, 

la commune obtient dérogation préfec-

torale pour récupérer une partie de son 

fonds ancien et moderne alors conservé 

aux Archives départementales. Une nou-

velle intervention est alors programmée 

auprès du service Archives du CDG 01 

pour l’intégrer au fonds communal déjà 

classé. Au final, 28 jours ont été néces-

saires pour classer l’intégralité du fonds 

communal et éliminer près de 15,3 mètres 

linéaires de documents.

Le classement est effectué selon les textes 

officiels réglementant la conservation des 

Archives communales :

UN DES PLUS RICHES FONDS DU DÉPARTEMENT

30

Histoire



En 2015, s’inscrivant dans la continuité du soin particulier apporté aux archives depuis 1843, 

l’équipe municipale a aménagé un local d’archives et confié le classement à une archiviste : Blan-

dine Corna, archiviste du centre de gestion de l’Ain. Elle nous en parle.

archives communales, les cadres de clas-

sement et les instructions de tri  : fonds 

ancien (antérieur à 1790), fonds moderne 

(1790-1982) et fonds contemporain (pos-

térieures à 1982). Le travail de l’archiviste 

consiste à épurer tous les dossiers et à or-

ganiser les documents suivant un cadre de 

classement thématique. L’ensemble des 

informations (cote, analyse du contenu 

et datation) est porté sur un inventaire 

permettant de retrouver les documents 

archivés. D’autres documents seront éli-

minés selon une procédure réglementaire. 

L’intervention est réalisée sous le contrôle 

scientifique et technique des Archives dé-

partementales.

Toute l’histoire de Journans

Jusqu’à la Révolution, la paroisse de Jour-

nans était une annexe de Revonnas. Elle 

ne possédait donc pas de registres parois-

siaux propres, ancêtres des registres d’état 

civil. Néanmoins, la commue conserve 

quelques pièces comptables depuis 1787 

et un inventaire des papiers et titres 

concernant la fabrique d’église de Saint-

Valérien en 1786.

Les archives modernes constituent le bloc 

le plus important du fonds de Journans. 

On trouve d’abord les documents dits tra-

ditionnels de l’administration communale 

tels que les registres de délibérations du 

conseil général puis du conseil municipal 

remontant à 1786, les registres d’état civil 

et l’ensemble des budgets de la ville depuis 

l’an 9 [1801], ce qui est plutôt exceptionnel 

dans les communes du département. Les 

rôles de la contribution foncière antérieurs 

au cadastre napoléonien sont également 

conservés. Ces archives comptables et ca-

dastrales recèlent nombre d’informations 

sur la gestion financière de la commune et 

la situation fiscale des habitants de Journans.

Les généalogistes trouveront des rensei-

gnements, notamment sur la composition 

des familles grâce aux listes nominatives 

de recensement de la population conser-

vées depuis 1806, ce qui est plutôt rare 

dans les communes du département. De 

nombreuses sources complémentaires 

leur permettront d’étoffer leurs arbres. En 

effet, la commune a conservé toutes les 

listes de recensement militaire depuis la 

loi de 1818 réinstaurant la conscription.

Les registres et tableaux statistiques agri-

coles permettent de découvrir de quelle 

manière était exploitée la terre depuis la 

création de la commune. Certains docu-

ments témoignent des dégâts causés 

aux récoltes céréalières et viticoles par les 

orages et les grêles, en particulier en 1860 

et 1910.

Puits, lavoirs et fontaines

Des documents permettent de com-

prendre les droits d’usage dans les bois 

communaux et en particulier le bois de 

Saint-Valérien. À l’origine propriété de la 

fabrique d’église de la chapelle Saint-Va-

lérien, il fut l’objet de nombreux conflits 

entre cette dernière et la commune. Il 

devient communal par un acte de tran-

saction conclu avec la commune le 14 mai 

1855. Un autre dossier concerne la vente 

d’acacias, de châtaignes et de noix.

Les dossiers sur les élections politiques et 

professionnelles donnent un aperçu de la 

vie politique locale et nationale. D’autres 

pièces conduisent à étudier les différentes 

mutations opérées dans le cadre de l’amé-

nagement urbain  : construction de fon-

taines, de puits et de lavoirs ; travaux à la 

mairie-école, au monument aux morts, 

à l’église, au presbytère, au cimetière  ; 

création et entretien des chemins et des 

routes ; travaux d’adduction d’eau depuis 

la Reyssouze et d’assainissement ; travaux 

d’électrification, aménagement de lotis-

sements communaux, etc. Ces dossiers 

recèlent des plans aquarellés.

Des documents à consulter

La commune conserve le fonds de la socié-

té d’assurances mutuelles contre l’incen-

die La Prévoyante de Journans. On suit en-

fin l’évolution des activités scolaires grâce 

à la conservation d’une correspondance 

susceptible d’aider à la compréhension de 

la vie des jeunes écoliers. 

Ce rapide survol ne donne qu’un aperçu 

de la richesse de ce fonds. Désormais, il ne 

reste plus aux « Gogands » qu’à exploiter 

ce patrimoine pour découvrir ou redécou-

vrir l’histoire de Journans. L’inventaire des 

archives, disponible en mairie, permet, sur 

présentation d’une pièce d’identité, de 

consulter les documents communicables. 

Avis aux amateurs ! 

31

Projet d'école qui n'a jamais vu le jour



32

Échanges


La source de la Reyssouze est fréquen-

tée par de nombreux promeneurs, qu’ils 

viennent flâner,  se ressourcer, ou lors de 

fortes chaleurs, profiter de la fraîcheur 

qu’elle offre.

La commune avait un ancien projet qu’elle 

a ressorti des cartons cette année, à l’occa-

sion du 60

e

 anniversaire du syndicat du 



bassin versant de la Reyssouze (SBVR).  En 

collaboration avec ce dernier et la Frapna, 

nous avons conçu et  installé un panneau 

pédagogique qui renseigne le prome-

neur sur la rivière, ses richesses, son par-

cours, son histoire… Il a été entièrement 

financé par le syndicat de la Reyssouze et 

installé par nos soins à l’abri des UV. Nous 

l’avons positionné de sorte qu’il ne soit 

pas trop ostentatoire afin de ne pas briser 

le charme naturel du site.

Le panneau a été inauguré le 27 août 2016, 

en présence de nombreuses personnali-

tés, à l’occasion de la fête d’anniversaire 

du syndicat.

T'as de belles feuilles, tu sais... Tes yeux 

sont comme des colombes... Tes fanes sont 

un troupeau de cheveux... Ton parfum est 

suave... Ah ! tu me fais rougir ! 

Qui n'a pas entendu, le soir au fond de son 

jardin, froufrouter les légumes, turluter le 

lupin, badiner la laitue ! Eh oui, la fraise 

aime le poireau, la laitue blonde pares-

seuse, la betterave et le haricot grimpant 

enlace le pêcher.

Tous les jardiniers le savent : on ne peut mé-

langer n'importe comment les légumes ! 

Chacun a sa chacune, chacune a sa cha-

cune et chacun son chacun, quels que 

soient le vent et le crachin du jardin... C'est 

que le jardinage est un art complexe en 

matière de mœurs amoureuses !

Celui qui ne sait pas que le rouge de la 

Nantaise aime le bleu du Solaize n'obtien-

dra jamais le violet de Vertus.

Et puis, comme toujours, il y a le dessus 

et les dessous. Depuis que quelques bio-

chons étalent dans leur jardin de la bonne 

paille de blé dur, ces jardins sont mainte-

nant interdits aux moins de 12 ans !

Obligé !

Avec tout ce qui se fricote sous cette 

couette de paille, les lapins en perdent 

leur latin et ne savent plus à quel chaud se 

vouer ! Ah ! quel parfum mon humus où 

chacun   croque la pomme de terre pour 

perdre l'Éden et finir à petit feu dans les 

tourments de la cocotte-minute.

Mais pourquoi tant d'amour entre le fe-

nouil et l'oignon, le concombre et la cour-

gette, la tomate et la carotte d'autant que 

l'un nous vient d'Asie, l'autre d'Afrique et la 

troisième d'Amérique latine ? 

«  Car l'amour comprend toutes les lan-

gues. »

PS :  notre poisson rouge de la fontaine 



du haut a convolé en justes noces avec 

un orange venu de quelque part !  Au-

jourd'hui, ils sont sept. Deux rouges, un 

orange, un orange et noir et trois noirs. 

Étonnant non ?

Lorsque vous vous absentez de votre 

domicile, notamment à l’occasion des va-

cances, des précautions simples peuvent 

vous éviter bien des désagréments. Le mi-

nistère de l’Intérieur vous donne quelques 

conseils.

>>> Verrouillez vos portes et fenêtres, fer-

mez vos volets et votre portail

>>> Placez en lieu sûr et éloignés des ac-

cès vos objets précieux (bijoux, moyens de 

paiement, clés de voiture…). Il est conseil-

lé de ne pas laisser d’objets de valeur vi-

sibles à travers les fenêtres

>>> En cas d’absence durable, votre do-

micile doit paraître habité. Demandez à 

une personne de confiance de relever 

votre courrier, ouvrir vos volets dans la 

journée…

Les services de police et de gendarmerie 

peuvent, à votre demande, surveiller votre 

domicile au cours de leurs patrouilles quo-

tidiennes. Inscrivez-vous auprès de votre 

commissariat de police ou de votre bri-

gade de gendarmerie.

Retrouvez plus d’infos sur

www.interieur.gouv.fr

La Reyssouze donne dans le panneau

Jardin d'Éden

Pour vos vacances,

partez tranquilles !


33

En bref...

Dates : les samedis 4 février et 6 mai

à la salle communale de Journans

Horaires/Tarifs : 

* cours d’art floral de 15 h à 16 h 30 : 30€ 

tout compris

* cours de yoga de 17 h à 18 h 30 : 15€

* Formule art floral/yoga : 40 €

Renseignements : 

Art floral : Marie-Pierre Betemps

06 45 59 38 20

Yoga  : Émilie Verne 06 63 14 13 25

Issu du collectif « Sueno en la fabrica », le 

trio joue fidèlement ou réinvente des mu-

siques fortement imprégnées par l’âme 

latino. Dans sa version « retro », Alejandra 

Santander, Didier Boyat et Malho Maret 

rendent hommage à ces airs tradition-

nels du continent sud-américain parfois 

devenus des standards de la musique 

populaire. Le 16 juillet dernier, conjurant 

l’atmosphère pesante de l’attentat niçois, 

ils ont présenté leur spectacle, en toute 

simplicité, sans la promo de rigueur qui 

accompagne le moindre événement. Se 

retrouver dans une soirée où qualité mu-

sicale, convivialité et réflexion cohabitent 

naturellement, n’est-ce pas la bonne 

manière de retrouver les bases du vivre 

ensemble ?  

Ateliers 

art floral

Hatha yoga pour les adultes

Formez-vous aux

gestes qui sauvent

Retro Latino Trio :

UNE SOIRÉE À LA FONTAINE

La traction terrestre

« Dans les vignes, le tracteur ne passe pas 

entre les rangs et les sols ont besoin d’être 

travaillés si on veut un meilleur produit et 

de meilleurs rendements, sans utiliser de 

produits nocifs, explique Judicaëlle. Après 

mûre réflexion, on a opté pour un che-

val de trait.  » Judicaëlle a donc bénéficié 

d’une formation, prise en charge par Pôle 

emploi, afin d’apprendre à le diriger. « Je 

connais bien les chevaux et je monte de-

puis l’âge de 4 ans. Ma première monitrice, 

à cheval Bugey était Édith Grosbois ! »

La formation en traction équine a lieu 

en deux temps. Lors de la première par-

tie, au mois de novembre, il s’agissait de 

faire connaissance avec le cheval et d’ap-

prendre à le diriger avec les guides, en 

marchant à côté de lui. La seconde partie 

de la formation abordera le travail avec les 

outils : griffes et labours.

Jument-école

 «  Le cheval, en l’occurrence une jument 

nommée Quille, est dressé à écouter la 

voix. On lui parle doucement et on le vou-

voie, par respect. Quille, marchez, Quille, 

reculez, un pas à droite, un pas à gauche. 

Le deuxième jour, on apprend à mener le 

cheval avec un traîneau entre les rangs de 

vigne. »


La formation était assurée à domicile par 

le centre de formation professionnelle et 

de promotion agricole (CFPPA) de Beaune, 

l’un des plus réputés.

Le 3

e

 associé



« Nous souhaitons acheter un cheval d’ici 

un an. On sait déjà qu’on le choisira chez 

mon formateur, Abel Bizouard, un crack 

dans son domaine : des gens viennent du 

monde entier pour apprendre avec lui. Ce 

sera une jument auxoise, et il la formera en 

fonction de nous et de notre domaine.

«  Ce n’est pas un caprice, mais un projet 

mûrement réfléchi  : nous voulons conti-

nuer à travailler en bio et nous avons tou-

jours voulu le faire avec un animal. Ce sera 

notre troisième associé. Il nous permettra 

aussi de transporter le bois, de nous pro-

mener et sera un atout pour l’accueil pé-

dagogique à la ferme. »


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