Les néologismes : rurbain et bravitude


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Les néologismes

Évitez

Employez

Explications ou exemples

abrévier

abréger un texte, un mot

Au XIIe siècle, le verbe abrévier faisait concurrence au verbe abréger, du latin abbreviare. À partir de 1606, abrévier disparaît des dictionnaires pour y réapparaître en 1835 avec la mention « peu usité ». Puis, il a disparu de nouveau.

brûlement d'estomac

brûlure d'estomac

Le mot brûlement n'existe pas en français.

barbier

coiffeur

À l'époque, le travail du barbier était de faire la barbe.

peignure

coiffure

Le mot peignure existe encore, quoique rare, au sens de « cheveux qui tombent de la tête quand on se peigne ». Il est alors employé au pluriel : jeter les peignures.

habit

costume, complet

Le vêtement masculin comprenant un pantalon et une veste est un complet, ou un costume. Un habit est plutôt une tenue de soirée pour hommes.

couverte

couverture

Le mot couverte est vieilli au sens de « couverture ». On dira donc : une couverture de laine, et non une couverte de laine.

en avoir de besoin

en avoir besoin

De la locution verbale avoir besoin (de, que).

broue

mousse, écume

Le mot broue n'existe pas en français, même si on l'entend souvent. On dit plutôt : la mousse d'une bière; l'écume d'un bouillon.

écarter

perdre, égarer

Le verbe écarter a plusieurs sens, mais pas celui de « perdre ». Il a perdu ou égaré ses clés (et non écarté); l'enfant s'est égaré ou s'est perdu dans la forêt (et non s'est écarté).

renforcir

renforcer

Le verbe renforcir n'existe pas en français. Le mot renforcissement non plus d'ailleurs. Dites plutôt renforcement.

boyau d'arrosage

tuyau d'arrosage

Les boyaux sont des intestins d'animaux utilisés à plusieurs fins, comme pour faire de la saucisse, des cordes de violon ou de raquettes.

papeterie

usine de papier

À l'époque, on fabriquait le papier dans une papeterie, mais aujourd'hui, ce mot désigne plutôt l'endroit où l'on vend le papier et les fournitures de bureau.

éventail

ventilateur

Un éventail est un accessoire que l'on tient dans la main et avec lequel on bouge l'air pour se rafraîchir. Il faut donc éviter d'employer ce mot pour désigner l'appareil électrique servant à faire circuler l'air d'une pièce.

linge

vêtements

Le mot linge signifie « pièce de tissu, chiffon, sous-vêtement ou linge de table ». Il a eu le sens de « chemise » seulement au début du XIIIe siècle. Pour couvrir notre corps, on porte plutôt des vêtements.

ntroduction :

Le français, la seule langue officielle de la province du Québec, est parlé par plus de 80% des Québécois dans la vie quotidienne.

Le français du Québec nous intéresse parce qu’elle conserve certains caractères distinctifs du français de France : ses accents, ses archaïsmes, ses anglicismes, ses régionalismes, etc.

Voici une analyse des deux caractéristiques du français québécois : les archaïsmes et les anglicismes, tout en étudiant l’historique de cette langue qui fait grande partie de l’histoire spéciale du Québec.

1. L’historique du français québécois

1.1 Contexte particulier du français québécois

Le français, arrivé au Québec sur les bateaux des explorateurs français, a accompagné l’histoire du peuple québécois jusqu’à nos jours. Pour bien le connaître, il faut analyser les forces historiques qui l’ont poussé.

Jaloux des richesses que ses pays voisins ont obtenues de leur colonies, François 1er a choisi Jacques Cartier pour découvrir de nouveaux territoires en 1534. C’était le premier contact entre la France et le Québec d’aujourd’hui. Mais les voyages de Cartier (1534, 1535-1536, 1541-1542) ont fini par des échecs. En 1608, Samuel de Champlain a fondé Québec, et l’année suivante Henri IV a donné à cette colonie le nom de Nouvelle-France. En 1663, un certain nombre de mesures élaborées par Louis XIV ont fortement consolidé la colonisation.

Grâce à un taux extraordinaire de natalité (7,8 enfants par femme) et à une immigration abondante, la Nouvelle-France a vu se multiplier sa population : 100 habitants à 2500 en 1663, à 20000 en 1713 et à 55000 en 1755. Venant de différentes provinces de la France, les immigrants ont apporté avec eux leur propres langues régionales. On peut en compter trois sortes : immigrants francisants (38.4%), immigrants semi-francisants (31.4%) et immigrants patoisants (30.3%). De toute façon, ce qui ne connaissaient pas le français devaient l’apprendre assez rapidement car ils côtoyaient tous les jours des compatriotes qui parlaient des patois différents du leur. La nécessité d’une langue commune a promu l’unification linguistique du Québec, et donc, très tôt, sans aucune politique linguistique, le français est devenu dominant sur ce territoire : les semi-francisants, notamment les Normands et les Poitevins, se sont assimilés le français, et les patoisants ont appris à devenir bilingues.

En 1763, c’était la Conquête du Canada par les Anglais. Mais le régime anglais n’a pu empêcher les Québécois de se battre pour défendre leur langue et leur religion. L’Acte de Québec en 1774 et l’Acte Constitutionnel en 1791 étaient ainsi les fruits maigres de la résistance des Québécois au niveau judiciaire. Par l’Acte de l’Amérique britannique du Nord en 1867, le Québec est devenu réellement une province sous la Confédération canadienne, ce qui lui a permis de s’occuper lui-même du droit civile, de l’enseignement, et surtout des questions de langue.

1.2 Le français du Québec garde ses propres caractéristiques, surtout les archaïsmes et les anglicismes.

Abandonnés par la France durant plus de 200 ans et entourés par un peuple majoritairement anglophone, les Québécois ne parlent pas un « français très châtier » aux yeux des autres. Mais ce n’est pas juste de les juger au niveau linguistique. Le français du Québec a conservé des mots, expressions, et accents particuliers qu’on ne trouve plus sur le territoire de la France. Et les Québécois sont très fiers du français qu’ils utilisent : « j’aime ses expressions imagées et savoureuses qui en font une langue tellement moins sèche que celle qui paraît être à la mode à Paris actuellement » (UNTERBEG, 1970).

Les archaïsmes et les anglicismes sont deux caractéristiques marquantes dans ce langage, et les raisons en sont surtout historique et géographique.


2. Les archaïsmes dans le français du Québec

2.1 Notion d’archaïsme

Les archaïsmes, ce sont des formes lexicales anciennes, disparues ou en voie de disparition dans le français moderne, mais encore usitées au Québec et dans certaines régions de la francophonie.

On peut en distinguer deux sortes : archaïsmes formels et archaïsmes sémantiques. Les archaïsmes formels sont des formes appartenant au vieux français, qui sont toujours vivantes au Québec mais qui sont disparues de l’usage contemporain standard ; les archaïsmes sémantiques sont des acceptions qui n’ont pas survécu en français général, mais qui sont toujours usitées au Québec, c’est-à-dire qu’ils ont le sens différent de celui en France.

2.2 Pourquoi les archaïsmes ?

La plupart des immigrants des XVIIe et XVIIIe siècles sont venus de différentes provinces de la France. Outre le «français standard» de ceux qui provenaient de Paris et de l’Île-de-France, les colons ont apporté avec eux leur patois locaux, soit le normand, le picard, l’aunisien, le poitevin, le breton, etc.. Ce sont des vieux français qui ont formé les bases du français québécois. Sous le régime anglais, les relations entre la France et le Québec étaient très faibles, le français du Québec ne s’est donc pas modernisé avec celui de la France, et par conséquent il a conservé des traits archaïques. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le français du Québec se distinguait de plus en plus du français de France non seulement à cause de son isolement de sa mère patrie, mais aussi en raison d’une évolution rapide de cette langue en France : la Révolution de 1789 avait provoqué des changements linguistiques considérables sur le territoire de la France.

Les archaïsmes sont des trésors pour les Québécois, comme le jésuite Charlevoix a écrit : « Nulle part ailleurs on ne parle plus purement notre langue ».

2.3 Des exemples

2.3.1 Des motsArchaïsmes Equivalent français


1. Archaïsmes formels

menterie n.f.


mensonge

couverte n.m.


couverture

fiance n.f.


confiance, engagement

septante, octante, nonante


70, 80, 90

bavasser v.


bavarder

tiendre v.


tenir

croche a.


malhonnête

areligieux a.


religieux

dispendieux a.


cher

plaisant a.


aimable, agréable

sus prép.


sur

présentement adv.


à présent, actuellement

2. Archaïsmes sémantiques

piger v.
prendre, voler, détourner

jaser v.


parler, bavarder

ménager v.


économiser

connecter v.


brancher

couleurs n.f.pl.


peintures

garde-robe n.f.


placard

2.3.2 Des expressionsArchaïsmes


Equivalent français

proche de


près de

être en dêve


être en colère

changer de hardes


changer de vêtement

de haute heure


tard

à la journée longue


à longueur de journée

avoir de misère


avoir du mal

par les petits


petit à petit

barrer la porte


fermer la porte (à clé)

un livre de même


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