Les origines de la langue française: la Gaule romaine


La langue tributaire de l’histoire


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Histoire de la langue

La langue tributaire de l’histoire


Aux XIVe et XVe siècles, la France vit des heures sombres : la peste noire et la guerre de Cent Ans déciment la population ; l’autorité monarchique est au bord du gouffre. Les textes de François Villon, écrits en moyen français, reflètent cette période troublée. Pour le lecteur moderne, la langue est plus lisible. Grâce à la perte des deux déclinaisons, la place des mots s’est fixée. La langue se précise. Certaines graphies prêtent à sourire (doncques, pluye ou oyseaulx). La lettre Y est à la mode ; en revanche le K et le W, jugés peu latins, sont supprimés.
Le XVe siècle voit naître la Renaissance italienne ainsi que l’imprimerie ; les textes antiques sont redécouverts et l’invention de Gutenberg permet une rapide diffusion du savoir. Pour éditer des ouvrages en nombre, la langue doit être fixée. Les langues vernaculaires accèdent alors à la reconnaissance. L’enjeu est double : religieux (la Bible est publiée en allemand en 1522) et politique. Par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539, le français devient la langue du droit et de l’administration au détriment du latin. Par cet acte politique, François Ier désire « faire France ».

Une révolution linguistique


Afin de donner à la langue française une légitimité et lui offrir ses lettres de noblesse, des hypothèses, parfois alambiquées, sont avancées : le français serait issu des langues sacrées, c’est-à-dire du latin classique, du grec ou même de l’hébreu ! Les premiers grammairiens posent les bases d’un débat séculaire : faut-il privilégier l’usage ou raisonner la langue ? Parangon de cette émulation linguistique, Joachim Du Bellay publie Défense et illustration de la langue française en 1549. Les auteurs de la Pléiade, dont il fait partie, jouent le rôle de théoriciens et de lexicographes. La langue est à nouveau latinisée, parfois même à tort. « Doit » devient ainsi « doigt » (de digitus) et « pie » devient « pied » (de pedis). Les mots jugés « barbares »,c’est-à-dire non latins, sont expurgés du lexique. Pour répondre aux réalités nouvelles, les écrivains ont recours à plus de 2000 emprunts à d’autres langues et à des néologismes, donnant lieu à des doublets lexicaux. « Écouter » et « ausculter », par exemple, partagent la même racine (auscultare).

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