Jouissant d’une double impulsion politique et littéraire, le français est donc une langue qui vient « d’en haut ». Toutefois, la part de locuteurs parlant la langue du roi ne dépasse pas les 10 à 20 % au XVIe siècle. Cette situation n’évolue que très lentement alors que l’usage du français s’étend dans les cours européennes et jusque de l’autre côté de l’Atlantique.
Le français est une langue de paradoxes, luttant pour éliminer le « barbare » en elle, qui est pourtant une part de son identité. Entre les zones d’ombres, les hypothèses hasardeuses et même un soupçon de mauvaise foi, l’étude diachronique de la langue nous renseigne ainsi sur l’Histoire de la France, oscillant toujours entre sa forte aspiration à une unité souvent factice et la réalité de sa diversité.
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