The baha’i world


ESSAT SUR LES DIFFERENTES FORMES DE


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ESSAT SUR LES DIFFERENTES FORMES DE 

PRIFRES  



LuCIEN 

L. 

MIGETTE  

La riêre est reune conversation avec Dieu,” dit ‘Abdn’l-Bahd  

819 


 

Annual gathering of Bahâ’is at the commemoration service for Thornton Chase, the first believer of America.  

Inglewood, California, September 30th, 1939. 

 


 



 

 



ij.s 

 

 

 

 



pict260.jpg

 

DIFFERENTES FORMES DE PRIERES 



 

821 


 

connaissances, son état intérieur, les buts qu’il se propose; chacun emploie le moyen particulier propre 

a l’élever le mieux.  

2° 


Peut-être 

a cause des cristallisations inévitables qu’entraient la prière en cornmun; dans cette 

circonstance, on est en effet oblige d’adopter une formule déterminée, purement humaine 

jusqu’ici et touj ours la même. C’est une priêre cristallisée; elle vit moms qu’une inspiration 



spontanée jaillie du coeur; Ia priêre, relation avec 1’Essence de Ia vie, doit être essentiellement 

vivante et presque créée a l’instant ots on l’exhale. Les prières révélées par les Manifestations 

divines ont seules ce don de conserver leur esprit vivant.  

3° Enfin, a cause des désaccords et querelles provoqués par les goflts individuels. Chaque être, 

touché plus spécialement par une I orme qui lui convient desire l’imposer; ces aspects prennent 

alors tellement d’importance que les querelles effacent l’efficacité des priêres.  

“Ii vous a été ordonné de prier seuls et le commandement de reunion est abrogé sauf dans la 

prière des morts,” dit Bahá’u’llâh.  

Comment expliquer cette exception? Dcvant le mystêre de l’au-dela oü nous n’avons aucune 

entrée tant que nous sommes de ce mondc, nous sommes forces de nous arrêter muets, ignorants, 

réconciliés par le chagrin d’une perte commune; il n’est plus question de connaissances, de 

préférences, de supériorités; tous égaux dans notre ignorance, il ne nous reste plus que 

I’alternative d’une supplication commune, indéterminée mais plus puissante par notre union, afin 

que la miséricorde divine entoure I’être cher qui disparait.  

Dans quel état devons-nous nous récueillir pour une conversation avec Dieu? Dans une détente, 

un apaisement, un détachement les plus parfaits possibles. ‘Abdu’l-Bahá nous décrit cet état: 

“c’est Ic langage de l’esprit qui parle a Dieu; quand dans Ia prière, nous sommes libérés de toutes 

les choses extéricures et nous tournons vers Dieu, alors, c’est comme si, en nos coeurs, nous 

entendions la voix de Dieu. Nous parlous sans paroles, nous communiquons, nous conversons 

avec Dieu et entendons Ia réponse 

. . . 

chacun de nous, quand il atteint un état vraiment spirituel, pcut entendre la voix de 



Dieu.” 

 

(Extrait d’une conversation avec ‘Abdu’lBahâ relatée par Miss Ethel Rosenberg.)  



Un tel état d’abandon et de spontanéité nécessite pour se rapprocher de la perfection, ‘a solitude. Parfois, l’élan de 

l’âme peut devenir tel que Ic corps lui-même le traduit par un geste involontaire. La priêre pour être profonde et 

complete, doit être libre et elle ne peut l’être que dans la solitude.  

Au point de vue objectif, on emploie toutes les formes abstraites et concretes, pensées et actions.  

La prière prcnd un nom different suivant le but a atteindre: Ia supplication demande  

secours physique ou moral, ou Ia force de vaincre une nature défectueuse; on peut désirer simplement se plonger dans 

Ia mer de bonté pour. rafraichir son âme. Parfois, c’est la recherche d’une inspiration pour résoudre un probleme 

difficile, cas de conduite embarrassant. Parfois encore, c’est I’effort de toutes nos facultés mentales pour dévoiler et 

assimiler les mystêres caches de la creation; c’est ici le stade de la meditation.  

Ces diverses priêrcs pensées sont indispensables a notre evolution spirituelle; celles qui glorifient Dieu sont justes bien 

qu’Il n’en soit aucunement affecté en bien ni en mal dans Sa Majesté immuable et connue de Lui seul.  

Celles qui supplient Ic Tout-Puissant sont normales. Dieu connait certes nos besoins, mais Ii nous a laissé dans le choix 

motive de nos priêres, une certaine liberté:  

nous pouvons aussi bien demander Ia sagesse que Ia richesse, souvenons-nous de Ia priêre de Salomon. II faut exposer 

ses voeux; Dieu les voit et Ii sait les meilleures choses pour nous, niais peut-être, ce geste volontaire de notre part est-il 

nécessaire pour mieux apprécier la faveur d’être exaucé.  

La meditation est la concentration de I’esprit sur divers sujets, suivie de réflexion.  

Par Ia concentration en soi-même, puis la réflexion, on connait ses faiblesses; par sa connaissance, on peut se modifier

dévoiler ce germe spirituel enfoui en nous, se dépouiller des défauts qui l’empêchent de se manifester et par cet effort, 

glorifier le don divin.  

Dans un autre domaine, c’est aussi en meditant que I’on conçoit les oeuvres d’art, que l’on ébauche intuitivement les 

hypotheses 

 

822 


 

THE BAHA’I WORLD 

 

grandioses qui verront plus tard leurs verifications dans des realisations pratiques. Ce genre de meditation s’elève au 



rang tIe prière si l’idee de servir Dieu et nos frères la domine.  

Par la meditation encore, nous approchons les mystères divins et nous pouvons les percer avec Ia permission de Dieu. 

Mahomet a dit:  

“la prière est une echelle par laquelle l’hornme peut monter au ciel.”  

En nous existe toute une richesse inconnue; elle y est enfouie et ne se decouvre que peu 

peu par l’evolution. 



Bahã’u’lláh, dans la tablette des Sept Vallees nous declare: “rendons grace 

Celui qui a grave les antiques mystéres 



sur la tablette de l’homme. “Ailleurs: “o Ills de l’existence, J’ai place sur Wi l’essence de Ma lumière, aie confiance en 

dIe et en rien d’autre 

. . .“ 

puis: “Je t’ai 



cree 

riche 


. . . 

Je t’ai I ait noble 

. . .“ 

et encore: “tourne ton regard en toi-même, afin de 



Me trouver au-dedans de toi, Puissant, Omnipotent Supreme.” et enfin: “0 mon serviteur, tu es comme 

l’epee 


de Ia 

trempe Ia plus rare et du plus pur eclat enfermee en un sombre fourreau ce qui fait que sa qualite demeure cachee 

son artisan même. Sors du fourreau du moi et du desir, afin que ton 



eclat 

resplendisse et se manifeste au monde 

entier.” Et c’est seulement dans la meditation que l’on arrive 

pressentir les grandes 



verites 

spirituelles. Bahá’u’lláh 

ajoute: “la langue est impuissante 

decrire les splendeurs des dernières vallees. La plume n’y parviendra jamais, seule 



l’ame peut les dire 

l’ame et le coeur au coeur.”  



Dans tous ces cas, l’homme emploie tantôt ses propres paroles, tantôt une prière revelee. Jamais, dans aucune 

revelation du passe par- venue jusqu’à nous, une telle 

variete 

et richesse de prières ne fut repandue sur le monde. S’il 

acceptait, certes en un clein d’oeil, il pourrait guerir toutes ses maladies. On conçoit sans peine quoiqu’ 

incompletement, combien elles doivent etre parfaites dans leurs formes et dans leurs buts. A la 

sincerite 

du suppliant 

s’ajoute alors la puissance du Verbe divin 

revele. Et 

l’homme, sans en comprendre en son ampleur toute l’auguste 

puissance potentielle, comme un enf ant jouant avec un levier immense, voit s’accomplir sous ses yeux le deploiement 

de leur inexorable et prodigieuse action. 

 

Mais aujourd’hui le monde ne connait pas encore toutes ces prières; incidemment, un cas peut demeurer imprevu; que 



l’âme se soulève alors d’une facon spontanee, avec ses propres paroles, avec ses aspirations; toutes les formes de 

prières, Dieu les accueille et les benit; mais pour que ces prières soient directes et portent rapidement leurs fruits, il ne 

faut jamais omettre de les Lui adresser au travers de Sa Divine Manifestation, canal mysterieux 

cree 


dans ce but par 

Lui-Même. Sans doute est-ce là le secret des fruits plus ou moms grands que nous en recueillons, dans un delai plus ou 

moms rapide.  

La prière en actions est multiple; d’une simple aumône faite 

un mendiant, elle s’eleve jusqu’au sacrifice de sa vie 



dans le chemin de lumière. L’action est la forme plus ou moms materialisee de la prière; faire l’aumône c’est prier pour 

soulager le pauvre; travailler c’est prier pour le progrès; reconforter le desespere c’est prier pour son bonheur; soigner 

le malade, c’est prier pour sa sante; enseigner les 

verites 


divines, c’est prier pour que les êtres connaissent vraiment 

Dieu.  


Chacun des actes de Ia vie peut devenir prière si le croyant l’effectue en l’associant 

son amour de Dieu. Telle 



idee 

jaillie du cerveau de l’homme peut se realiser pratiquement en prière s’il le desire. L’artiste realise la beaute, Ic savant 

Ia science; si la creation de l’oeuvre d’art, si la decouverte scientifique sont effectuees pour louer Dieu, elles de 

viennent prières. ‘Abdu’l-Bahá dit: “dans la Cause bahaie, les arts, les sciences et tous les metiers sont consideres 

comme adoration.”  

Certaines prières en forme d’action prouvent la 

sincerite 

des prières verbales ou pensees, elles en sont l’indispensable 

suite. Si nous prions pour nous corriger d’un 

defaut, 


par exemple l’avarice, ot est la 

sincerite 

de notre desir de 

changer si cette supplication n’est pas immediatement suivie par un acte de charite? Si nous priions par cette double 

voix chaque fois que cela est possible, combien nos progrés seraient rapides; la forme concrete confirmant la forme 

abstraité porterait les plus belles benedictions et les plus beaux fruits. Supposons un professeur enseignant les 

verites 

divines; ii prie pour eclairer les etres, ii leur prete quelques lectures; puis, comme un moucheron, s’en va voler bien vite 

vers d’autres et recommence; 

 

DIFFERENTES FORMES DE PRIERES 



 

823 


 

le résultat ne peut étre maximum; en effet, ii doit certes prier en paroles, prêter des lectures, mais aussi expliquer 

patiemment et commenter, saisir toutes occasions de leur rendre service, les soigner peut-étre; s’il est loin d’eux, ii doit 

correspondre, s’il Ic peut, voyager vers eux; peut-être ainsi sa prière sera-t-elle complete en toutes ses formes. Dans les 

paroles de sagesse, Bahá’u’lláh nous dit: “Ia vérité des paroles est éprouvée par les actes,” et ces mots peuvent 

s’appliquer 

Ia prière.  



Une autre forme très haute, si haute qu’elle est choisie par les Sources de lumière divine est Ia souffrance. Le sacrifice 

de soi est la prière ardente, parfaite, efficace par excellence; elle est Ia reddition complete de son étre pour sauver 

l’humanité. N’est-ce pas une longue et tragique supplication que les vies de ces grands Etres cruellement torturés au 

point de vue physique et spirituel, cette acceptation, cette recherche même des calamités les plus terribles avec joie, 



avec amour, tandis qu’Ils ont encore la force et la maitrise de proclamer la Révélation des vérités régénératrices du 

monde? Quels exemples de force Ils nous donnent pour supporter 

notre tour dans Leur chemin, un peu de cette 



souffrance. Endurer les railleries, les vexations, les humiliations des méchants, comme supporter les tortures physiques 

au nom de la vérité est peut-être pour nous humains Ia forme la plus puissante de Ia prière, mais sans doute aussi Ia 

plus laborieuse; ne sonce pas en effet grace 

ces héros de la premiere heure, 



leur sacrifice complet et instantanément 

consenti que nous devons aujourd’hui cette lumiere dispensatrice déjà largement répandue par le monde?  

II est permis de prier en tous lieux, car Dieu entend toujours Ses enfants. Il n’est pas indispensable de se rendre chaque 

fois dans le Temple. Cependant ii y eut toujours des temples destinés 

l’adoration de l’Etre Supreme. Et aujourd’hui 



encore, Bahá’u’llah ordonne: “certes, un Mashriqu’l-Adhkár est toute maison consacrée 

Ma Mention dans les villes 



et les villages.”  

Les temples du passé furent conçus suivant les esprits, les cultures par des hommes plus ou moms inspires. La plupart 

des formes d’adoration fut imposées aux croyants par des prêtres, prières individuelles et céré monie 

 

collectives. Et ii existe dans toute yule importante beaucoup d’eglises de toutes les confessions. Pour Ia premiere fois 



dans l’histoire du monde oü nous évoluons, un temple est construit destine 

ouvrir ses portes 



toutes les priêres 

quelque soit Ia source de la foi qui les inspire. Un seul Temple suffira donc, une unique maison de Dieu dans chaque 

yule. Dans son enceinte immense et vide, chaque ètre élèvera son âme librement inspirée vers le Créateur, sans 

obligation dogmatique imposée; Ia forme rituelle est supprimée et tous les suppliants sont égaux. “Ii vous est interdit de 

monter dans les mimbars,” a dit Bahá’u’lláh, “celui qui voudra lire pour vous les versets de son Seigneur, qu’il s’assoit 

parmi vous et qu’iI mentionne Dieu.” Dieu Seul en effet connait la valeur de chaque prière et peut Ia juger. Le conseil 

d’un homme sage et éclairé est judicieux, mais ii n’est pas convenable que l’un d’entre les croyants s’éleve au-dessus 

de ses frères pour leur imposer ses goflts personnels même s’il est plus évolué qu’eux.  

Mèlant Ia prière 

nos actes ou plutôt faisant de notre vie en tous ses aspects un hommage 



Dieu, I’humanité 

construira autour du temple ses dépendances pour les oeuvres sociales. Ainsi jamais le croyant ne pourra séparer 

I’action de la pensée. Constamment vivantes dans de solides corps de ciment, les institutions lui approndront 

incarner 



visiblement sa pensée abstraite. Ce que les hommes ont conçus comme oeuvres humanitaires et bienfaisantes 

aujourd’hui imparfaites, insuffisantes, tâtonnantes, deviendront par la volonté et l’aide de Dieu Lui-Même, 

splendidement efficaces. Car ces actes seront considérés maintenant comme des prières.  

Telle est Ia nouvelle forme collective de Ia prière pour l’humanité future. En tout ce qui concerne l’intérCt général, 

sans aucun doute est-il permis de l’employer. Un seul homme priant pour la paix du monde peut-il l’obtenir? Non, mais 

tous les hommes unis seront sGrs d’être exaucés. L’union, de leurs supplicâtions dégagera une force inouie qui 

rejaillira sur eux en lumière, leur dévoilant les vrais moyens de rapprocher les peuples. Le Mashriqu’l-Adhkar, Maison 

unique d’adoration ne peut-il également retentir de l’ensemble des chants de louange de la terre 

 

824 


 

THE BAHA’! WORLD 

 

entiére vers son Créateur? La glorification et la mention de Dieu doit se faire au-dessus de toute idee, toute opinion, en 



union cornplète de coeur et d’esprit; devant Lui tout s’incline; l’idée supreme de Son existence peut 

die seule 



dominer 

ce point l’humanité qu’enfin harmonisée pour un instant, die devienne une seule celiule rythmant de souffle 



de vie.  

Enfin un homme isolé ne peut entreprendre une oeuvre sociale; tous sont mdispensables 

ce travail; alors seulement 



us seront forts, ils réussiront 

supprimer les détresses, maladies, pauvretés, desespoirs du monde. Les oeuvres sociales 



doivent devenir des prières collectives. C’est une bénédiction divine que Dieu nous ait trace par la Plume tout-puissante 

de Bahâ’u’lláh, un plan parfait en cette matière.  

En effet, gagnés par la pitié pour les êtres pauvres, malheureux, les hommes ont déjà entrepris bien des ameliorations 

pour les grands, pour les petits les deshérités; mais ii y a trop de petites oeuvres dispersées; temps et argent ne donnent 

pas encore leur maximum de rendement; ii est nécessaire de réaliser la fusion de toutes ces entreprises partielles. 

Lesquelles y consentiront? Aucune, si cc n’est que Dieu l’ordonne, si ce n’est que Dieu décréte que toute oeuvre 

sociale est une priére.  

On pourrait s’inquiéter et penser: que de formes multiples, quelle est donc la meilleure? Estce-la prière individuelle et 

parmi ses aspects Ia pensée personnelle, la priére révélée, l’action charitable? Est-ce la prière collective? l’adoration 

dans le temple, l’oeuvre sociale? Est-ce la consecration de ses efforts 

l’art ou 



la science? Il n’y a pas de degre 

dans ces formes; comment séparer cc qui devrait être l’ecoulement naturel de notre vie? Par les fibres de tout notre étre, 

par toutes nos facultés, ne pouvons-nous vivre dans cc chemin chaque jour? Ne pouvonsnous, par une division 



harmonieuse de notre temps, aides de l’inspiration du Saint-Esprit vivre tous les genres de prières suivant les 

circonstances? Puisqu’il sufflt de l’effort et du désir de servir, pourquoi ne pas trans forme 

 

nos pensées, nos actes en cet esprit? Toute pensée belle ou bonne peut devenir prière. D’après ‘Abdu’l-Bahá, toute 



mauvaise pensée produit des calamités (revolutions, guerres) toute bonne pensée produit donc un événement heureux.  

II n’est pas nécessaire de consacrer des heures 

la forme abstraite ‘Abdu’l-Bahá nous dit: “priez sans lasser vos âmes, 



mais pour les rafraichir.” Accomplissons notre travail de chaque jour avec l’esprit de louange; 

chaque occasion de 



rencontre avec un maiheureux, remercions la Providence divine de semer sur notre chemin l’opportunité de la prière en 

action. Consacrons une petite partie de notre temps aux oeuvres sociales. Ainsi comprise, la vie nouvelle ne doit pas 

nous apparaitre remplie de difficultés insurmontables; die ne nécessite pas un bouleversement complet de nos 

habitudes.  

La priêre ne rend ni grave, ni monotone, ni ascétique. Donnant Ic meulleur contact avec Ia Source de vie, die n’est ni 

triste ni douloureuse; son role au contraire est de tuer toute faiblesse et toute souffrance.  

L’essentiel est de demeurer bien equilibré dans nos travaux, nous souvenant que nous sommes seulement des etres 

humains lirnités; c’est une erreur de rechercher bien loin des actions difficiles, eclatantes, disproportionnées avec notre 

temps et nos forces, croyant par cc fait accomplir de magnifiques prières. Ne cherchons pas les miracles; ils ne se 

produisent qu’en dehors de nos désirs. Parfois, un acte excessivement simple est accompli obscurement, mais d’un seul 

élan du coeur, presque sans refiexion; soudain, cet humble geste prend une repercussion immense, produit un 

enchainement d’evènements sans proportions avec Ic point initial et si importants que l’homme, ne pouvant suivre le 

cheminement de forces qu’il ne connait pas encore 

. . . 


crie au miracle. C’est autour de soi qu’il faut regarder, 

chaque 



instant avec simplicité. Les actions humbles et obscures sont des prières au meme titre que les actions d’eclat.  

La plus belle parole d’Abdu’l-Bahá pour terminer: “Que mon service soit tel que. Tu puisses l’accepter.” 

 

7. 


 

CRISIS OF THE WORLD PSYCHE 



WILFRID BARTON 

 

HE realization that man, both as to his inner spiritual life and as to the external social order in which he lives, is undergoing a 



tremendous transformation, is fast becoming a commonplace. The rapidly accelerating tempo of this change in the present hour leads 

many of our best thinkers to conclude that mankind is standing upon the brink of a world cataclysm marking a supreme crisis in this 

change. Everyone who is, to some degree at least, aware of what is going on in the world today and of the forces activating it will 

admit the plausibility of this line of thinking. As for those who do not, they are unlikely to be susceptible to the point of view 

advanced in this article. For it is an accepted fact that those ideas which are current among the more sensitive members of society 

require a period of time, perhaps several generations, before being absorbed by the masses. This, in general, appears to be the way in 

which the ideological evolution of the race has taken place. The present essay, therefore, is addressed primarily to those individuals 

who have the keen awareness of the present—that type of human being which, in perhaps the most accurate use of the word, may be 

termed modern.  

Though 


it 

is generally recognized by people who have a keen awareness of the present that our world is facing a crisis, what lies 

beyond this crisis is as yet an unknown void. At this point the perspicacity of these leading thinkers, be they philosophers, scientists, 

statesmen, or what not, comes to an end. Not one of them knows the answer.  

Is 

it 

surprising under these circusustances, with humanity ready to step off into the abyss, that the minds of an ever-increasing 

proportion of the population should be turned into a turmoil, beset with uncertainty, fear and despair? C. G. Jung, one of the world’s 

leading psychologists and psychiatrists, makes the following arresting statement: “We are living undeniably in 

 

a period of the greatest restlessness, nervous tension, confusion and disorientation of outlook. Among my patients from many 



countries, all of them educated persons, there is a considerable number who came to see me, not because they were suffering from a 

neurosis, but because they could find no meaning in life or were torturing themselves with questions which neither present- day 

philosophy nor religion could answer. Some of them perhaps thought that I knew of a magic formula, but I was soon forced to tell 

them that I, too, had no answer to give.”1  

It is this uncertainty and hopelessness, felt today by the more sensitive members of society and ultisuately and inevitably by the whole 

mass of the population, which constitutes one of the surest signs of the dangerously critical state of man’s collective spiritual life. 

Unless a remedy be found, man’s inner life will be destroyed, reflecting itself outwardly, and to the same degree, in the destruction of 

the society which he has built up.  

What are the causes underlying this inner turmoil to which the collective psyche, so to speak, is subject? Mr. Jung, unlike Mr. Freud 

and Mr. Adler with their emphasis upon the sexual factor and the urge to power respectively, claims that these troubles are intimately 

associated with the religious needs of man. “This ‘psychological’ interest of the present time,” he says, “shows that man expects 

something from psychic life which he has not received from the outer world; something which our religions, doubtless, ought to 

contain, but no longer do contain—at least for the modern man.”2 And again he says, “Among all my patients in the second half of 

life—that is to say, over thirty-five—there has not been one whose problem in the last resort was  

‘C. G. Jung, Modern Man in Search of a Soul. 


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