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Alain Delon
Alain Delon Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Pour les articles homonymes, voir Delon.Alain Delon Alain Delon au festival de Cannes 2010 Nom de naissance Alain Fabien Maurice Marcel Delon
Alain Delon, de son nom complet Alain Fabien Maurice Marcel Delon, né le 8 novembre 1935 à Sceaux dans les Hauts-de-Seine (France), est acteur de cinéma et de théâtre français et homme d'affaires. Tout en gardant la nationalité française, il est également citoyen suisse (résident du canton de Genève) depuis 1999. Il commence à faire du cinéma à l'âge de 23 ans et tourne dès lors avec des grands noms du cinéma parmi lesquels Yves et Marc Allégret, René Clément, Luchino Visconti, Jean-Pierre Melville, Michelangelo Antonioni, Henri Verneuil, Jacques Deray, Georges Lautner, Alain Cavalier, Joseph Losey, Jean-Luc Godard et Louis Malle, Bertrand Tavernier et Volker Schlöndorff, avec pour partenaires Jean Gabin, Lino Ventura, Danielle Darrieux, Simone Signoret, Jean-Paul Belmondo, Maurice Ronet, Claudia Cardinale et Burt Lancaster, Dean Martin, Ursula Andress, Toshiro Mifune, Catherine Deneuve, Annie Girardot, Monica Vitti, Dalila Di Lazzaro ou Vanessa Paradis... Il fut un temps l'acteur le plus rentable du cinéma français avec Louis de Funès et Jean-Paul Belmondo, et a attiré dans les salles des millions de spectateurs depuis 1956. Dans les médias anglo-saxons, il a parfois été surnommé « le Brigitte Bardot au masculin »1 du fait de son physique avantageux et de son succès international. Nombre de films dans lesquels il a joué avec d'autres grands acteurs, sont considérés comme des classiques, tels Plein soleil, Rocco et ses frères, Le Guépard, Mélodie en sous-sol, Le Samouraï, Borsalino, Monsieur Klein, Notre histoire... Il est également un des derniers survivants de cette époque et à ce titre s'attire le respect et l'admiration de nombre de cinéastes contemporains comme Johnnie To, Quentin Tarantino ou Sofia Coppola. Sa vie privée se confondit souvent avec sa carrière au cinéma. Il fut le compagnon de l'actrice Romy Schneider avec qui il partagea l'affiche plusieurs fois, notamment dans La Piscine, puis de Nathalie Barthélemy (mère de son fils Anthony), qu'il épousa, de Mireille Darc et, plus brièvement, d'Anne Parillaud. De son propre aveu, la relation qu'il attendait fut ses quinze années passées avec Rosalie van Breemen de 1987 à 2002, mère de ses deux derniers enfants : Anouchka Delon (Gien, 25 novembre 1990) et Alain-Fabien Delon (18 mars 1994), même s'il affirma que Romy fut son plus grand amour, lors du décès de cette dernière, en 1982. La renommée d'Alain Delon est internationale, bien qu'il n'ait pas réussi à s'imposer à Hollywood. Outre l'Europe, il a également connu un grand succès auprès du public asiatique qui a d'autres critères d'appréciation.Sommaire
[modifier] Jeunesse C'est le 8 novembre 1935 que naît, à Sceaux, dans le département de la Seine (actuellement dans les Hauts-de-Seine), Alain Delon, fils de Fabien Delon (1904-1977), dirigeant d'un petit cinéma de quartier, Le Régina. Sa mère, Édith Arnold (1911-1995), était préparatrice en pharmacie. Les Delon sont originaires de Saint-Vincent-Lespinasse, dans le Tarn-et-Garonne. Jean Delon, né au XVe siècle, est l'ancêtre de la famille. L'arrière grand-père paternel d'Alain Delon, Fabien Delon (Saint-Vincent-Lespinasse, 28 décembre 1829 - Figeac (Lot), 12 décembre 1909), décoré de la Légion d'honneur en 18922, était Ingénieur des ponts et chaussées. Sa grande-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista, était corse originaire de la commune de Prunelli di Fiumorbu, elle avait épousé son grand-père Jean-Marcel Delon alors percepteur dans cette commune. Il choisit souvent des héros policiers comme Riva, Montale, en guise de clin d'œil à ses racines corses. En 1939, Alain Delon a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, où le père est gardien de prison. Puis il est placé dans la pension catholique de Saint-Nicolas d'Issy-les-Moulineaux où il passe toute sa jeunesse. Il est rebelle et indiscipliné et se fait renvoyer six fois de l'école. Sa mère épouse alors en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant charcutier de Bourg-la-Reine et Alain passe un CAP de charcutier pour reprendre, sans aucune conviction, le commerce de son beau-père. À quatorze ans, il tourne dans un court-métrage intitulé Le rapt, réalisé par un ami de son père. Il y joue un gangster moustachu qui meurt à la fin. À dix-sept ans, devançant l'appel de son service militaire, il s'engage dans la marine nationale. Il est affecté à l'Unité Marine de Saïgon en Indochine, à l'époque française, pendant la guerre d'Indochine en tant que matelot sans spécialité (« sans spé»). Il avoue l'importance que l'armée a eu dans sa vie. Il y a appris la rigueur, le respect d'autrui, le travail en équipe (il est souvent devenu ami avec les techniciens de ses films). Les convictions politiques d'Alain Delon, à cette époque, sont le gaullisme. À son retour, en 1956, il doit enchaîner les petits métiers pour vivre, notamment dans le quartier des Halles. En traînant dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy, qui l'invite au Festival de Cannes, où son physique ne passe pas inaperçu. Il fait un bout d'essai concluant et aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière de comédien. Comme beaucoup d'acteurs de cette époque, Delon a appris sur le tas ce qu'il sait de son métier.
Delon est remarqué par le découvreur de talent américain David O. Selznick. Après un essai réussi, il se voit proposer un contrat de sept ans aux États-Unis par Selznick à la condition qu'il apprenne l'anglais. De retour en France, Delon se met donc à l'étude de cette langue. Mais il rencontre Yves Allégret qui le convainc de rester en France. En 1957, il tourne son premier film Quand la femme s'en mêle d'Yves Allégret dans lequel il a un petit rôle. Au côté de la star Edwige Feuillère, d'autres débutants : Pierre Mondy, Sophie Daumier, Bruno Crémer... Dans son film suivant, la comédie Sois belle et tais-toi de Marc Allégret, il côtoie les vedettes Mylène Demongeot et Henri Vidal, et un autre débutant : Jean-Paul Belmondo... En 1958, il rencontre Romy Schneider sur le tournage du film Christine, réalisé par Pierre Gaspard-Huit, avec son copain Jean-Claude Brialy et Micheline Presle en compléments. Le coup de foudre est réciproque. Il a vingt-trois ans ; elle en a vingt ; ils se fiancent le 22 mars 1959 sous les feux de la presse. Ils incarnent la beauté, la jeunesse et le succès et deviennent le couple le plus en vue du show business et du public. La belle histoire a pourtant une faille : Alain Delon la trompera avec Nico. Un fils, Ari Boulogne, qu'il n'a jamais reconnu mais qui fut élevé par la propre mère de Delon, naîtra le 11 août 19623,4. Malgré l'échec de Christine qui lui offrait son premier rôle important, Delon devient une vedette : dans la comédie Faibles Femmes de Michel Boisrond, il retrouve Mylène Demongeot, cette fois ils forment le couple principal - encore la blonde actrice, rivale de Bardot, ne lui suffit-elle pas puisque Pascale Petit et Jacqueline Sassard viennent en rescousse ; dans Le Chemin des écoliers d'après Marcel Aymé, il joue le fils de Bourvil et Françoise Arnoul et Lino Ventura complètent la distribution. Son modèle, son maître en tant qu'acteur est alors et demeurera Jean Gabin auquel il essaiera toujours de ressembler.
Dans Les Centurions (1966). En 1960, Alain Delon accède au premier rang sous la direction de René Clément avec Plein soleil, adapté du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, qui est suivi en 1961 par Rocco et ses frères, de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et consacre Delon et Annie Girardot ; puis la jeune star joue un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans Les Amours célèbres, film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond. La même année, Alain Delon commence sa carrière d'homme d'affaires en achetant, dans le Vieux Nice, le restaurant « La Camargue ». Dans la foulée du Guépard, Delon s'essaie au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, donnant la réplique à sa fiancée Romy. L'acteur s'éloigne des compositions légères de ses débuts. De fait, la comédie anarchiste de René Clément, Quelle joie de vivre, et le sketch de Le Diable et les Dix Commandements réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), pas plus que Les Amours célèbres, ne figurent parmi ses films marquants. En 1962, il joue, au côté de Monica Vitti, dans L'Éclipse de Michelangelo Antonioni qui obtient le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes. En 1963, il joue, dans Le Guépard de Luchino Visconti, le rôle de Tancrède, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster : le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes. La même année, il tourne Mélodie en sous-sol, sous la direction de Henri Verneuil, qui est récompensé par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. C'est lors du tournage de ce classique du genre policier que Delon rencontra Jean Gabin. Cette série de films est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Alain Delon s'impose également en héros de film d'aventures, face à Virna Lisi, dans La Tulipe noire, de Christian-Jacque, d'après Alexandre Dumas. En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec L'Insoumis d'Alain Cavalier au côté de Georges Beaume et Lea Massari. La même année, au mois d'août, peu de temps après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison durait depuis cinq ans), il épouse l'actrice Nathalie Canovas, dont il aura un fils, Anthony, né le 30 septembre suivant à Hollywood. En 1967, Alain et Nathalie Delon tournent ensemble dans Le Samouraï, le classique de Jean-Pierre Melville. L'année suivante, Delon revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau mise en scène par Raymond Rouleau. Durant la décennie, Delon retrouve son maître Clément pour le suspense Les Félins, où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright, et internationalise encore sa carrière : il travaille en Grande-Bretagne pour un sketch de La Rolls-Royce jaune d'Anthony Asquith, avec Shirley MacLaine et George C. Scott, et La Motocyclette de Jack Cardiff d'après André Pieyre de Mandiargues et face à Marianne Faithfull, et à Hollywood pour Les Tueurs de San Francisco, thriller dont il partage l'affiche avec Ann-Margret, Van Heflin et Jack Palance, et Texas, nous voilà, western avec Dean Martin ; dans le film de guerre Les Centurions de Mark Robson, il joue avec Anthony Quinn et George Segal. En 1966, Delon interprète Jacques Chaban-Delmas dans Paris brûle-t-il ? de Clément. Valeur sûre du cinéma français, à défaut du marché américain, l'acteur côtoie ses pairs : Lino Ventura dans Les Aventuriers, Julien Duvivier pour le thriller Diaboliquement vôtre avec pour partenaire Senta Berger, Brigitte Bardot une seconde fois dans un sketch des Histoires extraordinaires, d'après Edgar Poe, réalisé par Louis Malle. En 1968, Delon affronte Charles Bronson dans le policier Adieu l'ami écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman. La même année, la star monte sa propre société de production Adel. Il produit son premier film avec sa société, Jeff, également réalisé par Herman. Par ailleurs il sait que Nathalie Delon veut le quitter et il ne l'accepte pas. Il a rencontré Mireille Darc et ils se fréquentent. Il lui propose de jouer avec lui dans Jeff. Delon clôt la décennie avec deux classiques du films noirs : La Piscine, qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray, et Le Clan des Siciliens, retrouvailles avec Verneuil et Gabin. [modifier] Les années 1970-1980 : toujours le succès En 1970, Delon tourne, avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival dans le cinéma français, Borsalino, classique du film de gangsters signé Deray. En 1970 et 1972, Delon tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, Le Cercle Rouge, face à Bourvil (son père dans Le Chemin des écoliers onze années plus tôt), et Un flic qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. Durant la décennie, il développe et pousse à l'extrême deux aspects essentiels de son personnage cinématographique : le fétichisme du vêtement (chapeau et imperméable) et le professionnalisme. On retrouve cet aspect dans Le Cercle Rouge, Un flic et Borsalino & Co... Tournée en 1974, la suite de Borsalino se fait sans Belmondo mais avec Deray ; la même année, Delon superstar accepte le rôle principal et mythique de Zorro, succédant à Douglas Fairbanks et Tyrone Power, pour faire "soi-disant" plaisir à son fils, Anthony, enfant à l'époque. Dans les années 1970 et au début des années 1980, Alain Delon apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou parfois d'anti-héros tragiques : Doucement les basses avec Nathalie Delon et Paul Meurisse, Flic Story (rôle de Roger Borniche), Le Gang d'après Borniche, Trois hommes à abattre, au côté de l' actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray, Le Gitan avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans Rocco, et Comme un boomerang (au côté de Charles Vanel), mis en scène par José Giovanni, Mort d'un pourri de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard, avec Ornella Muti et Klaus Kinski... À la même époque, Delon tourne le western Soleil rouge du britannique Terence Young, où il interprète "Gotch", rivalisant avec Bronson, Toshiro Mifune et Ursula Andress, et la star tentera de nouvelles incursions dans le cinéma américain en tenant l'un des rôles principaux du thriller Scorpio réalisé par Michael Winner, aux côtés de Lancaster et Gayle Hunnicutt, et du film catastrophe Airport 80 Concorde aux côtés de Sylvia Kristel et Robert Wagner, qui ne remporte pas un grand succès commercial. 1971 marque sa première rencontre avec le grand Joseph Losey pour L'Assassinat de Trotsky, où il se confronte à sa chère Romy Schneider et à Richard Burton. Quelques années plus tard, Monsieur Klein, chef d'oeuvre de Losey, dont Delon est l'acteur principal et le producteur, repart bredouille du festival de Cannes 1976, mais s'avère un beau succès critique. En 1977, à la 2e cérémonie des César, il remporte le César du meilleur film. Delon se paie le luxe de deux face à face avec Simone Signoret dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre et Les Granges brûlées de Jean Chapot, et se mesure une dernière fois avec Jean Gabin dans le tragique Deux Hommes dans la ville de José Giovanni. Alain Jessua offre également à l'acteur deux rôles intéressants, dans Armaguedon face à Jean Yanne et Salvatori, et surtout dans l'éprouvant Traitement de choc où il apparaît nu et frappe Annie Girardot. Alain Delon et Mireille Darc travaillent ensemble pour Madly, Les Seins de glace de Lautner et L'Homme pressé d'Edouard Molinaro d'après Paul Morand. Et en 1973, le séducteur de l'écran donne la réplique à Dalida, dans le duo Paroles, paroles..., dans lequel lui-même ne chante pas, à la différence de sa partenaire. Variant les plaisirs, l'acteur français produit le thriller Le Jeu de la puissance/Power Play avec notamment les stars britanniques David Hemmings, Peter O'Toole et Donald Pleasence. Si les choix commerciaux de Delon sont souvent critiqués, force est de reconnaître qu'il n'a jamais quitté le cinéma d'art. Outre les réussites déjà citées, il paraît en 1972 dans Le Professeur de l'italien Valerio Zurlini, qui impose un Delon fatigué, et en 1978 la star produit Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, film atypique et passé injustement inaperçu, dans lequel l'acteur apparaît brièvement mais de façon marquante. [modifier] Les années 1980-1990 : Échecs à répétition En 1981, Delon réalise, dans la veine du polar, son premier film : Pour la peau d'un flic, d'après Jean-Patrick Manchette et qui révèle Anne Parillaud. Etant producteur, Delon avouera que tous les films incluant dans leur titre le terme "Flic", qu'il choisira lui-même, s'avéreront être des succès. L'année suivante l'acteur retrouve Catherine Deneuve dans Le Choc de Robin Davis, d'après Manchette encore, dont il co-signe l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois). Il reviendra à la réalisation en 1983 pour Le Battant, avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle. En 1984, Delon le magnifique incarne le mythique baron de Charlus dans Un amour de Swann, adaptation forcément risquée de Proust dirigée par Volker Schlöndorff, qui recueille des critiques mitigées. Peu saluent la performance d'Alain Delon. L'année suivante, Alain Delon s'écarte de nouveau de son personnage de héros de polar pour tourner dans Notre histoire de Bertrand Blier, qui ne remporte pas un grand succès commercial, mais lui vaut d'être récompensé par le César du meilleur acteur. La même année, il s'installe en Suisse, à Chêne-Bougeries, dans la banlieue de Genève. S'ensuit, à partir de la seconde moitié des années 1980, une série d'échecs publics et critiques. Le Battant, son second film en tant que réalisateur, et Parole de flic de Pinheiro (face à Jacques Perrin et le débutant Vincent Lindon) ne lui permettent pas de renouveler son image, ce qu'il tente de faire avec le film fantastique Le Passage, qu'il produit et dont il co-écrit le scénario (seul le générique chanté par Francis Lalanne connaîtra le succès), et en jouant, pour la première fois depuis 1962, dans un téléfilm, la mini-série Cinéma, dont il interprète aussi la chanson générique. Il y retrouve sa "marraine en cinéma" : Edwige Feuillère. Après le film Ne réveillez pas un flic qui dort où figurent aussi Michel Serrault et Serge Reggiani (parodié par la suite par Les Inconnus dans le sketch Ne réveillez pas les couilles d'un flic qui dort), Alain Delon cesse d'apparaître en héros de polar. Si Nouvelle Vague, qu'il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard, lui permet de retrouver la faveur de certains critiques, il ne touche pas le grand public, pas plus qu'avec un film plus commercial, le thriller Dancing Machine. Le Retour de Casanova, adaptation par Jean-Claude Carrière d'un roman d'Arthur Schnitzler, malgré la composition de Delon (sa prise de poids volontaire est interprétée comme une dégradation due à l'âge) entouré par Elsa et Fabrice Luchini, ne remporte pas non plus le succès espéré et mérité. Alain Delon tourne ensuite coup sur coup sous la direction de Jacques Deray deux films noirs, Un crime et L'Ours en peluche (ce dernier adapté de Georges Simenon), dont aucun ne remporte de succès. Il joue, avec Lauren Baccal, dans Le Jour et la Nuit sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy. La promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable ("plus mauvais film depuis 1945" selon Les Cahiers du Cinéma). Véritable fiasco commercial, Le Jour et la nuit est l'un des plus lourds échecs de la carrière d'Alain Delon. L'année suivante, il apparaît dans Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte : ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, des retrouvailles artistiques avec Jean-Paul Belmondo, trente ans après Borsalino, avec pour présence féminine Vanessa Paradis. Le film ne remporte cependant pas le succès commercial escompté. En 1999, il souhaite mettre fin à sa carrière au cinéma. La même année, il obtient la citoyenneté genevoise et suisse pour des raisons fiscales apparemment(ce qui n'empêchera pas qu'il soit nommé officier de la Légion d'honneur quelques années plus tard), sans perdre pour autant la nationalité française. Sur le plan sentimental, en 1987, il rencontre Rosalie Van Breemen, un mannequin hollandais, sur le tournage du vidéo-clip de sa chanson Comme au cinéma. Alain Delon se sépare de Mireille Darc après quinze ans de vie commune. Rosalie lui donne deux enfants : Anouchka, née le 25 novembre 1990, et Alain-Fabien, né le 18 mars 1994. En 1993, il se sépare de son palais de Sidi Mimoun à Marrakech qu'il a habité pendant 15 ans avec Mireille Darc5. Alors que sa carrière sur le grand écran marque le pas, Delon retourne sur les planches à partir de 1996. Download 48.5 Kb. Do'stlaringiz bilan baham: |
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