Motivations de l’étude du lst


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1.1 Motivations de l’étude du LST

En premier lieu, en tant que lexique associé au genre de l’écrit scientifique, le lexique scientifique transdisciplinaire (LST) tient un rôle essentiel dans la communication scientifique et de ce fait dans la science elle-même, tel que peut l’exprimer Lavoisier dans la citation liminaire. L’étude de ce lexique présente ainsi un double intérêt, linguistique et épistémologique. Au niveau linguistique, le LST peut être envisagé comme une entrée préférentielle dans l’étude du genre de l’écrit scientifique. Rinck (2006, p. 240) rappelle d’ailleurs que « comme le lexique varie avec le genre, la caractérisation d’un genre peut prendre comme objet ses aspects lexicaux ». Cette étude permet ainsi d’interroger et de caractériser le genre de l’article de recherche par son lexique propre. Au niveau épistémologique, le lexique commun à un ensemble de disciplines permet de mettre en évidence les procédures et concepts partagés dans le contexte de la communication scientifique, donc de la construction du savoir. Car, selon Grossmann (2010, p. 419), dans les SHS, « construction du discours et construction du savoir vont de pair ». Le LST est alors utilisé dans l’analyse des épistémologies présentes dans les disciplines, par exemple par le repérage de routines sémantico-rhétoriques (Tutin & Kraif, 2016), telles les routines introductrices de nouveaux termes (Jacques, 2011). Les particularités et points communs peuvent alors être identifiés par une analyse contrastive des fonctions rhétoriques et routines mobilisées dans les différentes disciplines.

1.2.2 Études des lexiques spécifiques de l’écrit scientifique

L’étude des lexiques scientifiques pose le premier problème de leur identification. Il est alors nécessaire dans un premier temps de délimiter les différents lexiques présents dans l’écrit scientifique, ainsi que la section 1.2.2.1 le détaille. L’inventaire des lexiques permet alors de définir les propriétés particulières au LST, propriétés traduites en critères quantifiables abordés section 1.2.2.3. Ces critères sont ensuite intégrés dans différentes méthodes d’extraction que nous présentons dans la section 1.2.2.4. 1.2.2.1 Délimitation des lexiques mobilisés dans l’écrit scientifique Différences de méthodes mises à part, l’ensemble des travaux définit le LST comme un lexique traversant, essentiel dans l’exposé de l’activité scientifique et dans l’organisation du discours scientifique. Les autres lexiques intervenant dans ce discours scientifique sont différemment détaillés, selon les études, reflétant la complexité inhérente à toute tâche de délimitation de lexiques.

1.2.2.2.3 Dimension sémantique

L’intégration du niveau sémantique dans l’analyse des lexiques scientifiques intervient à différents degrés. Le fait d’identifier la ou les acceptions mobilisées par les mots de ces lexiques constitue alors une première étape. Certains travaux proposent également une classification de ce lexique et attribuent des étiquettes sémantiques aux éléments du lexique étudié. Par exemple, Paquot (2010, p. 81), dans son étude de l’Academic Vocabulary, intègre plusieurs types d’analyses sémantiques. Outre le recours à un étiqueteur sémantique automatique (voir section 3.2.2.2), elle étudie les fonctions rhétoriques associées à l’emploi de ce lexique, telles l’expression de la cause, la reformulation, la comparaison ou la mise en contraste. Ce lexique constitue alors une entrée intéressante dans l’étude des routines sémantico-rhétoriques, comme nous le détaillerons dans la partie 5.4. Paquot ne propose cependant pas de classification du lexique scientifique à proprement parler et ne désambiguïse pas les éléments de son lexique, se limitant alors au niveau du mot, et non de l’acception. En termes d’analyse lexicale, syntaxique et sémantique d’un lexique scientifique, les travaux de Pecman (2004b, 2007) sur la Langue Scientifique Générale (LSG), nous paraissent les plus poussés. Pecman (2004b) adopte une approche phraséologique de la LSG dans un but didactique, et d’analyse contrastive, sur un corpus multilingue d’articles de recherche en sciences exactes (anglais, français et serbe).

Les concepts sont eux-mêmes liés par des relations typées : genre-espèce, partie-tout, analogie, antonymie, etc. Elle associe ainsi unité phraséologique et étiquette notionnelle, par exemple le concept {hypothèse} est relié aux collocations suivantes : adopter une hypothèse, confirmer une hypothèse, émettre|formuler| avancer une hypothèse. Ces collocations sont ensuite regroupées dans des schémas collocationnels qui listent l’ensemble des unités phraséologiques correspondant à un même concept, à la manière des routines que nous proposons d’identifier dans la section 5.4. Pecman propose de cette manière un accès onomasiologique à la LSG en permettant de consulter pour une notion les différentes réalisations possibles. Par une approche empirique, sur corpus, elle identifie et caractérise au niveau sémantico-syntactique les unités phraséologiques de la LSG, « fond de formules préfabriquées permettant d’exprimer les notions fondamentales et les raisonnements communs aux différentes sciences exactes » (Pecman, 2004b, p. 128). Le travail de Pecman se distingue ainsi par une analyse fine de la LSG (aux niveaux syntaxique, notionnel, fonctionnel) et par le type d’unités qu’elle choisit d’étudier, les unités phraséologiques, dont l’importance est également soulignée par Nation (2001), qui constate la difficulté à maîtriser les cooccurrences spécifiques à ce genre pour les scripteurs. Comme nous le verrons dans les chapitres suivants, nous n’aborderons l’aspect phraséologique du LST que pour en caractériser les mots simples. Nous ne négligeons cependant pas les expressions polylexicales (collocation, expression figée) dont l’analyse et le traitement ont été et/ou sont effectués par d’autres membres du laboratoire LIDILEM. Ainsi, en plus des locutions adverbiales déjà étudiées par Tran (2014), seront ajoutées dans la ressource du LST des expressions polylexicales (nominales, verbales, adjectivales, prépositionnelle14). De plus, la ressource du LST pourra également bénéficier des précédents travaux de Yan (2012), qui propose une description et une modélisation des constructions verbales typiques du genre en intégrant une composante sémantique dans cette description par l’identification des acceptions mobilisées et l’attribution de paradigmes sémantiques aux arguments verbaux.

Résumé: Dans cet article, nous décrivons les résultats de l’analyse de la fréquence du lexique spécialisé commercial se trouvant dans des textes choisis. Il s’agit des textes authentiques et préparés pour les objectifs didactiques. Nous comparons dans ces textes la fréquence des articles, des prépositions, des pronoms, des conjonctions, de certains adjectifs et adverbes, des chiffres et des nombres et du lexique déterminant les noms et les prénoms de personnes, les noms des pays, des villes, des continents, les noms des sociétés et des entreprises et des des termes spécialisés. Quant à la terminologie spécialisée, nous avons pris en considération surtout des verbes, des noms et des expressions fonctionnant comme vocabulaire économique couramment employé, le vocabulaire commercial usuel dans les relations commerciales et dans de diverses situations professionnelles de la vie quotidienne.



Introduction L’objectif principal de cet article est de montrer que la fréquence de la terminologie spécialisée est plus élevée dans les textes authentiques de spécialités que dans les textes venant de divers manuels du français des affaires. Or, d’un point de vue didactique, la fréquence du lexique spécialisé dans les textes proposés aux élèves est très importante. Elle influence par exemple le niveau de réception et d’acquisition de ce lexique par les élèves, leur motivation et l’intéressement aux contenus proposés.

Le corpus de recherche de l’article présent est formé de textes authentiques provenant des entreprises françaises et de ceux qui viennent de deux manuels “Le nouveau french for business. Le français des affaires” (Le Goff, 1994) et “Faire des affaires en français” (Sanchez, Corado, 1997) dont on enseigne le français des affaires. Nous n’avons pas la possibilité de présenter les textes choisis dans cet article, mais on peut les voir dans le livre intitulé “Perception du lexique spécialisé. Études d’efficacité de différents textes » (Markowski, 2008 : 141-173)1 Nous avons analysé les textes authentiques et ceux préparés pour des objectifs didactiques, comme par exemple le certificat, le bulletin d’essai, la commande, les contrats et différentes lettres officielles. Pour obtenir la fréquence de la terminologie spécialisée dans notre corpus d’expérimentation nous avons éliminé les mots communs existant dans les textes en langue générale et dans ceux de spécialité comme par exemple les articles, les prépositions, les pronoms, les conjonctions, certains adjectifs et adverbes, les noms de personnes, de pays, de villes, de continents, de sociétés et d’entreprises, les chiffres et les nombres. Cette démarche était nécessaire parce que le répertoriage de la terminologie spécialisée est très différent dans le cas où on compte sa fréquence dans les textes entiers et dans les textes d’où on a éliminé les mots communs indiqués ci-dessus. Présentation du lexique dans les textes authentiques (annexes de 1 à 10) et dans les textes « fabriqués » (annexes de 11 à 20) Pour analyser la fréquence du lexique spécialisé dans tous les textes annexes de 1 à 20 (Markowski, 2008 : 141-173), nous nous sommes servi du scanner pour enregistrer tous les textes dans la mémoire de l’ordinateur. Ensuite, en profitant du programme informatique, nous avons calculé tous les mots. Après avoir additionné la fréquence de chacun des mots, nous avons obtenu la somme totale de tous les mots spécialisés apparaissant dans les textes mentionnées ci-dessus. Nous avons profité de deux dictionnaires qui nous ont servi de base de données. Le premier, c’est le dictionnaire « Ekonomia Francusko-polski słownik tematyczny » (B. Gillmann et al., 2000). Il a été élaboré par les spécialistes de divers domaines de la vie économique. L’ouvrage présent contient une longue et large liste de la terminologie spécialisée utilisée dans de différents contextes économiques. Il contient environ 5 500 de termes spécialisés. Les auteurs ont proposé le lexique concernant par exemple: l’économie, le travail, l’entreprise, la comptabilité, la production, la consommation, le marketing, la pubilicité, le commerce international, la vente et l’achat des produits et des services, la correspondance, le transport, l’assurance, le droit, la banque, la Bourse, les impôts. Le second, c’est le « Dictionnaire d’apprentissage du françis des affaires » (J. Binon et al., 2000) où les auteurs ont mis plus de 3 000 mots traduits en 5 langues, plus de 11 000 collocations et usages, plus de 3 000 phrases-exemples, environ 6 000 liens et renvois. En plus, ils ont présenté une multitude de familles lexicales, de synonymes et d’antonymes. Nous avons obtenu les résultats suivants: 3 853 mots (471 termes spécialisés) dans les annexes de 1 à 10 (textes provenant des entreprises), et 5 624 mots (453 termes spécialisés) dans les annexes de 11 à 20 (textes provenant de deux manuels: “Le nouveau french for business. Le français des affaires” (Le Goff, 1994) et “Faire des affaires en français” (Sanchez, Corado, 1997))

D’après les objectifs principaux de cours planifiés, les fréquences des mots indiqués ci-dessous constituent une information pour le professeur lesquels des textes il faut choisir. Il est évident qu’il doit aussi décider quelles activités proposer aux étudiants pour réaliser tous les objectifs prévus pour les cours donnés. Comme les exemples d’activités, nous pouvons proposer les exercices où les étudiants doivent : - compléter le texte avec les mots de la liste, - compléter les phrases par le mot ou l’expression qui convient, - trouver les mots correspondants aux définitions données, - retrouver les équivalents corrects des mots ou des expressions donné(e)s, - faire une phrase avec les mots proposés, - donner le contraire des mots indiqués dans le texte analysé, - donner les synonymes des mots indiqués dans le texte analysé, - trouver l’intrus dans chaque groupe de mots, - retrouver dans le texte les mots qui ont été effacés, - retrouver les mots qui manquent et leur place correcte dans le texte, - répondre à une demande, commander un produit, - répondre à une annonce, - compléter la fiche de présentation d’une des entreprises proposées, - à partir du texte, faire une présentation de la société dans un style impersonnel et formel, - rédiger le fax destiné au client, - imaginer un dialogue, sous forme de négociation, entre un client et un fournisseur à propos par exemple du prix d’un produit, - compléter la fiche de réservation, - rédiger le texte d’une petite annonce pour un poste, - répondre à une lettre de réclamation, - remplir la facture, - rédiger la lettre accompagnant la facture d’avoir, - écrire la lettre de refus, - écrire la lettre d’acceptation, - rédiger la lettre d’offre export, etc. Fréquence des articles, des prépositions, des pronoms, des conjonctions, de certains adjectifs et adverbes Dans les textes de 1 à 20 nous avons compté la fréquence des articles, des conjonctions, des prépositions, des pronoms, et de certains adjectifs et adverbes.
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