Géographie du canton d’Héricourt
Download 321.39 Kb. Pdf ko'rish
|
- Bu sahifa navigatsiya:
- Station de chemin de fer – Mouvement : embarquements, débarquements, transit
- Industrie. Mines
- Petite et moyenne industrie
- Canton d’Héricourt Agriculture.
- II- Diverses catégories de cultures – Superficie – Rendements
- IV- Apiculture
- V- Pisciculture – Pêche
Flore et faune. Flore : Les forêts sont boisées d’essences très diverses mais où dominent : le chêne, le hêtre, le charme, le bouleau, l’érable, l’aulne.
Les arbres fruitiers réussissent admirablement dans les communes de l’ouest, abritées par des collines boisées ou dont les villages sont bâtis sur des plateaux ou sur des coteaux.
Ils réussissent peu dans la vallée de la Luzine et du ruisseau des Combottes ; d’ailleurs, si les arbres y végétaient, ils ne donneraient que très rarement des fruits car les gelées printanières y détruisent les fleurs chaque année. Le vent d’est y souffle et y amène la froidure.
Toutes les espèces réussissent à Lomont, aux Hautes-Valettes (Courmont). Le prunier réussit surtout à Corcelles. Le pommier, le poirier, plus rustiques, poussent à Etobon où ils donnent d’assez bons produits, à Belverne où les fleurs sont plus exposées à la gelée à cause des vallons qui l’entourent.
Les vallées du Faux, du Rhal, du Scey, du Grand Ruisseau, produisent en abondance des plantes fourragères où dominent les paturins, les houques, les fétuques, mais où poussent aussi les joncs et les carex.
7
Les sols calcaires ou argilo-calcaires de la région jurassique donnent du foin excellent, composé de sainfoin, de mélilot, de trèfle blanc. La vallée de la Luzine donne un foin très abondant mais un peu grossier par endroits.
Les fleurs poussent de bonne heure dans les endroits abrités et appartiennent à la flore vosgienne et à la flore jurassique.
Faune : Les loups s’y voient de temps en temps ; les sangliers y sont assez communs dans les bois de Vaux et surtout à la Côte Vezet et à la Plumette qui s’y rattachent et qui sont enclavées dans le territoire de Courmont.
Le chevreuil s’y voit dans les mêmes parages et au Chérimont. Le lièvre y est assez commun, les écureuils, les hérissons y pullulent, les petits carnivores : renards, putois, fouines, n’y sont pas rares.
Les oiseaux nocturnes les plus répandus sont : l’effraie et le petit-duc, la chouette ; les oiseaux de proie diurnes : buses, éperviers, milans, etc., font leurs nids dans les bois de Vaux et du Chérimont.
La gélinotte est abondante dans la côte Vezet, la Côte Renard, les bois de Vaux ; la caille s’y rencontre dans la partie est ; la perdrix rouge dans tous les bois ; la perdrix grise y est assez rare.
Les oiseaux de passage : bécasses, bécassines, râles, canards sauvages, s’y voient peu, sauf à Saulnot, Chenebier, à cause de leurs étangs et marécages.
Belverne, le 14 mars 1901 L’instituteur Signé : PY
Belverne, le 4 avril 1901. Pour copie conforme. L’élève : SIRE Julien
-------------------------------------------------------------
8
Arrondissement de Lure
Canton d’Héricourt
Géographie économique 1° Voies de communication 2° Industrie 3° Commerce ------------------------------------------------------------------------------ Arrondissement de Lure
Canton d’Héricourt
Voies de communication : Les principales voies de communication sont : 1.
2. La route départementale de Montbéliard à Lure.
La route départementale d’Héricourt à Plancher-les-Mines. Les diverses communes du canton sont reliées entre elles par des chemins vicinaux.
Des fonds ont été votés par le Conseil Général de la Haute-Saône, pour mettre à exécution le projet de tramway entre Héricourt et Lure. Cette ligne dont le tracé est déjà fait, passerait par Couthenans, Champey, Saulnot, Moffans, etc. Elle aurait comme point terminus la gare d’Héricourt et traverserait une partie de cette ville.
Une seule gare existe dans le canton, celle d’Héricourt qui se trouve sur la ligne de Belfort à Dijon, compagnie P.L.M. Cette gare de seconde catégorie, fait de grandes affaires, grâce à l’activité industrielle de la ville. Les chiffres suivants en donneront une idée.
9
Les marchandises embarquées depuis le mois d’octobre 1899 au mois d’octobre 1900, se répartissent ainsi, quant au poids :
1. matières textiles
418 276 tonnes
2. farines
2 822 730 tonnes 3.
bois de toute essence 929 810 tonnes 4.
464 598
tonnes
5.
tissus
2 438 511 tonnes
6.
engrais 1 394 160
tonnes
7.
métaux ouvrés
219 400 tonnes
8.
écorces
215 360 tonnes
9.
marchandises diverses 2 088 672 tonnes
Les principales marchandises débarquées pendant la même période, sont, avec leur poids : 1.
céréales
845 460 tonnes
2.
cotons bruts 2 438 611
tonnes
3.
fers
438 800
tonnes 4.
vins
10 800 hectolitres
Quant au transit, il est absolument nul.
Mines : Le bassin houiller de Ronchamp s’étend sur le territoire des communes de Lomont, Courmont, Saulnot, Corcelles, Champey. Des fouilles sont faites actuellement à Lomont, et il est probable qu’un puits y sera ouvert.
On trouve du minerai de fer à Héricourt, Couthenans, Chagey, Bussurel, Brevilliers, Chavanne, Saulnot. Ce minerai servait autrefois à alimenter le haut-fourneau de Chagey.
La pierre calcaire est extraite à Héricourt, Bussurel, Brevillers, Byans, Echenans, Chagey, Verlans, Saulnot. Des carrières de grès vosgien existent à Lomont ; elles occupent une cinquantaine d’ouvriers et font environ 150 000 francs d’affaires par année.
Toutes ces pierres servent pour la bâtisse des environs. Des gisements de pierre à plâtre sont exploités sur le territoire de Chagey et d’Echenans. Cinq ouvriers y sont employés et le chiffre d’affaires annuel se monte à 3 000 francs.
Des tissages à bras existent à Héricourt, Saulnot, Chagey, Etobon. Ils occupent environ 120 ouvriers. Les propriétaires de ces tissages aujourd’hui peu prospères, sont des industriels de Belfort.
Champey, Chavanne et Vyans comptent une centaine d’ouvriers travaillant à domicile pour des maisons de Besançon et de Montbéliard.
Les cours d’eau du canton fournissent la force motrice aux petits moulins de Luze, Champey, Coisevaux, Belverne, Bussurel qui ne travaillent que pour l’alimentation locale.
Un atelier installé à Chagey occupe une quinzaine d’ouvrières. Le travail est vendu à Héricourt, Belfort et dans les environs.
Héricourt est le seul centre industriel important du canton. Cette localité doit en partie son importance à sa situation sur la Luzine et sur la ligne de chemin de fer de Belfort à Besançon, à sa proximité de ces dernières 10
villes et de Montbéliard. Il y a cinquante ans environ, il n’existait à Héricourt que trois grands établissements pour la fabrication des tissus. Depuis la guerre, beaucoup de grands industriels alsaciens sont venus s’établir à Belfort et aux environs. Ils ont fondé à Héricourt divers établissements très importants. Le nombre des ouvriers, hommes et femmes, employés dans ces fabriques s’élève à près de 2000, soit environ les 2/5 de la population.
Le tableau suivant renferme quelques indications sur les établissements les plus importants :
11
Les produits manufacturés de toutes sortes expédiées d’Héricourt par voie de chemin de fer, atteignent le chiffre de 6 à 700 000 tonnes par mois, soit une production annuelle d’environ 8 milliards de kilogrammes. Le tissage de Chevret, commune de Couthenans, occupe 450 ouvriers venant des villages voisins. On y fabrique des satins, des croisés, qui sont expédiés dans toute la France et à l’étranger.
Les divers produits manufacturés d’Héricourt sont tous vendus à l’étranger ou dans le reste de la France.
Les denrées agricoles font aussi l’objet d’un commerce local important dans les foires et marchés d’Héricourt, Saulnot, Châlonvillars. Héricourt est le seul centre commercial permanent du canton. Douze foires s’y tiennent chaque année. L’espèce chevaline n’est pas représentée, mais dans le grand nombre des bœufs et des vaches, on remarque quelques beaux spécimens de la race montbéliardaise. Les différents commerçants établis en ville, écoulent une partie de leurs marchandises dans les communes environnantes où ils se rendent plusieurs fois par semaine. Les importations portent principalement sur des articles de librairie, des denrées coloniales, de l’épicerie, des vins de toute provenance, de la houille, etc.
12
Agriculture.
Agriculture. I- Aspect général agricole :
Au point de vue agricole, on peut diviser le canton d’Héricourt en trois régions nettement caractérisées par les produits du sol et la nature des terrains.
La 1 ère
région, dite « des Bois », formée de toute la partie N.O. du canton, comprend principalement les communes de Lomont, Courmont, Belverne, Etobon, Chenebier, et partie des communes de Saulnot, Champey, Luze, Chagey et Châlonvillars. Elle est constituée par les débris des anciens terrains de formation vosgienne. Le sol y est rocailleux et peu profond ou sablonneux, partout privé de calcaire, peu fertile et par conséquent impropre à la culture du blé et des légumineuses. Toute cette région est presque entièrement couverte de forêts ; les eaux y ont creusé des vallées étroites et profondes désignées sous le nom de gouttes, à fonds marécageux, parfois tourbeux, qui produisent un fourrage de mauvaise qualité. Au milieu de ces forêts, de rares villages se sont élevés à la naissance des vallées les plus larges. Dans leurs champs siliceux, les habitants de ces villages cultivent surtout le seigle, les pommes de terre, les carottes, les navets, etc. Dans les parties élevées on trouve quelques arbres fruitiers, surtout d’assez belles plantations de cerisiers.
ème région que nous appellerons « la grande vallée », comprend une bande de terrains traversant le canton en son milieu, du S.O. au N.E. Elle englobe les communes [de] Corcelles, Gonvillars, Villers, Chavanne, Le Vernoy (Doubs), Coisevaux, Couthenans, Echenans, Mandrevillars, et ce qui reste des communes de Saulnot, 13
Champey, Luze, Chagey et Châlonvillars. Ces terrains sont formés en majeure partie par des assises jurassiques. Le sol est généralement profond, extraordinairement riche en éléments fertilisants et convient particulièrement à la culture des céréales (surtout du blé), des légumineuses, de la betterave, en un mot à toute culture, sauf à celle de la pomme de terre, étant donnée la grande compacité de ces terres. Le fond de la vallée produit en abondance d’excellents fourrages. Dans toute cette zone, les arbres fruitiers prospèrent admirablement.
Enfin, la 3 ème
région, qu’on pourrait désigner sous le nom de « région des plateaux calcaires », occupe la partie S.E. du canton, avec les communes de Trémoins, Verlans, Byans, Tavey, Héricourt, Brevillers, Vyans et Bussurel. Elle est de formation surtout oolithique et calcaire à l’excès, dans les parties élevées où la roche est souvent à fleur de terre et même parfois à nu. Sur ces plateaux, où le soc de la charrue peut pénétrer assez profondément, on cultive encore toutes les céréales, la betterave, la pomme de terre, les légumineuses, celles-ci toutefois ne donnant qu’un rendement inférieur. Les parties qu’on ne peut cultiver sont couvertes par des forêts ou par de mauvaises prairies sèches, parsemées de buissons, ce qui donne un aspect particulier à toute cette région. Les vallées produisent un fourrage abondant et de qualité supérieure. Les arbres fruitiers, surtout les cerisiers, y réussissent parfaitement.
Ces différentes cultures se partagent ainsi qu’il suit la superficie totale du canton :
Terres labourables
4 015 ha 98 a 18 ca Prés et herbages
Pâturages
465 ha 99 a 23 ca
Cultures diverses
1 038 ha 42 a 20 ca 14
Terres incultes
946 ha 48 a 10 ca
Forêts
4 146 ha 54 a 34 ca
II- Diverses catégories de cultures – Superficie – Rendements : On ne cultive pas de plantes industrielles, telles que tabac, betterave à sucre, dans le canton d’Héricourt. Il y a quelque vingt ans, seulement, chaque ménage avait encore son petit champ de lin ou de chanvre, et même un carré de colza ; le progrès (??) a fait disparaître tout cela.
Voici, d’après la statistique de 1900, les surfaces occupées par les différentes cultures et le rendement total de chacune.
III- Bétail : Dans le canton d’Héricourt, la population des animaux de ferme est formée en majeure partie par des individus de l’espèce bovine, surtout des vaches laitières ; elle est relativement dense dans la grande vallée et la région du S.E. Le lait que produisent ces vaches est, ou vendu en nature à Héricourt et dans les laiteries des environs (dans le Doubs), ou transformé en beurre par les cultivateurs eux-mêmes qui emploient en outre les
15
produits secondaires (lait écrémé et petit lait) à l’élevage des cochons et à leur engraissement. Le beurre est écoulé sur les marchés d’Héricourt et de Belfort.
Depuis que la culture du blé n’est plus rémunératrice, nos cultivateurs ont transformé en prés une grande partie de leurs champs et s’adonnent à l’élevage du bétail, qui se fait surtout dans les localités où le lait ne trouve pas d’écoulement et doit être transformé sur place. On élève surtout des génisses qui sont généralement vendues lorsqu’elles portent leur premier veau. Le cultivateur a compris aussi qu’il ne devait plus comme autrefois garder dans son étable de vieilles vaches de quinze ans et plus ; aujourd’hui, il les vend à la fleur de l’âge, ce qui lui rapporte de beaux bénéfices. Aussi, on peut dire que les vaches laitières sont une des principales richesses du pays.
Dans la majeure partie des exploitations agricoles, les bœufs sont encore employés comme force motrice. A la fin de la campagne, le cultivateur les engraisse presque toujours et les vend comme animaux de boucherie.
Tous ces bovins, sauf de rares exceptions, appartiennent à la race de Montbéliard, plus ou moins croisée.
L’emploi des chevaux tend à se généraliser depuis qu’on se sert de machines agricoles, surtout de faucheuses.
Les moutons et les chèvres ne donnent que des produits secondaires. Le recensement du bétail en 1900 a donné les chiffres suivants pour le canton :
Taureaux
27 Espèce chevaline
Bœufs de travail 537
Espèce mulassière
5 Bœufs à l’engrais
71
Béliers
41
Vaches de travail 557
Moutons
96
Vaches à l’engrais 15
Brebis
372
Vaches laitières 1128
Agneaux et agnelles
470 Vaches pleines 1154
Verrats
2
Bouvillons 350
Truies
235
Génisses de plus d’un an 585 Porcs de plus de 8 mois
Génisses de moins d’un an 480
Porcs de moins de 8 mois 1784
Espèce caprine 257
IV- Apiculture :
Cette science est très en retard dans le canton d’Héricourt, où elle est considérée plutôt comme un agrément. Les ruchers qu’on trouve dans les villages sont assez mal tenus ; à part quelques amateurs mobilistes, les abeilles sont presque partout logées dans l’ancienne ruche en paille ; aussi les produits de l’apiculture sont presque nuls.
V- Pisciculture – Pêche :
Le poisson est aussi d’un faible rapport. Il n’y a dans le canton que l’étang Raichal, sur la commune de Coisevaux, qui soit régulièrement pêché et empeuplé par son propriétaire. Cet étang, d’une superficie d’environ 7 ha nourrit de 1200 à 1500 carpes.
L’étang de la Forge (commune de Chagey), est beaucoup plus petit et moins bien soigné que le précédent ; il est d’ailleurs traversé par la rivière et ne peut être vidé, deux causes qui en rendent la pêche 16
difficile. L’étang de la Forge est pourtant poissonneux et il est connu de tous les pêcheurs à la ligne des environs pour la quantité et la grosseur des brochets qu’il abrite. Le propriétaire le loue par actions.
Il y a bien encore sur la commune de Chenebier, un certain nombre de petits étangs, mais ces carpières ne sont pas des lieux d’élevage, ce ne sont que des réservoirs où des marchands entreposent les poissons qu’ils vendent au détail pendant presque toute l’année.
La pêche en rivière est insignifiante. Il n’y a d’ailleurs que deux cours d’eau sur les bords desquels les pêcheurs à la ligne puissent exercer leur patience : la Luzine et son affluent, le ruisseau de Franquemont. Ces deux rivières, poissonneuses autrefois, sont presque complètement dépeuplées.
Download 321.39 Kb. Do'stlaringiz bilan baham: |
ma'muriyatiga murojaat qiling