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La centralisation du pays


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1.2.La centralisation du pays
La centralisation est un mode d'organisation administratif d'un État dans lequel toutes les décisions seraient prises dans un même lieu pour garantir l'égalité de traitement des administrés. Elle est inspirée du jacobinisme à la Révolution Française de 1789. Cependant, la centralisation administrative ne pourrait être réalisée de façon concrète de par sa lourdeur administrative ainsi que par l'absence de conscience du particularisme des régions éloignées de la capitale administrative.
Alexis de Tocqueville, dans la tradition libérale classique, notait dans L'Ancien Régime et la Révolution (1856) que la centralisation avait commencé avant la Révolution française.

  • 1635 : des commissaires, les intendants sont envoyés directement par le roi dans différentes généralités.

  • 1661 : Louis XIV ne nomme pas de premier ministre et concentre à lui seul tous les pouvoirs. DébutdumalfrançaisselonAlainPierrefitte.

  • 1682 : la cour s'installe à Versailles — « système de cour » — les nobles vont auprès du roi, auprès du soleil.

  • 1695 :Instaurationdela capitation.

  • Jean-Baptiste Colbert y contribue sur le plan économique par le colbertisme en introduisant des monopoles étatiques (manufactures : Manufacture nationale de Sèvres — porcelaine, manufacture de Beauvais — tapisserie) dont les résultantes sont devenues de grandes entreprises publiques passées depuis au secteur privé (exemple : Saint-Gobain, la Compagnie des Glaces).

  • L'État français était déjà extrêmement centralisé à la fin des guerres de religion sous le gouvernement du Cardinal de Richelieu. Cette centralisation absolutiste s'intensifia après l'échec de la Fronde et Mazarin, mais s'est largement accélérée lors de la Première République et surtout au moment du Code Napoléon qui organisa définitivement le pays sous le mode de l'administration militaire romaine avec l'instauration des préfectures.

  • Cependant, cette centralisation a connu dès le départ une résistance importante ; c'est, par exemple, ce que Pierre Rosanvallon analyse tout au long de son ouvrage Le Modèle politique français. Il analyse, dans la tradition libérale tocquevillienne, l'État comme une force dominant les citoyens, force contre laquelle les corps sociaux s'élèveraient progressivement. On pourrait par exemple noter la timide tentative de décentralisation qui a eu lieu pendant la première moitié de la Troisième République.

Les critiques violentes aux phénomènes de centralisation n'ont pas manqué. Par exemple, l'auteur franc-maçon américain Albert Pike écrivait :
« La France devint centralisée dans son gouvernement davantage par l'apathie et l'ignorance de ses peuples que par la tyrannie de ses rois. Quand la plus intime vie locale est abandonnée à la tutelle directe de l'État, et que la réparation du beffroi d'une église de campagne requiert un ordre écrit du pouvoir central, un peuple est en état de gâtisme. Les hommes sont élevés dans l'imbécillité, dès l'aube de la vie sociale. Quand le gouvernement central nourrit des portions de la population, il les prépare à être esclaves. Quand il dirige lui-même les affaires des paroisses et des comtés, ils sont déjà des esclaves. L'étape suivante est de réguler le travail et les salaires. »
Entre les XVe et XVIIIe siècles, un État moderne se construit en France. Il se caractérise notamment par une forte volonté de centralisation.
L'absolutisme en France est plus une pratique qu'une doctrine. L'intérêt de l'État doit passer avant tous les autres intérêts du royaume. Le roi est le premier serviteur de l'État ; mieux, il incarne l'État, comme le prétend Louis XIV. À ce titre, il réunit entre ses mains tous les instruments de la puissance et ne peut partager son pouvoir.
Le pouvoir exercé par le roi sur l'ensemble du royaume est extrêmement centralisé. L'absolutisme et la centralisation sont donc des ruptures totales avec la féodalité. Le roi cherche à réduire ou à éliminer tous les pouvoirs des grands seigneurs et l'autonomie de certaines provinces ou villes.
Les intendants sont les principaux représentants du pouvoir central dans les provinces. Ils dépendent directement du roi et peuvent être révoqués à tout moment. Leurs pouvoirs sont très étendus et touchent à la fois la justice, la police et la finance. Ils surveillent également la noblesse et les officiers qui administrent la province, ce qui les rend impopulaires. Présents dans toutes les grandes villes, les intendants sont les précurseurs des préfets actuels (dont certains occupent encore les palais d'Intendance construits sous l'Ancien régime).
La guerre est la principale affaire de l'État monarchique. Les périodes de paix restent exceptionnelles dans l'histoire des rois de France. En 1439, à l'occasion de la guerre de Cent ans (1337-1453), est créée une armée royale et permanente. La guerre devient alors un monopole royal et les seigneurs ne peuvent plus combattre que pour le roi. C'est donc le roi qui, du centre du royaume, assure la défense de tout le territoire. Sous le règne de Louis XIII (1601-1643), les murailles des villes et des principaux châteaux forts sont abattues alors que l'on fortifie les frontières. Vauban, ingénieur et architecte militaire de Louis XIV, s'emploie à créer une « ceinture de fer » pour défendre le « pré carré » du royaume.L'État moderne impose également le français, langue du pouvoir central, à l'ensemble du pays. Dès 1539, l'ordonnance de Villers-Cotterêts remplace le latin par le français dans tous les actes officiels. Cette décision s'applique à tous les territoires conquis après cette date, au détriment des langues locales. En 1635, Richelieu charge l'Académie française de développer la langue française et d'établir un dictionnaire. Mazarin et Colbert encouragent ensuite la création d'un vaste ensemble d'académies dont le rôle est à la fois culturel et politique. Il s'agit de développer la vie intellectuelle au profit de l'État central, tout en la contrôlant.
Avec l'augmentation du pouvoir royal, très vite les premiers rois capétiens n'avaient pu se contenter des revenus du simple domaine royal et des aides féodales, sommes versées par les vassaux à leur suzerain. À partir du milieu du XVe siècle, l'impôt devient régulier et permanent. S'ils touchent les provinces de manière très inégalitaire, les impôts sont également un élément essentiel de la centralisation monarchique car ils sont gérés par une administration centrale et concernent tout le royaume.
L'une des principales caractéristiques de la monarchie française est son incapacité à supprimer les anciens règlements et les anciennes coutumes. Un roi ne peut abroger les lois édictées par ses ancêtres sous peine de remettre en cause l'autorité royale. Aussi, alors que la centralisation pourrait simplifier l'administration du royaume, cette dernière a tendance, au contraire, à se complexifier. De nombreux vestiges de la féodalité coexistent aux côtés de l'État moderne.
Le découpage administratif du royaume est l'un des meilleurs exemples de cette complexité. Les frontières des circonscriptions fiscales ne correspondent ni à celles des circonscriptions militaires, ni aux diocèses. L'impôt n'est pas le même sur l'ensemble du territoire et de nombreux privilèges subsistent. Par exemple, certaines régions sont exemptées de l'impôt sur le sel, la gabelle, tandis que d'autres font l'objet de lourds prélèvements. Ces inégalités sont à l'origine d'importants trafics menés par les faux sauniers
 Les moyens de communication restent lents et coûteux, ce qui laisse certaines provinces en marge de l'administration centrale. Au niveau local, le français a du mal à s'implanter dans les campagnes et reste la langue des élites. Dans les seigneuries, le droit féodal existe toujours même si le servage a presque disparu du royaume à la fin du XVIIIe siècle.



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