Projet eolien des genevres
Le choix de la variante
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3 Le choix de la variante 3.1 Choix des implantations Trois variantes d’implantation, représentées sur les cartes ci-après ont été étudiées.
Variante 2 (11 éoliennes) ________________________________________________________________________________________________ Résumé non technique de l’étude d’impact Projet éolien des Genèvres ETD/MET Mont Ernault Novembre 2013 page 20/44 Variante 3
Les critères pris en compte pour le choix de la variante définitive du projet relèvent pour une grande part des considérations paysagères et naturalistes. La première variante (14 éoliennes), et, dans une moindre mesure la seconde (11 éoliennes), présentent des aérogénérateurs dans des secteurs à forts enjeux naturalistes : habitats protégés et zones attractives pour les oiseaux et les chauves-souris dans la partie Ouest de la zone potentielle d’implantation. De même, la première variante, et, à un degré plus faible la seconde, présentent un risque d’impact visuel fort sur l’habitat en pied de coteau (risque de surplomb pour Missery et Chazelle-l’Echo), toujours en raison de l’implantation de machines dans la partie Ouest du site éolien. De plus, dans la première variante, deux éoliennes sont localisés sur un périmètre de protection de captage d’eau. Il en reste une dans la seconde variante. Le recul des implantations vers l’Est, permet d’éviter les secteurs à fort enjeu naturaliste et réduit l’impact visuel pour les habitations proches. La variante finale conserve néanmoins, comme les deux premières, une éolienne sur une parcelle communale à Noidan (E8), ce qui correspond à un souhait de la municipalité de Noidan.
Deux modèles d’éoliennes ont été envisagés : - REpower MM92 : puissance de 2MW pour une hauteur totale de 126m (mât de 80 m et rotor de 92 m de diamètre). - REpower 3.2M114 : puissance de 3,2 MW pour une hauteur totale de 150m (mât de 93 m et rotor de 114 m de diamètre
La puissance plus importante des éoliennes REpower 3.2MW permet de diminuer le nombre de machines implantées tout en conservant la rentabilité économique du projet. Cette ________________________________________________________________________________________________ Résumé non technique de l’étude d’impact Projet éolien des Genèvres ETD/MET Mont Ernault Novembre 2013 page 21/44 diminution du nombre d’éoliennes entraîne une réduction des impacts, notamment environnementaux et paysagers (abandon de la zone Ouest du site). En outre, la REpower 3.2M114, possédant un rotor de grand diamètre, est plus adaptée que la REpower MM92 au régime de vents du site. Enfin, à terme, les éoliennes REpower de la gamme MM sont vraisemblablement appelées à disparaître du marché. Le choix s’est donc finalement orienté vers la REpower 3.2M114
qui correspond au standard probable de l’époque de construction du parc éolien (2015 à 2016 au plus tôt).
4.1 Impact sur le milieu physique
Le risque de pollution des sols ou de l’eau est faible. En effet, les produits concernés sont essentiellement des huiles et graisses hydrauliques ou de lubrification et les quantités en jeu sont modestes. Les éoliennes sont en outre équipées de dispositifs de récupération ces produits en cas de fuite. Enfin, aucune éolienne n’est implantée au sein d’un périmètre de protection de captage d’eau (distance minimale de 50 m au périmètre de protection du captage d’eau de la source de la Comme à Saizerey, éolienne E1).
Concernant la stabilité des sols, les vibrations émises par les éoliennes en rotation sont de bien trop faible importance pour avoir des conséquences sur la stabilité des sols.
Pour terminer, un parc éolien en fonctionnement ne rejette pas de polluants dans l’atmosphère. L’électricité produite se substitue à celle issue des centrales thermiques (charbon, fuel, gaz). Un parc éolien en fonctionnement permet donc d’éviter l’émission de particules et de gaz, dont le gaz carbonique (CO 2 ), en grande partie responsable de l’accroissement de l’effet de serre. L’impact du projet éolien sur la qualité de l’air et le climat est par conséquent positif. 4.2 Impact sur le milieu naturel
Les implantations d’éoliennes et les aménagements associés (plateformes de levage, postes de livraison) sont tous réalisés sur des parcelles agricoles. Les secteurs à fort intérêt naturaliste (mosaïques de prairies et fourrés à l’Ouest du site éolien) sont évités. Aucun abattage d’arbre n’est prévu.
La sensibilité de l’avifaune au projet éolien des Genèvres dans sa phase de fonctionnement est faible (cf. état initial). Le tableau suivant, issu de l’étude naturalise montre que les impacts permanents sur l’avifaune seront également faibles.
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Nature Niveau Destruction d’habitat Aucun habitat d’espèce patrimoniale concerné par les zones d’emprise des travaux de génie civil
Aucune espèce dont l’expérience montre qu’elle serait sensible à la perte d’habitat en phase exploitation ne niche sur la zone d’étude immédiate
Aucun rassemblement significatif d’espèces patrimoniale et/ou sensible aux éoliennes n’a été observé dans le périmètre à 1 km autour de la ZIP.
nidification Aucune espèce sensible en termes de collision n’est observée sur le site en migration, la migration est un phénomène ténu et diffus sur le site. Aucune espèce sensible en termes de collision n’est observée sur le site en hivernage Toutes espèces Très faible Collision toutes saisons MILAN ROYAL Reproduction La ZIP est très peu attractive en terme de proies disponibles, l’espèce ne fréquente pas cette zone de culture, mais les coteaux pour s’alimenter
L’espèce présente une sensibilité très limitée en migration, laquelle reste modérée sur le site et sur un front large et diffus.
En hiver l’espèce est très peu fréquente et ne semble pas exploiter de manière régulière la zone du projet.
Faible Migration Nul Hivernage Nul Impacts permanents du projet sur l’avifaune
________________________________________________________________________________________________ Résumé non technique de l’étude d’impact Projet éolien des Genèvres ETD/MET Mont Ernault Novembre 2013 page 23/44 Impact sur les chiroptères
Impact direct Il s’agit du risque de collision. Il a été défini, pour chacune des 8 éoliennes et pour chacune des espèces présentes sur le périmètre immédiat du projet, en fonction de la sensibilité de l’espèce au risque de collision et de la localisation de l’éolienne.
Noms vernaculaires Risque
de collision Impact E1
Impact E2
Impact E3
Impact E4
Impact E5
Impact E6
Impact E7
Impact E8
Petit rhinolophe Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Grand rhinolophe Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Barbastelle d’Europe Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Murin à oreilles échancrées Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Grand murin Faible
à modéré
Faible Faible
Faible Faible
Faible Faible
Faible Faible
Pipistrelle commune Modéré Faible Faible Faible
Faible à modéré Faible Faible
Faible à modéré Faible Pipistrelle de Kuhl Modéré Faible Faible Faible
Faible à modéré Faible Faible
Faible à modéré Faible Murin de Daubenton Faible
Faible Faible
Faible Faible
Faible Faible
Faible Faible
Murin à moustaches Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Murin d'Alcathoe Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Murin de Natterer Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Très
faible Oreillard sp. Faible
à modéré
Faible Faible
Faible Faible
Faible Faible
Faible Faible
Sérotine commune Faible
à modéré
Faible Faible
Faible Faible
à modéré
Faible Faible
Faible à modéré Faible Noctule commune Faible
à modéré
Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Noctule de Leisler Faible
à modéré
Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Faible à modéré Impact direct du projet sur les chauves-souris Les éoliennes E4 et E7 situées à moins d’une centaine de mètres d’une lisière boisée entraînent un risque faible à modéré de collisions pour certaines espèces. En raison de leur vol à haute altitude durant leurs déplacements et leur recherche alimentaire, la Noctule commune et la Noctule de Leisler présentent un risque de collision faible à modéré sur l’ensemble des éoliennes. Ce risque reste néanmoins limité, du fait de la fréquentation faible et occasionnelle du site par ces deux espèces.
________________________________________________________________________________________________ Résumé non technique de l’étude d’impact Projet éolien des Genèvres ETD/MET Mont Ernault Novembre 2013 page 24/44 Impact indirect Du fait de l’implantation des éoliennes en contexte agricole et de l’éloignement aux lisières, le projet n’est pas de nature à porter atteinte directement ou indirectement aux habitats fréquentés par les chiroptères.
Habitat Implantation prévue Impact potentiel par destruction, perturbation d’habitat de chasse et/ou corridor de déplacement Impact par destruction de gîtes Zone bocagère A plus de 100 m Faible Nul
Cultures Au sein de l’habitat Faible Nul
boisements A plus de 200 m Faible Nul
Lisière de boisement A moins de 100 m (E4 et E7) Faible
Nul Impacts du projet sur les habitats à chauves-souris
Mesure de suppression d’impact Les collisions avec les éoliennes se produisent essentiellement lors de certaines périodes de l’année, qui correspondent à des moments spécifiques dans le cycle biologique des chauves- souris. Afin de réduire l’impact, les experts naturalistes proposent de programmer, sous certaines conditions météorologiques, l’arrêt des éoliennes E4 et E7 sur trois périodes de l’année : - du 20 avril au 10 mai entre 21 heures et 5 heures le matin, - du 15 juillet au 15 août entre 22 heures et 3 heures le matin, - du 16 août au 30 septembre entre 22 heures et 6 heures le matin. La prise en compte des conditions météorologiques s’explique par les variations d’activité des chiroptères en fonction de la température, de la vitesse du vent et de la pluviométrie : s’il pleut, ou si les températures sont basses ou si la vitesse du vent dépasse un certain seuil, l’activité (les déplacements) des chauves-souris est réduite. Après mise en place de la mesure, l’impact sur les chauves-souris est jugé très faible.
Hors avifaune et chiroptères, la faune observée sur le site éolien ne présente pas de sensibilité aux éoliennes. Aucun habitat d’espèce protégée ne sera touché par le projet. L’impact potentiel du parc éolien en fonctionnement est nul.
Les implantations des éoliennes et les aménagements annexes (plateformes, postes de livraison) sont tous réalisés sur des parcelles agricoles. Les habitats patrimoniaux figurant dans la zone potentielle d’implantation sont donc évités. Aucune espèce végétale protégée ou d’intérêt patrimonial n’est non plus impactée. Notice d’incidence Natura 2000 La présence, dans l’aire d’étude du projet, de deux Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) appartenant au réseau Natura 2000, a conduit à la réalisation d’une notice d’incidence. Les deux sites concernés sont: - Les « gîtes et habitats à chauves-souris en Bourgogne » : Ce site est constitué de 26 entités réparties dans la région Bourgogne. La plus proche, l’entité de la Motte- Ternant est localisée à un peu plus de 4 km à l’Ouest du projet des Genèvres. - Les« Ruisseaux patrimoniaux et milieux tourbeux et paratourbeux de la haute vallée du Cousin » : cet ensemble distant de plus de 17 km du site éolien constitue une zone humide encore bien conservée. ________________________________________________________________________________________________ Résumé non technique de l’étude d’impact Projet éolien des Genèvres ETD/MET Mont Ernault Novembre 2013 page 25/44 L’étude d’incidence porte sur des espèces ou des habitats ayant motivé la désignation en SIC, c’est-à-dire les espèces ou habitats figurant au Formulaire Standard de Données (ou FSD) du SIC et potentiellement sensibles au projet éolien. Etant donné l’éloignement des deux sites Natura 2000 au projet éolien, seules des espèces animales pouvant se déplacer sur de longues distances et sensibles aux éoliennes (donc des oiseaux ou chiroptères) peuvent être concernées. Finalement, seules les cinq espèces de chauves-souris figurant au FSD du site « gîtes et habitats à chauves-souris en Bourgogne » et également présentes sur le site éolien sont concernées par la notice Natura 2000.
Ce sont : ‐ le Grand Rhinolophe, ‐ le Petit Rhinolophe, ‐ le Grand Murin, ‐ la Barbastelle d’Europe, ‐ le Murin à oreilles échancrées.
L’évaluation de l’incidence du projet sur chacune de ces espèces s’est basée sur : ‐ l’importance de sa présence sur le site éolien, ‐ son écologie (habitats fréquentés), ‐ la sensibilité face au risque de collision avec les éoliennes.
Pour chacune des cinq espèces, l’analyse menée conclut à l’absence d’incidence significative du projet éolien des Genèvres sur la conservation des populations du SIC « Gîtes et habitats à chauves-souris en Bourgogne ».
4.3 Impacts sur le milieu humain Distance des éoliennes à l’habitat Le projet est situé en zone rurale peu peuplée, caractérisée par un habitat groupé en bourgs et hameaux. Les contours de la zone potentielle d’implantation tiennent compte de l’application d’une distance de 500 m minimum aux habitations. Les distances entre les éoliennes et les premières habitations autour du site sont les suivantes :
Ferme de la Boucharde (commune de Fontangy) E5
600 m La Grande Montagne (commune de Missery) E2
750 m Les Ingeys (commune de Missery) E2
920 m Bourg de Charny -Sud E8 980 m
Bourg de Noidan - Sud E8
980 m ________________________________________________________________________________________________ Résumé non technique de l’étude d’impact Projet éolien des Genèvres ETD/MET Mont Ernault Novembre 2013 page 26/44 Impact sonore Réglementation La législation prévoit trois points à respecter au niveau de l’impact sonore des éoliennes : - l’émergence sonore au niveau des habitations riveraines du projet ne doit pas dépasser 5 dB(A) de jour et 3 dB(A) de nuit. L’émergence sonore est la différence entre le niveau de bruit ambiant, qui comprend celui des éoliennes et le bruit résiduel qui correspond au niveau sonore initial, mesuré en l’absence des éoliennes. - Le niveau de bruit ambiant, mesuré à l’intérieur d’un périmètre réglementaire ne doit pas excéder 70 dB(A) de jour et 60 dB(A) de nuit. Le périmètre réglementaire considéré est défini comme étant le plus petit polygone incluant tous les disques centrés sur le mât des éoliennes et dont le rayon est égal à 1,2 fois la hauteur totale des éoliennes (pale verticale). - Le bruit ambiant (incluant celui des éoliennes) mesuré chez les riverains ne doit pas présenter de tonalité marquée.
Impact du projet Les niveaux de bruit résiduel ont été mesurés en 6 points localisés sur la carte ci-dessous. Ils ont été choisis avec soin de façon à considérer les habitations potentiellement les plus impactées par le projet.
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