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3-курс мажмуа бахорги семестр 22-23

Origines et enfance 
Lucien Auguste Camus, père d'Albert, est né le 28 novembre 1885 à Ouled-Fayet 
dans le département d'Alger, en Algérie française (1830-1962). Il descend des 
premiers arrivants français dans cette colonie annexée à la France en 1834 et 
départementalisée en 1848. Un grand-père, Claude Camus, né en 1809, venait du 
bordelais, un bisaïeul, Mathieu Juste Cormery, d'Ardèche, mais la famille se croit 
d'origine alsacienne. Lucien Camus travaille comme caviste dans un domaine 
viticole, nommé « le Chapeau du gendarme », près de Mondovi, à quelques 
kilomètres au sud de Bône (Annaba) dans le département de Constantine, pour un 
négociant de vin d'Alger. Il épouse en novembre 1910 Catherine Hélène Sintès, 
née à Birkadem en 1882, dont la famille est originaire de Minorque en Espagne. 
Trois mois plus tard, en 1911, naît leur fils aîné Lucien Jean Étienne et en 
novembre 1913, leur second fils, Albert. Lucien Auguste Camus est mobilisé 
comme 2ème classe dans le 1er régiment de zouaves en septembre 1914. Blessé à 
la bataille de la Marne il est évacué le 11 octobre à l'hôpital militaire de Saint-
Brieuc dans les Côtes-du-Nord où il meurt le 17 octobre 1914. De son père, Camus 
ne connaîtra que quelques photographies et une anecdote significative : son dégoût 
devant le spectacle d'une exécution capitale. Sa mère est en partie sourde et ne sait 
ni lire ni écrire : elle ne comprend un interlocuteur qu'en lisant sur ses lèvres. 
Avant même le départ de son mari à l'armée elle s'était installée avec ses enfants 
chez sa mère et ses deux frères, Étienne, sourd-muet, qui travaille comme 
tonnelier, et Joseph, rue de Lyon à Belcourt, un quartier populaire d'Alger. Elle y 
connaît une brève liaison à laquelle s'oppose son frère Étienne.« Il y avait une fois 
une femme que la mort de son mari avait rendue pauvre avec deux enfants. Elle 
avait vécu chez sa mère, également pauvre, avec un frère infirme qui était ouvrier. 
Elle avait travaillé pour vivre, fait des ménages, et avait remis l'éducation de ses 
enfants dans les mains de sa mère. Rude, orgueilleuse, dominatrice, celle-ci les 
éleva à la dure », écrira Camus dans un brouillon de « L'Envers et l'endroit ». 


Formation 
Albert Camus fait ses études à Alger. À l'école communale, il est remarqué en 
1923 par son instituteur, Louis Germain, qui lui donne des leçons gratuites et 
l'inscrit en 1924 sur la liste des candidats aux bourses, malgré la défiance de sa 
grand-mère qui souhaitait qu'il gagnât sa vie au plus tôt. Camus gardera une grande 
reconnaissance à Louis Germain et lui dédiera son discours de prix Nobel. Reçu, 
Camus peut entrer comme demi-pensionnaire au lycée Bugeaud (désormais lycée 
Émir Abd-el-Kader). « J'avais honte de ma pauvreté et de ma famille (...) 
Auparavant, tout le monde était comme moi et la pauvreté me paraissait l'air même 
de ce monde. Au lycée, je connus la comparaison », se souviendra-t-il. Il 
commence à cette époque à pratiquer le football et se fait une réputation de gardien 
de but. Mais, à la suite de ses crachements de sang, les médecins diagnostiquent en 
1930 une tuberculose et il doit faire un bref séjour à l'hôpital Mustapha. Son oncle, 
voltairien et anarchiste, et sa tante Acault, qui tiennent une boucherie dans la rue 
Michelet, l'hébergent ensuite, rue du Languedoc, où il peut disposer d'une 
chambre. Camus est ensuite encouragé par Jean Grenier - qui lui fera découvrir 
Nietzsche. Stèle à la mémoire d'Albert Camus érigée en 1961 et gravée par Louis 
Bénisti face au mont Chenoua à Tipasa près d'Alger : « Je comprends ici ce qu'on 
appelle gloire le droit d'aimer sans mesure. » 

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