3 chapitre I. ÉCriture et personnalité de raymond radiguet


CHAPITRE II. ANALYSE DES SENTIMENTS CHOISIS ACCOMPAGNANT L´AMOUR


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Raymond radiguet 1

CHAPITRE II. ANALYSE DES SENTIMENTS CHOISIS ACCOMPAGNANT L´AMOUR
2.1. Amour interdit
Dans les deux œuvres de Radiguet, nous trouvons la problématique de l’amour adultère. Nous raisonnons que Radiguet s’intéresse surtout à ce sentiment dans ses analyses. Nous allons chercher les raisons pour lesquelles il le fait. En nous concentrons sur le développement successif des rapports, nous allons observer sa discordance. Premièrement, nous allons analyser la liaison entre le narrateur et Marthe dans Le Diable au corps et deuxièmement, la relation entre François de Séryeuse et Mahaut d’Orgel dans Le Bal du comte d’Orgel sera l’objet de notre étude. Dans Le Diable au corps, nous connaissons le personnage du narrateur qui ressemble à l’écrivain par sa relation d’une femme mariée qui avait une connaissance semblable aussi dans sa propre vie. « En 1917, dans le train Paris-Saint-Maur, Radiguet fait, en avril, la connaissance d´Alice, une jeune fille de vingt-quatre ans, qui voyage souvent en compagnie du père du futur romancier.
Alice est depuis peu mariée à Gaston S. qui combat sur le front et dont les permissions sont rares. Une liaison s´engage entre Alice et Raymond Radiguet qui a tout juste quatorze ans. » 12 La vie de l’auteur lui avait servi comme un modèle et lui-même se cache sous le personnage du narrateur. La ressemblance totale entre l’auteur et ce roman prend source d’ici.
La première rencontre de Marthe s’est passée dans la gare où le père du narrateur avait invité la famille Grangier à la promenade. En fait, la situation se déroulait d’une autre façon selon Clément Borgal. « Si l´on en croit les confidents de l´auteur, Alice aurait d´abord flirté avec le père de Radiguet. Raymond les aurait vus un jour l´un près de l´autre dans l´omnibus à impériale Saint-Maur-Bastille, et serait tombé amoureux de la jeune fille. »7 . Mais nous ne savons pas si cela répond à la réalité. Néanmoins, Radiguet a changé le déroulement de l’histoire dans son roman. Il ne veut pas peut-être que la fille de rêve soit présentée de cette façon. Dans le roman, il n´y a aucune mention du flirt. Le moyen de transport est transformé en train. Et c´est le père du narrateur qui a eu l´idée de rencontrer la famille Grangier un jour l´après-midi.
Du début du lien entre le narrateur et Marthe, nous y observons la tentative du narrateur de provoquer. Il joue un jeu où il tient à influencer ses décisions et il la ramène à son côté. Au début, il n’est pas possible de parler de l’amour. Il ne s’agit pas d’amour au premier coup d'œil. Le narrateur a besoin de vérifier son pouvoir sur la jeune fille et il rêve de vaincre. De petites tricheries et des mensonges auxquels il la force présentent la plus grande récompense que Marthe peut lui donner. L’auteur y mentionne des éléments de son propre caractère comme celle de l’admiration pour des poètes maudits lesquels Marthe aime aussi. Au fur et à mesure, le narrateur tombe amoureux de Marthe. « Je commençais à respecter Marthe, parce que je commençais à l´aimer ».
Le narrateur s’empêche d’entrer dans cette relation, il tient compte du mariage de Marthe, mais il abdique plus tard. Leur lien se transforme en adultère. Le narrateur est si jeune qu’il n’a aucune expérience précédente aux relations amoureuses et c’est pourquoi il ne sait pas comment agir. Dans ces moments, l’auteur a puisé évidemment dans sa vie réelle et il s’agit donc des descriptions autobiographiques. « Elle secouait la tête: ‘Avant toi, j´étais heureuse, je croyais aimer mon fiancé. Je lui pardonnais de ne pas bien me comprendre. C´est toi qui m´as montré que je ne l´aimais pas. Mon devoir n´est pas celui que tu penses. Ce n´est pas de ne pas mentir à mon mari, mais de ne pas te mentir. Va-t´en et ne me crois pas méchante; bientôt tu m´auras oubliée. Mais je ne veux pas causer le malheur de ta vie. Je pleure, parce que je suis trop vieille pour toi.’ » (DC, p. 54).
Marthe argumente contre leur amour. Mais ce n’est peut-être qu’un prétexte pour se justifier devant soi-même qu’elle agit contre l’amour toléré. L’écrivain écrit ce type d’amour comme une circonstance non-influençable par l’esprit. Ils sont tous les deux captivés par cet amour même en s’efforçant de l’éviter. Ils ne ménagent pas de personnes autour d’eux (de Jacques, des parents etc.).
Ils commencent à tenir compte de la situation et des occurrences. « Couché auprès d´elle, l´envie qui me prenait, d´une seconde à l´autre d´être couché seul, chez mes parents, me faisait augurer l´insupportable d´une vie commune. D´autre part, je me pouvais imaginer de vivre sans Marthe. Je commençais à connaître le châtiment de l´adultère». Tous les deux doutent de temps en temps de la pertinence de leur action. La relation subit de petites fissures où des amants ne tiennent pas compte de leurs positions. Le narrateur ne souhaite pas que Marthe vive avec son mari, mais il l’a déjà trompée deux fois avec une autre femme. Ils constatent le fait que même l’amour adultère fonctionne selon certains règles et qu’elle a ses limites qu’il faut respecter. « Cette alerte me fit maudire l´amour qui nous force à rendre compte de nos actes [...] Il faut pourtant, me disais-je, que l´amour offre de grands avantages puisque tous les hommes remettent leur liberté entre ses mains. » 8
Ils trouvent la seconde cassure dans leur relation où ils aperçoivent une fugacité de leur amour. « Je me reconnaissais bien là. L´envie de jouir pendant deux mois, et le fait de choisir Mandres m´apportait encore une preuve de la nature éphémère de notre amour». L’entêtement du narrateur et son étourderie enfantine a grièvement compromis la santé de Marthe qui avait pu être l’une des causes de sa mort. La citation suivante présente la preuve de l’impossibilité et de l’évanescence de leur amour. « Cette nuit des hôtels fut décisive, ce dont je me rendis mal compte après tant d´autres extravagances. Mais si je croyais que toute une vie peut boiter de la sorte, Marthe, elle, dans le coin du wagon de retour, épuisée, atterrée, claquant des dents, comprit tout. Peut-être même vit-elle qu´au bout de cette course d´une année, dans une voiture, follement conduite, il ne pouvait y avoir d´autre issue que la mort ».
Le narrateur analyse ses sentiments pour Marthe après sa mort. « Marthe! Ma jalousie la suivant jusque dans la tombe, je souhaitais qu´il n´y eut rien, après la mort. Ainsi, est-il insupportable que la personne que nous aimons se trouve en nombreuse compagnie dans une fête où nous ne sommes pas. Mon cœur était à l´âge où l´on ne pense pas encore à l´avenir. Oui, c´est bien le néant que je désirais pour Marthe, plutôt qu´un monde nouveau, ou la rejoindre un jour». Des mots du narrateur, il est apparent qu’il tient compte de son immaturité et même l’immaturité de son amour pour Marthe. Elle n’était pas de centre de sa vie, il pense plutôt à soi-même en question d’amour qu’à Marthe.
Malheureusement, il n’est pas possible de parler de l’amour idéal même si l’un se dévoue pour l’autre. En appliquant la théorie de Stenberg, nous pouvons constater la présence de l’élément de la passion qui présent l’élément le plus fort entre les amants, ensuite nous voyons l’élément de l’intimité qui occupe des postes principaux. L’absence du dernier élément – de l’engagement – qui n’a pas encore été créé, signifie qu’il s’agit du romantisme selon Sternberg. Nous sommes d’accord. Dans la seconde œuvre analysée, nous allons explorer la relation entre François de Séryeuse et la comtesse d’Orgel. Dans ce cas-là, nous ne pouvons pas chercher d’inspiration dans la vie de l’auteur puisque l’œuvre n’est pas généralement autobiographique. Leur relation est mise à un niveau complètement différent que celui dans l’œuvre précédente. Des caractères des personnages et leurs positions dans la société dont ils sont issus leur ne permet pas d’éprouver des sentiments au public. François est tombé amoureux de Mahaut tour à tour, ainsi que Mahaut de François. Ni l’un ni l’autre ne sait pas si leur émotion est réciproque. Ils ne permettent pas d’y croire. Ils n’ont pas besoin d’éprouver son amour au public. « Ni elle (Mahaut) ni Séryeuse n´avaient plus envie de s´embrasser que d´entrer vifs dans le feu, mais chacun pensa qu´il fallait n´en rien révéler à l´autre. C´est pourquoi ils s´exécutèrent en riant».
François est conscient de son amour pour Mahaut, mais il n’est pas capable d’en parler à haute voix. Sa mère lui affirme la justesse de son choix inconsciemment. « ‘Quelle personne charmante’, dit-elle, ’que Mme d´Orgel. Je n´en souhaiterais pas d´autre pour bru’. ‘Et moi, pas d´autre pour femme’, pensa-t-il tristement. Mais il ne répondit rien. Il voyait dans les paroles de sa mère la certitude de son destin, la preuve que son cœur ne se trompait pas».
François s’empêche de croire qu’il pourrait aimer Mahaut comme une femme. Il sait bien qu’elle est mariée et il n’admet qu´une certaine sympathie pour sa personne – comme la femme de son ami le comte d’Orgel. « François dut s´avouer qu´il aimait comme on aime une femme, et non comme un ange ou une sœur».
Ce rapport est accompagné d’un niveau moral plus haut que dans Le Diable au corps. Les personnages ne permettent ni imaginer la réalisation de la relation. Il s’agit plutôt de la liaison platonique où l’autre s´idéalise dans ses imaginations. Mais la réalité est souvent complètement différente. « Tous deux enfermés seuls, ce qui ne leur était jamais arrivé, ils ne savaient quoi se dire. Il semblait à chacun qu´il fallait jouer un rôle et qu´ils avaient négligé de l´apprendre. L´insouciance ne s´improvise pas. A ce moment, Séryeuse comprit ce que son amour avait d´impossible. »
L’auteur analyse plutôt des impressions de François, mais à la fin de l’œuvre il se concentre sur ceux de Mahaut. Elle admet qu’elle aime François. Dans cette partie de l’histoire, l’écrivain utilise le terme des « sentiments interdits » en décrivant leur relation et il les trouve « sans douceur ». Mahaut réprime ce sentiment pour François depuis longtemps. Elle est assurée de l’amour pour son mari et elle n’admet pas d’autres possibilités. Mais elle ne peut pas continuer de vivre de cette façon et elle se confie à Mme de Séryeuse en lui demander l’aide sous forme de bloquer d’autres contacts de François avec des Orgel. Néanmoins, Mahaut demande l’une chose, mais son cœur veut l’autre chose. « Il faut admettre qui si le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas, c´est que celle-ci est moins raisonnable que notre cœur.»

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