Cours d’introduction à l’analyse économique Pascal da Costa


La Comptabilité Nationale - élément de cours pour le TD numéro 1


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La Comptabilité Nationale - élément de cours pour le TD numéro 1
L’objectif de ce premier encadré est d’aborder des notions transversales aux différents
chapitres du cours, relatives aux « agrégats économiques » les plus usuels, comme le
Produit intérieur brut ou PIB, la consommation, l’investissement, etc. et les indices
des prix.
L’indicateur de comptabilité nationale le plus connu (et sans doute le plus critiqué) est
donc le PIB. Le PIB est une mesure de la production d’une économie. Son calcul se
révèle assez complexe et sa mesure se base sur un système d’informations performant
qui doit fournir une vision juste de l’état de l’économie.
Pour l’Histoire, lors de la Grande dépression de 1929, les responsables politiques et
économiques ont réalisé qu’ils n’avaient aucune mesure de l’activité macro-économique
et de son évolution. On a compris qu’on était dans une grande dépression plusieurs
années après qu’elle se soit enclenchée, quand on a vu le chômage monter de façon très
élevée, notamment aux Etats-Unis. À la demande du congrès américain en 1932, Simon
Kuznets (prix Nobel en économie 1971) crée une comptabilité nationale aux États-
Unis, et invente le produit intérieur brut, en 1934, afin de mesurer l’effet de la grande
Dépression sur l’économie.
Après la seconde guerre mondiale, tous les pays développés ont donc mis en place des
systèmes d’informations sur le niveau de la production et sa croissance. La comptabilité
nationale est réalisée en France par l’INSEE depuis 1946 : l’Institut national de la
statistique et des études économiques. Elle vise à mesurer l’ensemble des relations
comptables qui unissent les agents économiques.
Que sont ces relations comptables ? Pour cela, il faut définir des circuits écono-
miques, lesquels se décomposent en trois catégories principales (ou composantes) : 1.
des groupes d’agents, caractérisés par une fonction spécifique ; 2. des marchés (de
biens, de facteurs de production, marché de la monnaie, etc.) ; 3. des flux d’échanges
(réels/physiques ou monétaires/financiers) qui transitent par les marchés (point 2 pré-
cédent) et qui vont d’un groupe d’agents à un autre (1).
Parmi les agents économiques, on distingue 5 secteurs institutionnels résidents :
1. Les sociétés non financières : c’est-à-dire les entreprises ; 2. Les ménages ; 3. Les
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administrations publiques ; 4. Les Institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLSM) ; 5. Les sociétés financières.
Revenons un à un sur ces cinq secteurs. Les sociétés non financières ou les entre-
prises produisent des biens et services (non financiers) à but lucratif, donc marchand,
c’est-à-dire qui font l’objet de transactions sur les marchés. Les différentes opérations des
entreprises sont séparées de celles de leurs propriétaires. Leurs ressources proviennent
essentiellement de la vente de biens et services.
Les ménages quant à eux consomment (c’est leur fonction principale), épargnent,
offrent aux entreprises des facteurs de production (du travail, du capital), reçoivent
en contrepartie une rémunération (des salaires, intérêts, dividendes, loyers), reçoivent
des transferts des administrations publiques (retraites, allocations diverses. . . ), paient
des prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales) et peuvent éventuellement
produire (pour les entrepreneurs individuels et les entreprises familiales uniquement)
et recevoir alors le produit de leurs ventes. Dans leur fonction de consommateurs, les
ménages sont des individus ou des groupes d’individus demeurant sous le même toit
(ménages traditionnels, prisonniers de longue peine, membres d’ordres religieux, per-
sonnes âgées vivant en maison de retraite). Dans leur fonction de production, on trouve
les entreprises individuelles dont le patrimoine et les décisions économiques sont très
imbriqués (agriculteur, boulanger. . . ils ne doivent pas avoir la forme juridique d’une
société).
Les administrations publiques fournissent des biens et services à but non lucratif.
On parle aussi de services non marchands lesquels consistent à céder gratuitement ou à
un prix économiquement non significatif (moins de 50% des coûts de production) (le fait
de tenir les registres d’état civil, de fournir l’éducation, de dispenser la justice, d’orga-
niser la sécurité publique ou la défense nationale). Elles effectuent aussi des opérations
de redistribution de la richesse nationale. Leurs ressources principales proviennent des
prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales). Les administrations publiques
sont : Les administrations publiques centrales (état, universités,...) ; Les administrations
publiques locales (communes, département, régions, chambres de commerce et d’indus-
tries) ; Les administrations de sécurité sociale (régimes d’assurance sociale, hôpitaux
publics).
Les ISBLSM produisent des services non marchands au bénéfice des ménages. Leurs
ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature
effectuées par les ménages, de versements de la part des administrations publiques,
ainsi que de revenus de la propriété. Les ISBLSM sont : Les associations (sportives,
musicales, médicales) ; Les syndicats (non patronaux) ; Les cultes ; Les partis politiques ;
Les sociétés d’histoire, de chasse et de pêche, etc.
Les sociétés financières produisent des services d’intermédiation financière (banques)
et d’assurance et/ou exercent des activités financières auxiliaires (gestion de portefeuille,
des changes). Les ressources principales sont les commissions prélevées et les fonds nets
(i.e. dégagés de l’intermédiation ou de l’activité financière – cf. chapitre 3). On peut
déjà dire à ce stade que l’intermédiation des banques consiste à collecter l’épargne
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des agents ayant des capacités de financement et à distribuer des crédits aux agents
ayant des besoins de financement. Les auxiliaires financiers font du conseil en placement
(organismes de placement collectifs).
Les assurances prélèvent des primes d’assurance et indemnisent : on dit qu’il y a alors
transformation des risques individuels en risques collectifs.
Enfin, le reste du monde regroupe l’ensemble des agents résidant à l’étranger et entre-
tenant des relations avec l’économie nationale. Le reste du monde est un agent fictif
qui sert à prendre en compte tous les échanges économiques réalisés avec l’extérieur
(Union européenne, pays tiers, territoires d’outre-mer, organisations internationales)
(cf. chapitre 5).
Abordons maintenant l’indicateur comptable star le PIB. Il existe plusieurs modes de
calculs ou « approches comptables » : exposons ci-dessous le calcul du PIB par les

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