Massives sur les communes de
SCIENCES ENVIRONNEMENT – Dossier n° 12 LEM 03–Dossier d’autorisation d’ouverture d’une carrière de roches massives sur les communes de
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SCIENCES ENVIRONNEMENT – Dossier n° 12 LEM 03–Dossier d’autorisation d’ouverture d’une carrière de roches massives sur les communes de Cressanges et Châtillon – Etude d’impact - Mesures
PAYSAGE 3.1. Principes généraux Les principes généraux d’aménagement des carrières ci-après sont issus du guide UNICEM « Guide pratique d’aménagement paysager des carrières » (édité en avril 2011). L’UNICEM préconise notamment de : - Travailler et varier les pentes, les largeurs de banquettes et hauteurs de fronts. - Diversifier les types de plantations et les milieux. - S’inspirer des paysages environnants ; - Réaménager de manière progressive. Cela peut passer par les mesures suivantes :
Utiliser les stériles à disposition pour renforcer le lien avec le paysage naturel ;
Assurer une continuité des éléments (eau, sol, végétation…) ;
Adapter les aménagements à la structure géologique ;
Varier les géométries, valoriser les angles naturels de la pierre ;
Créer des événements (géologique, structural, végétal, aquatique..) ;
Maitriser le ruissellement et l’érosion ;
Sécuriser les fronts de taille ;
Favoriser les talutages sur des hauteurs et des pentes variables ;
Eviter les plantations linéaires sur les banquettes, pour ne pas renforcer l’aspect rectiligne des fronts ; Toutes ces recommandations seront prises en compte par l’entreprise lors de la planification du réaménagement et de la remise en état.
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Figure 62 : Dessins illustrant les préconisations en matière de réaménagement des fronts Pour rappel, la carrière sera visible depuis plusieurs points de vue : - Très nettement, depuis quelques habitations situées à proximité immédiate du site : lieu-dit « les Arclans», lieu-dit « la Côte », lieu-dit « le Bouis » et lieu-dit « les Petiaudres». Ces dernières auront une vue distincte sur les fronts Est et Nord de l’exploitation. - De manière lointaine et atténuée, compte tenu de la distance, depuis quelques habitations plus éloignées, situées essentiellement en contrebas de la Côte Matras à l’Ouest du site : lieu-dit « la Croix Louis», lieu-dit « Netai », lieu-dit « les Quatre Vents », lieu-dit « les Ardoulaires» et lieu-dit « les Valtanges». Ces dernières auront une vue distincte sur les fronts Est et Nord de l’exploitation.
Depuis les voies de communication : principalement depuis les chemins d’exploitation aux abords du site, ainsi que depuis la RD106 au croisement avec la RD 136 en limite Nord de la Côte Matras.
Depuis la table d’orientation de la Côte Matras. Le site offre une vue sur l’ensemble de la carrière et des fronts Est mais elle est fortement atténuée par la distance. Les fronts mis à nu trancheront avec le paysage verdoyant. Rappelons que l’exploitation de la carrière sera réalisée en dent creuse, conformément aux préconisations de la profession. Le projet de la société respecte les lignes de crête des buttes environnantes et l’exploitation sera donc masquée par ces reliefs. Compte tenu du contexte topographique, il sera impossible de masquer les fronts de taille Est visibles depuis les différents points de vue cités précédemmment. L’exploitant s’attachera à assurer du mieux possible un modelage des fronts de taille afin de tempérer leur impacts visuels et à conserver au maximum les éléments existants caractérisant le paysage bocager du secteur.
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Gestion des fronts de tailles Durant l’exploitation, l’exploitant veillera, dans la mesure du possible et en fonction du degré d’avancement, à assurer un modelage des fronts de manière à limiter leur impact visuel. Il sera effectué dans le respect des règles de sécurité en vigueur pour l’exploitation de carrière.
Comme le préconise M. Freytet, paysagiste Conseil pour la DREAL Auvergne, ce modelage se fera en créant une diversité de hauteur des gradins afin de casser l’impression « d’escaliers ». Il devra respecter les grands principes suivants. L’apport de matériaux sur les banquettes permettra d’atteindre cet objectif, à savoir :
Talutage partiel de gradins avec des apports de matériaux de découverte : introduction de courbes en opposé au linéaire. Du fait de leur nature terreuse, ces talus seront rapidement végétalisés. Quelques plantations d’espèces locales suffiront à initier le processus naturel de recolonisation végétale (Prunus
Ce talutage pourra également se faire à partir d’éboulis récupérés sur place;
Introduction sur les banquettes de merlons de terre végétalisés, avec notamment des plantes grimpantes et retombantes (Clematis vitalba et Hedera helix) participant à la dynamique de la rupture du linéaire.
Mise en place de glissoires et de surplombs lors du réaménagement final.
Mise en place de pièges à cailloux retenus par une clôture basse en contrebas des fronts de taille.
Mise en place de clôtures hautes au sommet des fronts. 223 SCIENCES ENVIRONNEMENT – Dossier n° 12 LEM 03–Dossier d’autorisation d’ouverture d’une carrière de roches massives sur les communes de Cressanges et Châtillon – Etude d’impact - Mesures
Figure 64 : Schéma illustrant la mise en place de piège à cailloux en pied de front de taille et de clôtures hautes et basses (d’après les orientations de M. Freytet, Paysagiste Conseil à la DREAL Auvergne) 3.3. Conservation et valorisation du chemin vicinal n°5 La mise en place de la carrière des Bouis empêchera tout accès au chemin vicinal n°5 qui permet de rejoindre les hameaux des Bouis et de la Côte puis la commune de Chatillon, depuis la route de la Garde. Néanmoins, afin de respecter les recommandations de M. Freytet, le chemin vicinal sera conservé durant toute l’exploitation du site. En raison de sa localisation au niveau d’une ligne de crête, il présente un intérêt paysager certain qu’il convient de maintenir. Par ailleurs, le chemin est bordé de tout son long par une haie boisée qui jouera un rôle majeur dans l’intégration paysagère du site. En outre cette haie, malgré un état de conservation précaire joue également un rôle écologique non négligeable sur le secteur.
Afin d’assurer la pérennité du chemin et la sécurité des engins, une bande de 10 m sera laissée en l’état entre le chemin et le front de taille.
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Figure 65 : Schéma illustrant les mesures pour la conservation et la valorisation du chemin vicinal n°5 et de la haie boisée qui lui est associée (d’après les orientations de M. Freytet, Paysagiste Conseil à la DREAL Auvergne) 3.4. Conservation et valorisation des haies boisées Le site se caractérise par ses haies boisées spécifiques au paysage bocager. Elles en sont un des attraits principaux. Par ailleurs, elles sont très favorables au développement de la biodiversité. Dans le cadre du présent projet, la SAS TAINE Père et Fils, prend l’engagement de conserver l’ensemble des haies existantes en limite de site et sur les zones qui ne seront pas exploitées. Sur les secteurs qui ne présentent pas de haies boisées, afin de limiter l’impact paysager , différents type de merlon associés à une haie boisée seront édifiés ou modelés et une haie boisée sera mise en place. De plus, dans le cadre du remplacement du chemin vicinal n°5, un nouveau chemin sera créé au Nord-Est pour permettre de relier la route communale de la Garde aux hameaux de la Côte et de Bouis, puis à la commune de Châtillon. Une haie boisée sera également mise en place le long du chemin nouvellement créé afin de favoriser son intégration paysagère et de valoriser la composante bocagère du secteur. De fait, ce chemin avec haie boisée s’intègrera parfaitement au cœur de la prairie au sein de laquelle il sera mis en place. D’un point de vue technique, la haie plantée sera diversifiée vis-à-vis du peuplement arbustif qu'elle comportera. Dans l'ensemble, elle suivra le principe suivant :
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Il y sera également intégré, notamment au droit du carrefour entre les deux secteurs d’exploitation, des Chênes sessile (Quercus petraeae) et pédonculé (Quercus robur) qui deviendront des arbres de haut-jet renforçant l'intégration paysagère du site. La diversité des essences d'arbustes utilisées sera garante de la diversité avifaunistique que la haie sera à même de supporter. Ainsi dans le cadre de l’exploitation du site :
Compte tenu de la topographie du secteur, l’exploitation entraînera la création de front de taille mais sur certains secteurs, un raccordement topographique de l’exploitation avec le terrain naturel sera possible. Il permettra par le biais d’un faible remblaiement d’assurer raccord doux du modelé topographique. Cela sera le cas sur deux zones spécifique :
en limite Ouest-Sud-Ouest du secteur dit « des Rochers », le front de taille sera à certains endroits de l’ordre de 3 à 4 m. un raccordement topographique avec le terrain naturel sera alors possible par le biais d’un faible remblaiement. - En limite Nord-Ouest du secteur dit « des Grands champs »
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Figure 66 : Schéma illustrant le modelage du merlon par faible remblaiement dans le cadre d’un raccordement topographique 3.6. Configuration du stockage de matériaux Les matériaux, bruts ou élaborés seront stockés provisoirement avant leur évacuation. Ainsi, trois zones de stockage seront présentes sur le site pour une surface totale et maximale qui sera de 20 000 m 2 Ainsi, pour chaque zone d’exploitation correspondra une zone de stockage et de transit des matériaux. Au fur et à mesure de l’exploitation, les zones de stockage se déplaceront pour s’adapter à la configuration du site. Dans leur configuration de développement maximale, la surface des zones et leur localisation (mise en évidence dans l'aspect final du site) seront les suivantes : -
Zone de stockage à l’extrémité Nord-Ouest (secteur des « Grands Champs ») : 10 000 m 2
-
Zone de stockage à l’Est/Nord-Est (secteur des « Grands Champs »): 6 000 m 2
- Zone de stockage à l’extrémité Sud-Ouest (secteur des « Rochers »): 4 000 m 2
taille de manière à ne pas générer d’impact visuel plus important. Les stocks auront une hauteur moyenne de 3 à 5 m. Au vu de la configuration du site et de la présence d’un merlon végétalisé d’une hauteur de 5 m en limite Est, une telle hauteur est acceptable, la topographie et la végétation permettant de les camoufler en grande partie. De plus, l’entreprise pourra adapter sa production en fonction des surfaces de stockage disponibles, limitant ainsi la hauteur des stocks.
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Figure 67 : Zone de stockage des matériaux dans leur configuration de développement maximale 3.7. Remise en état La remise en état, quant à elle, est réalisée à l’issue de l’extraction et permettra d’estomper les traces de l’activité au sein même du site. D’une manière générale, le retour du site à sa vocation bocagère originelle permettra d’estomper les impacts liés à la création des fronts de taille. Le nouveau modelé paysager garantira tout de même la conservation des grandes spécificités du secteur et redonnera un nouvel attrait au site. De même, la végétalisation irrégulière des anfractuosités des fronts et des banquettes, par des fougères et autres polypodes permettra d’atténuer la linéarité des fronts, d’amener une certaine souplesse dans la vision offerte. Les travaux prévus lors de la remise en état sont détaillés dans le chapitre 5. L’ensemble de ces mesures permettront de réduire la perception du site depuis ses alentours, pendant et après l’exploitation.
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MILIEU NATUREL L'analyse des effets montre un impact faible concernant les différentes composantes du milieu naturel. En outre aucune incidence n'est pressentie concernant le site Natura 2000 le plus proche de la zone d'étude.
Plusieurs secteurs étudiés ont été exclus des opérations d'extraction. Ainsi, les territoires de Huppe fasciée et Bruant zizi par exemple ont été écartés de la zone d'implantation. Il en est de même pour un territoire de Pie- grièche écorcheur et d'Alouette lulu. En outre, l'essentiel des terrains humides identifiés a également été exclu de la zone d'extraction.
Les haies actuellement occupées par la Pie-grièche écorcheur et les autres passereaux rencontrés ne sont concernées que dans une certaine mesure au droit de la zone d'étude (environ 500 m de haies seront concernés). Sur un linéaire total d'environ 5900 m, l'impact de 500 m correspond donc à un évitement de près de 90% du linéaire de haies de la zone d'étude et notamment des portions présentant de gros arbres mâtures particulièrement intéressants pour la biodiversité locale. A l'extrême Sud de la zone d'implantation, le bosquet de taillis ne sera pas affecté par l'exploitation. Il conservera donc ses capacités d'accueil de l'avifaune. 4.2. Mesures de réduction in situ 4.2.1. Suppression des risques de mortalité de la faune La suppression de la végétation et le décapage de la terre végétale peuvent avoir des conséquences directes sur la faune en période sensible : mortalité des oiseaux nichant au sol, destruction des d'amphibiens sur leur territoire d'estive, ou des reptiles en chasse... Il est donc conseillé de réaliser les opérations de décapage entre novembre et février (hors période de reproduction) pour la prairie/cultures et haies. Le respect de ce calendrier de travaux garantira l’absence de mortalité sur l’avifaune et l'herpétofaune. Concernant, l'avifaune, plusieurs espèces peuvent être préservées sur place par la mise en place de nichoirs favorables à ses derniers. Ainsi, 2 nichoirs à Huppe fasciées seront installés sur les haies périphériques bordant l'exploitation. En outre, 1 nichoir également favorable à la Chevêche d'Athéna sera installé bien que cette dernière n'est pas été rencontrée sur la zone d'étude, mais sa présence reste potentielle. Enfin, 10 nichoirs à "mésanges" seront également installés sur les haies périphériques. 229 SCIENCES ENVIRONNEMENT – Dossier n° 12 LEM 03–Dossier d’autorisation d’ouverture d’une carrière de roches massives sur les communes de Cressanges et Châtillon – Etude d’impact - Mesures
Figure 68 : Nichoir type à Huppe fasciée Espèce A B C D E F Ø Huppe fasciée 150 150 330 350 210 250 70
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Figure 69 : Nichoir type à Chevêche d'Athéna 231 SCIENCES ENVIRONNEMENT – Dossier n° 12 LEM 03–Dossier d’autorisation d’ouverture d’une carrière de roches massives sur les communes de Cressanges et Châtillon – Etude d’impact - Mesures
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