Négation relative

Autre exemple : De et voire : G. Nouveau, cit. Rob.

Par ailleurs n’a chez Littré que le sens local « par une autre voie »,la préposition gardant tout son sens : Il faut faire venir vos lettres par une information supplémentaire ; (familier) Et puis quoi encore? que voulez-vous de plus ?

L’Ac. ne signale pas le tour familier par lequel encore souligne unecirconstance particulière, souvent aggravante. Elle est introduitepar et (§ 270, a) ou non :

Remarque : Encore bien dans cet emploi est un belgicisme courant : Madonna !...Levoilà !...Endormi !... Et à l’ombr, Encore bien !... (Hergé,Bijoux de la Cas-tafiore, p. 22.)

Et me voici parti m'engager, et au pas de course encore (Céline, Voy au bout de la nuit, F⁰, p. 18). - « Est-il permis d'habiller un enfant comme ca? Eten plein hiver encore !  » (Gaxotte, Mon village et moi. p. 80.) - Sa mère[...] ne décolérait plus, depuis que celle-ci (= sa fille) s'était mariée [...] avec Pier-ron, un veuf encore, qui avait une gamine de huit ans (Zola, Germ., I, 3). [Lamère ne voulait pas que sa fille épouse un charbonnier.] — Puisque vous êtes -ici contre la volonté de votre père encore ! (Bernanos, Journal d'un curé decamp., Pl., p. 1225). — Encore peut suivre immédiatement et : L'autre jour,c’ est moi qui vous ai fait voir l'épervier. et encore vous ne l’avez pas vu tout de suite (Pagnol, Gloire de mon père, p. 223).

Encore s'emploie avec si conditionnel suivi d'un verbe à l'indic.împarf. ou plus-que-parf. pour exprimer un regret au sujet d'une con-dition non réalisée (parfois irréalisable).

Encore si, plus littér à la Grève [= place de la Grève, où se fai-saient à Pans, les exécutions publiques], dans une charrette. (...) quatre hom-mes comme vous et moi (...) ? Encore s’il y avait une guillotine en acajou !(Hugo, Dern. jour d’un condamné, Préf., Nelson, p. 223.) — encore siLazare avait eu la foi en l’autre monde, s’il avait pu croire qu’on retrouvait un jourles siens derrière le mur noir. Mais cette consolation lui manquait (Zola, loie devivre, L. P., p. 250). — encore, s'il voulait céder sur ce point, on pourrait luiaccorder le reste (Ac. 2001, reprenant, en ajoutant une virgule après encore, laformule maintenue, avec de légères différences, de 1694 à 1878, mais aban-donnée en 1932).