З a Manue l de français Pour les étudiants des écoles supérieures Fransuz tili darsligi

Comédie Française
La comédie Française n’est pas un théâtre comme les autres. Même aujourd’hui on l’appelle la maison de Molière. Tout à coup, un beau jour de l’an 1643 le comédien Jean-Baptiste Poquelin (c’était le vrai nom de Molière), avec ses camarades artistes, a créé son théâtre. Quelques années plus tard le théâtre de Molière est connu dans toute la France. Tout Paris, Louis XIV en tête, commençait à aimer les comédiens de Molière. Un soir d’hiver 1663 cet homme qui vivait seulement pour le théâtre, meurt sur la scène en jouant “Le malade imaginaire”.
Molière est mort, mais la comédie française est née. On l’appelle aussi le Théâtre – Français. C’est un théâtre national. Il se trouve maintenant rue de Richelieu, au Palais-Royal. Les plus grandes comédiennes françaises y ont joué: Rachel, Sarah-Bernhardt et d’autres.
Les années ont passé, mais le théâtre continue sa vie. Au théâtre de Molière se trouvent 37000 costumes, 6000 paire de chaussures et 6300 parruques. On joue toujours du Molière, mais aussi du V.Hugo, du Marivaux et des auteurs modernes. Le répertoire de ce théâtre comprend 2600 pièces.
Un comédien ou une comédienne qui entre à la Comédie-Française doit y travailler pendant vingt ans et il doit jouer seulement dans ce théâtre.
Le mercredi après-midi, ce sont les matinées classiques des jeunes. Ce jour-là, garçons et filles peuvent voir et entendre les pièces qu’ils étudient en classe.


Tartarin de Tarascon à la chasse aux lions
Tartarin est un petit homme, simple, qui habite dans une petite ville au sud de la France. Il pense toujours qu’il a des aventures, qu’il est un héros … mais il n’est pas très courageux.
Il a dit à tout le monde qu’il était un grand chasseur de lions et il a dû partir en Afrique. C’était un grand désert. A droite, une montagne, à gauche, la mer. Une bonne place pour les lions! Un fusil devant lui, un autre dans les mains, Tartarin attendait … . Il faisait nuit … Rien! Alors il pensa que dans ses livres les grands chasseurs de lions allaient toujours à la chasse avec une jeune chèvre qu’ils mettaient devant, eux et la faisait crier. Tartarin n’avait pas de chèvre, alors il fit comme l’animal et se mit à crier: “Mé!…” d’abord pas fort, parce qu’il avait peur du lion. Mais comme le lion ne venait pas, il cria de toutes ses forces: “Mé!… Mé!…”
Tout à coup, à quelques pas devant lui, quelque chose de noir et de très grand arriva dans la nuit … . C’était le lion, sans doute!… Maintenant on voyait très bien ses quatre pattes courtes, de grands yeux … pan!, pan! … Deux coups de fusil, un cri terrible, l’animal s’enfuit … .
La nuit était froide. Il voulut ouvrir sa tente. Mais voilà … Cette tente ne s’ouvrait pas. Tartarin la jeta par terre et se coucha sur la tente.
Le matin, Tartarin se réveilla en sursaut.
“Qu’est-ce que c’est” dit-il.
C’était la musique militaire.
Le chasseur de lion ne comprenait rien … Comment … Il pensait qu’il était dans le désert! … Savez-vous où il était? Dans un champ de légumes.
Son désert avait des légumes … Tout près de lui il y avait des maisons algériennes, toutes blanches. En voyant ces champs de légumes, ces maisons, Tartarin se disait: Pouquoi ces hommes-là plantent-ils leurs légumes près du lion? … Mais je les ai vus, les lions … ils viennent jusqu’ici … je vois le sang, c’est bien le sang des lions …
Le courageux Tartarin se mit a suivre le sang. Il arriva jusqu’a un petit champ de blé … Dans l’herbe du sang, et au milieu, couche un … devinez quoi!
“C’est un lion … sans doute”
Non, non! un âne …, un tout petit âne, un de ces ânes qu’on voit si souvent en Algérie.
D’après Alphonse Daudet.