Cours d’introduction à l’analyse économique Pascal da Costa
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- 3.1 Le passage de l’économie d’endettement à celle de marché financier
Les agrégats monétaires
Ce sont des regroupements d’ensembles homogènes d’actifs monétaires ou non moné- taires. Les agrégats sont ensuite classés par ordre de liquidité décroissante. Ainsi M1 comprend la monnaie fiduciaire (les billets) et les dépôts à vue. Les dépôts à vue sont des dépôts dont le retrait est sans préavis et instantané : ces dépôts forment ce que l’on appelle la monnaie scripturale. Ensuite M2 est la somme de M1 et des dépôts moins liquides comme les dépôts à terme Les dépôts à terme peuvent être convertis en espèces avant un terme fixe convenu au prix d’une révision totale ou partielle de la rémunération convenue (Plan d’épargne logement, etc.). Les dépôts d’épargne de type Livret A ou Livret Jeune ont un caractère de transférabilité conditionnelle généralement égal à trois mois. Enfin M3 comprend M2 auquel on ajoute les exigibilités négociables des institutions financières monétaires (IFM) comme les pensions, titres d’OPCVM monétaires, les ins- truments du marché monétaire, etc. Les pensions sont toutes les liquidités reçues en contrepartie de titres vendus à un prix et à une date déterminés. Les titres d’OPCVM monétaires sont des parts souscrites par des agents non financiers et émises par des sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) et autres fonds commun de pla- cement (FCP) qui effectuent des placements en titres monétaires. Pour terminer, les instruments du marché monétaire ou IMM sont des titres émis à court terme par les IFM qui sont négociables : généralement ce sont des certificats de dépôts. En 2005, pour la zone euro, M1 s’élevait à 3 417,4 milliards d’euros contre 6 067,3 pour M 2 et 7 815,1 pour M3. 3.1 Le passage de l’économie d’endettement à celle de marché financier Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’État français assure lui-même le finance- ment de l’économie, l’épargne étant insuffisante et les investissements à réaliser tellement considérables. La banque centrale (Banque de France) et toutes les banques de dépôt sont nationalisées. L’État leur accorde des avances afin qu’elles puissent accorder des prêts à taux réduits. Jusque dans les années soixante, la croissance est forte et les prix aug- mentent rapidement. Au cours des années soixante-dix, l’économie française entre dans une longue phase de croissance faible alors que l’inflation reste élevée. Dans un premier temps, l’inflation pousse les ménages à s’endetter davantage, mais le ralentissement de la croissance réduit leurs ressources, destinées notamment au remboursement des emprunts. La hausse des taux d’intérêt va alourdir la charge financière des agents et va les plon- 51 ger dans une situation de surendettement. L’État, qui avait financé la modernisation de son économie à crédit, connaîtra un sort identique. Jusque-là, les équilibres budgétaires avaient été à peu près respectés car la croissance économique permettait des rentrées fiscales importantes. Mais dès le milieu des années soixante-dix, le déficit budgétaire se creuse de façon cumulative, puisque l’État est contraint de s’endetter de nouveau pour financer ses déficits ! Download 1.3 Mb. Do'stlaringiz bilan baham: |
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