L es effets pedagogiques de L ’ utilisation du portfolio comme outil


 Écriture réflexive, une place de choix


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Les effets pedagogiques de l utilisation

2.2.
 Écriture réflexive, une place de choix 
Lyons & Freidus (2004) précisent que « 
l’élément crucial » du portfolio est la réflexion. 
André (2013, p.8), de son côté, aff
irme que, dans le domaine de l’enseignement et la 
formation, l’élément commun aux différents portfolios est qu’ils incluent « une auto-
évaluation et une réflexivité visant une subjectivation des savoirs (Vanhulle, 2009) et leur 
mobilisation dans la pratique présente et, on l’espère, ultérieure ». L’importance accordée à la 
réflexion et plus particulièrement à 
l’écriture réflexive trouve ses origines dans les travaux de 
Schön, notamment dans son ouvrage publié en 1983 : « The Reflective Practitioner. How 
Professional Think in Action 
». 
C’est ainsi que Perrenoud (2001) invite à un retour aux 
sources en évoquant les travaux de Schön et il souligne que la thèse principale de Schön est 
que l’action professionnelle résulte d’une « réflexion sur l’action » : « […] aucune action 
professionnelle complexe n’est, même dans l’urgence, une action impensée, produit d’un pur 
« automatisme »
. L’action découle d’un jugement professionnel, d’une décision qui résultent 
d’une réflexion dans l’action » (Perrenoud, 2001, p. 42). Dans ce contexte, être compétent, 
comme le souligne Le Boterf (2002, p. 1
), n’est pas seulement être capable de faire ou d’agir, 
mais c’est aussi pouvoir analyser et expliquer sa façon de faire ou d’agir. Pour Le Boterf 
(2000), la réflexivité est la « 3
ème
dimension 
» de la compétence après l’action et les 
ressources. Le savoir-
faire et l’activité ne suffisent pas à déterminer si une personne est 
réellement compétente ; il fa
ut qu’elle comprenne pourquoi et comment elle s’y prend pour 
agir et être capable d
’autoréguler ses actions (Ibidem). Michaud (2012) trouve que 
l’ « apprentissage expérientiel », concept développé par (Argyris & Schön, 1974 ; Dewey, 
1967 ; Piaget, 1974) et synthétisé par Kolb (1984), pourrait établir un lien entre les 
compétences et la réflexivité
. L’hypothèse est qu’une boucle « d’apprentissage expérientiel 
relie l’activité du sujet, la réflexivité, la conceptualisation et la transformation de l’expérience 
en connaissances » 
et l’utilisation du portfolio aux différents moments de cette boucle est 
favorable au développement des compétences (Michaud, 2012, p. 12). Le portfolio par le 
truchement de la « mise en mots » que permet l
’activité réflexive, favoriserait l’acquisition de 
« savoirs professionnels ». Ce concept de « savoir professionnel 
» est au cœur du débat sur le 
lien qui peut être établi entre réflexivité et compétence. Perrenoud (2001, p. 42) tout en 
attribuant à cette « activité mentale de haut niveau 
» qu’est l’activité réflexive, la possibilité 
d’offrir des « grilles de lecture » des situations éducatives complexes ou principes 
d’orientation de l’action, en utilisant des savoirs déclaratifs ou procéduraux, reste toutefois 
sceptique quant à l’idée que l’écriture réflexive permet de développer des savoirs 
professionnels. Buysse et Vanhulle (2009, 2010) sont beaucoup plus confiants. Buysse et 
Vanhulle (2009, p. 228) qui souscrivent à une perspective vygotskienne, trouvent que le 
portfolio est une médiation « contrôlante » et « structurante » qui permet à la fois de rendre 
visible et d’intérioriser les « savoirs professionnels », tout en attestant de développement 
professionnel et des compétences atteintes. Pour eux, les savoirs professionnels forment une 



partie des savoirs et des capacités mobilisés par le sujet dans une situation professionnelle 
donnée. Bucheton (2003) considère que le portfolio est un « outil réflexif » et explicite les 
postulats théoriques sur lesquels repose cet outil. Le premier postulat est que le portfolio 
permet la « 
mise à distance de l’expérience par sa verbalisation » par l’intermédiaire de 
« 
l’écriture singulière » qui rend possible « l’objectivation des situations et le contrôle de 
soi » ; le deuxième postulat a trait aux « processus de tissage » du portfolio permettant 
« l'élaboration progressive de trames conceptuelles complexes, à partir desquelles penser, 
décider de l'action pédagogique à mener » ; le 
troisième postulat porte sur l’idée que le 
portfolio constitue un mode de « socialisation » et de « construction progressive de 
l’identité 
professionnelle ». C
’est pourquoi il est primordial que les portfolios comprennent des textes 
réflexifs (Gauthier, 2006) organisés autour des compétences visées par le dispositif en place.

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