Le Thème : Le romantisme dans la littérature français


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Le romantisme dans la littérature français

2 .1.LE ROMANTISME EN FRANCE


L'histoire du romantisme français recouvre pratiquement tout le demi-siècle compris entre le premier Empire (1804-1814) et la révolution française de 1848. On fixe traditionnellement le début du mouvement à la publication des Méditations poétiques de Lamartine, en 1820, et l'on arrête sa chronologie à l'échec des Burgraves de Hugo, en 1843.
Mais un tel raccourci ne rend pas compte de la maturation du mouvement et de ses survivances géniales.
Durant les premières années du xixe siècle, les effets de la Révolution de 1789 se font sentir sur les esprits. Depuis son exil en SuisseMme de Staël exige une littérature libérée des contraintes du classicisme, dont l'effet est d'« étouffer de nobles sentiments, tarir la source des pensées » (De la littérature, considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, 1800). De son côté, Chateaubriand jette dans le Génie du christianisme (1802) les premiers thèmes spirituels du romantisme.
Mais, en même temps qu'ils réclament l'ouverture de la littérature, les écrivains élargissent l'horizon littéraire en se tournant vers leurs collègues étrangers. C'est ainsi que sont publiés les premiers ouvrages qui attaquent de front la citadelle classique (De l'Allemagne, Mme de Staël, 1810 ; De la littérature du Midi de l'Europe, Sismondi, 1813 ; Cours de littérature dramatique, Schlegel, 1814).
Dès lors, les écrivains étrangers pénètrent le paysage littéraire français. Le théâtre découvre Schiller, Goethe et Shakespeare. La poésie s'oriente, sous l'influence de lord Byron, vers le fantastique macabre, et, grâce aux Nuits d'Edward Young , dans la voie de l'élégie. Enfin, le Waverley (1814) de Walter Scott développe le goût du merveilleux moyenâgeux.
Un climat nouveau se crée ainsi, correspondant à un « état d'âme collectif », pour lequel la publication des Méditations poétiques de Lamartine en sera le premier grand triomphe.
Des Méditations poétiques (1820) de Lamartine à Hernani (1830) de Hugo, des noms nouveaux apparaissent : BalzacStendhalNerval. Les œuvres se multiplient, les manifestes surtout, qui, peu à peu, forment un corps de doctrine de la nouvelle génération. Toutefois, avant que l'école romantique s'impose, il aura fallu mettre de l'ordre dans la « boutique romantique ».
En effet, face aux classiques, groupés autour de l'Académie française, les romantiques ne présentent que des bandes isolées que divise la politique. Les uns affichent des idées conservatrices (Hugo, Vigny). Les autres professent des idées libérales. C'est d'ailleurs l'un de ces libéraux, Stendhal, qui lancera le premier véritable assaut contre la citadelle classique en opposant sa conception du théâtre à celle de Racine (« Le combat à mort est entre le système tragique de Racine et celui de Shakespeare », Racine et Shakespeare, I, 1823).
Ainsi, malgré des convictions littéraires semblables, l'opposition politique gêne le développement du romantisme en maintenant l'équivoque, d'autant que les deux groupes semblent s'ignorer plus que jamais en créant chacun son propre journal : la Muse française, d'inspiration conservatrice ; le Globe, d'esprit libéral, et dont les mots d'ordre sont « liberté et respect du goût national ».
Cette situation trouble durera jusqu'au jour où, devant les attaques répétées de la droite classique, les romantiques conservateurs s'associent aux thèses du Globe et réclament, en 1825, la révolution littéraire.

LE CHOC HERNANI


Victor Hugo à Jersey
Dans son salon de la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, Victor Hugo fait rapidement figure de chef d'école. Et comme le fief du classicisme est le théâtre, c'est sur ce terrain que les romantiques placent d'emblée la lutte. D'où une suite de manifestes signés Hugo (préface de Cromwell, 1827), Sainte-Beuve (Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, 1829) ou Vigny (Lettre à Lord*** sur la soirée du 2 octobre 1824, préface à sa traduction d'Othello de Shakespeare, 1829).
Ces auteurs, en l'espace de trois années, s'attachent à fixer les nouvelles aspirations littéraires des romantiques. À travers le drame, ils définissent un théâtre total : « Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l'histoire, dans la vie, dans l'homme, tout doit et peut s'y réfléchir, mais sous la baguette magique de l'art » (Hugo, préface de Cromwell, 1827).
Mais, de la doctrine aux œuvres, il reste un pas que tous vont s'efforcer de franchir dans les plus brefs délais. Chacun y va de son roman historique, de son recueil poétique ou de son drame.
Le 25 février 1830, enfin, bravant la censure, la réserve des comédiens et la cabale des classiques, Hugo fait applaudir sa pièce Hernani. « La brèche est ouverte, nous passerons », prétendait-il peu de temps auparavant. Et, de fait, les romantiques « passèrent » : il ne leur restait plus qu'à accomplir les immenses promesses dont ils étaient porteurs.



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