Le Thème : Le romantisme dans la littérature français


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Le romantisme dans la littérature français

LA POÉSIE
Mais la rupture formelle la plus évidente et la plus connue est celle des textes poétiques. Succédant à une époque pauvre en poètes, le romantisme s'est imposé – et s'impose encore – par le lyrisme traditionnel. Plus exactement, le phénomène poétique a envahi tous les autres genres, affirmant ainsi que la poésie était davantage une façon de voir et de penser qu'un jeu de versification.
De ce fait, il est extrêmement difficile de dégager les thèmes poétiques du romantisme. Ce sont les mêmes que ceux qui ont déjà été rencontrés, mais plus fortement synthétisés encore autour du je qui parle. Et surtout, le poète romantique a découvert une fonction, dépassant ainsi les limites étroites du lyrisme pour fonder l'acte poétique en tant qu'expérience.


2.3.LE ROMANTISME EN EUROPE


Le romantisme dans les autres pays européens se distingue de son homologue français soit par l'esprit, soit par la forme, soit par ses aspirations générales.
EN ALLEMAGNE

Le plus romantique, peut-être, des écrivains français, Gérard de Nerval, reconnaissait sa dette spirituelle envers « la vieille Allemagne, notre mère à tous ». En effet, nulle part ailleurs le romantisme n'a trouvé un épanouissement aussi total qu'outre-Rhin.



Plus diffus historiquement, polarisé autour de deux grands foyers – Iéna, Heidelberg –, objet d'une réflexion doctrinale très poussée (les frères Schlegel, Fichte), le mouvement romantique allemand est, dans son essence même, un courant spirituel.
À la suite de la révolte du Sturm und Drang, réaction tempétueuse contre l'académisme esthétique et moral de l'Aufklärung (le siècle des Lumières), se développe une profonde crise de religiosité. Les écrivains, à l'écoute de leur cœur, entreprennent l'exploration systématique de leur moi, cherchant à cerner les rapports du rêve et de la réalité (Jean-Paul Richter). Ils cherchent à élucider les phénomènes troubles de la conscience. D'où la prolifération des textes fantastiques (Chamisso, Arnim, Hoffmann) et l'invasion de l'insolite dans toute la littérature, comme en témoigne le Faust de Goethe.
Plus que les grands drames de Schiller ou de Kleist, plus que les œuvres de Goethe, un roman inachevé, Henri d'Ofterdingen, figure l'esprit contradictoire de cette période. Fusionnant rêve et réalité dans la conscience de l'expérience poétique, son auteurNovalis, est parvenu à donner vie à des symboles : notamment la célèbre « Blaue Blume », la « fleur bleue » passée aujourd'hui dans le langage courant, symbole à l'origine de l'amour absolu que Henri porte à l'héroïne Mathilde. Ces symboles, à la limite du mythe, concentrent les éléments les plus opposés de l'âme romantique.

EN ANGLETERRE


L ord Byron
En Angleterre, le romantisme n'existe pas comme école, mais se trouve à l'état latent dans le spirit of wonder (« esprit d'émerveillement ») britannique. En revanche – et c'est un curieux paradoxe –, toute la littérature qui, de 1750 à 1790, suit l'âge florissant du roman anglais manifeste une cohérence préromantique tout à fait exemplaire.
Devant le succès des thèmes ossianiques (brumes, tombes, nocturnes…), les lettres s'ouvrent à l'imagination, terme clé de la poétique anglaise (→ Ossian). Les poètes anglais Thomas Gray (1716-1771) et William Collins (1721-1759), le poète écossais James Thomson (1700-1748), et surtout Edward Young, avec ses Nuits, affirment le primat de l'inspiration sur l'imitation.
C'est en 1798, avec la publication des Ballades lyriques de William Wordsworth et de Samuel Taylor Coleridge, et avec les poèmes des lakistes (terme désignant les poètes qui fréquentaient la région des lacs [Lake District], dans le nord de l'Angleterre), puis, après 1820, avec le développement des œuvres de lord Byron, de Percy Bysshe Shelley et surtout de John Keats, que se fait sentir le véritable renouveau des thèmes poétiques : fusion de l'homme avec la nature, refus de la finitude humaine, appel à la mort salvatrice, mutisme devant le tarissement de la fécondité poétique.
J ohn Keats
Mais c'est surtout à deux poètes aux limites extrêmes de la chronologie romantique que l'on doit d'authentiques expériences de renouvellement poétique. Le peintre et poète William Blake, à la fin du xviiie siècle, affirmait, par la transcription de ses fantasmagories, que l'esprit était son propre législateur et que l'expérience ne devait en aucun cas se fonder sur l'appréhension d'éléments extérieurs, qu'elle devait au contraire parvenir à se transcender dans une sur-réalité. Quant à John Clare (1793-1864), qui vécut une longue partie de sa vie dans un asile auquel l'avait condamné sa folie, il offre au milieu du xixe siècle l'expression la plus pure de la recherche de l'identité : de tous les mythes qu'il s'est façonné, aucun ne compte en tant que tel, mais tous servent à illustrer l'impossible retour à la conscience déchue.

EN ITALIE


Avec l'Italie apparaît nettement le romantisme national. Loin de refuser l'héritage national, et donc classique, les romantiques italiens vont le revendiquer comme un élément de lutte contre l'occupant autrichien (→ Histoire de l'Italie). Ainsi, plus nettement qu'ailleurs, s'affirme dans la péninsule l'unité littéraire, de l'Antiquité (Virgile) aux temps modernes, en passant par le Moyen Âge (Dante).
Le romantisme italien est d'ailleurs en concordance avec le Risorgimento (« renaissance », « résurrection ») politique, si bien que nombre d'œuvres (Mes prisons [1832] de Silvio Pellico, les Fiancés [1825-1827] d'Alessandro Manzoni) répondent au triple engagement du mouvement transalpin : « L'utile pour but, le vrai pour sujet, et l'intéressant pour moyen. »



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