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La psychologie de personne et de profession (shaxs va kasb psixologiyasi
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FRANSUZ TILI
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La psychologie de personne et de profession (shaxs va kasb psixologiyasi)
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La psychologie de personne et de profession L’éthique professionnelle, action et humanisme1 Présentation : Après avoir proposé une définition de l’éthique professionnelle, concept de prime abord antinomique, voire utopique, j’ai exploré les possibilités d’intégration de celle-ci au sein du monde professionnel, et en particulier de l’entreprise. Mon angle d’approche consiste en l’évitement de cette vision manichéenne opposant une culture capitaliste à laquelle nous n’échappons pas, à un monde idéalisé où l’argent ne serait pas au coeur de l’entreprise. Nous vivons au sein d’un système que nous formons et qui nous conditionne. Cependant, on peut considérer l’éthique professionnelle, caractéristique de l’individu, comme qualité à promouvoir à l’intérieur de l’entreprise, comme compétence à rechercher. Angle d’approche : L’éthique professionnelle considérée non pas comme une approche abstraite et théorique mais comme une invitation à l’action qui vise à remettre l’homme au coeur des décisions et des opérations de l’entreprise en le définissant comme acteur à l’épicentre des décisions stratégiques, au détriment d’une hiérarchie autoritaire et dogmatique. Résumé de l’essai : Après avoir redéfini l’éthique, au carrefour de la morale, de la loi judiciaire et de la déontologie, il s’agit de remettre l’éthique au centre du monde professionnel : le monde de l’entreprise empêche le libre-arbitre dans une certaine mesure. Or l’éthique professionnelle n’est pas seulement une manière de penser, abstraite et théorique, mais aussi une invitation à l’action. Elle tire ses origines de réflexions personnelles, mais pourtant, elle tend à se normaliser dans le corps professionnel qui lui est inhérent. Elle admet de nombreuses limites, de nombreux facteurs qui la composent, que ce soit dans le corps médical, enseignant, ou dans l’industrie. C’est en choisissant, dans ce contexte de crise économique, de remettre l’homme au coeur des décisions et des opérations de l’entreprise ainsi qu’en assurant l’horizontalité de ses hiérarchies au détriment d’une verticalité autoritaire et dogmatique que nous construirons un monde professionnel plus juste. Eclaircissons d’abord la notion d’éthique. On la distinguera dans un premier temps de la morale, ensuite de la loi juridique, et enfin de la déontologie. La morale est un ensemble de devoirs propres à une culture. Ces devoirs varient d’une culture à l’autre, sont d’abord enseignés – comme les interdits religieux – et ensuite intériorisés. La morale impose d’une manière autoritaire et dogmatique « ce qui doit être » et « ce qui ne doit pas être ». L’éthique, à l’inverse, remet en question la notion de bien et de mal, et applique cette distinction en fonction des besoins humains et non malgré eux. La règlementation de l’euthanasie est aujourd’hui en France un problème éthique plus qu’un problème moral, car c’est une réflexion qui dépasse des critères absolus. L’éthique relève d’une sensibilité personnelle. En revanche, la loi juridique est la même pour tous les membres d’une communauté, universalité qui n’est pas propre à l’éthique. Quant à la déontologie, elle est définie aujourd’hui dans le Larousse comme un ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l'exercent, les rapports entre ceux-ci et leurs clients et le public. Autrement dit, la déontologie n’est pas seulement morale, elle est juridique et technique également, et elle est partagée par la communauté qui en fait sa ligne de conduite. Si on définit ce qui relève du domaine « professionnel » comme ce qui est relatif à toute activité rémunérée, on en déduit certaines limites de l’éthique professionnelle. En effet, l’univers professionnel est un monde imparfait, et ses règles ne dépendent pas toujours de notre volonté. Les employés sont des compétences de l’entreprise, pas des réformateurs de celle-ci, et cette différence fondamentale s’inscrit dans le rapport de pouvoir entre l’employeur et l’employé. L’employeur, lui, peut donner la direction qu’il souhaite à son entreprise, mais peut-il se résoudre à mettre en danger l’économie de celle-ci pour des considérations personnelles ? L’employé, quant à lui, n’a pas réellement de libre-arbitre. Choisir entre l’action bonne et l’action mauvaise quand on risque son emploi est dans cette période de crise économique et de crainte du chômage un choix biaisé. Cette considération nous pousse à ne pas penser l’éthique professionnelle comme seule abstraction, mais comme un cadre garant de relations saines entre les hommes. I. L’éthique : une résolution personnelle amenée à l’universalité L’éthique est d’abord une réflexion personnelle. Aristote, dans Ethique de Nicomaque, l’énonce : « Mais l’honneur apparaît comme une chose trop superficielle pour être l’objet cherché, car, de l’avis général, il dépend plutôt de ceux qui honorent que de celui qui est honoré ; or nous savons d’instinct que le bien est quelque chose de personnel à chacun et qu’on peut difficilement nous ravir. » (Bonheur, chapitre III). Pour le philosophe grec, la recherche du bonheur est au coeur de la recherche de l’éthique, se pose comme un but de celle-ci. Ainsi tenter de définir de manière normalisée une éthique professionnelle, par extension, est difficile. Les lois morales, le vécu personnel, les lois collectives et la déontologie forment un ensemble d’où se dégage l’idée de l’éthique, en une subjectivité qui échappe à une normalisation. D’autre part, l’éthique se veut aussi action « Dans ces conditions, il est nécessaire de rechercher ce qui concerne les actions et la manière dont nous pouvons les accomplir. Car les actes commandent souverainement nos dispositions, comme nous l'avons dit. » (La vertu, chapitre II, 1). Selon le même auteur, l’éthique est donc indissociable de l’action bonne, elle n’est pas seulement représentation de l’esprit mais agissement juste. Ainsi, expliciter l’éthique professionnelle avec une norme universelle, c’est se confronter à l’incomplétude d’une éventuelle définition. Cependant, nous pouvons espérer dégager l’expression d’un socle commun aux éthiques individuelles.
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