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La psychologie de personne et de profession (shaxs va kasb psixologiyasi
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FRANSUZ TILI
La psychologie de personne et de profession (shaxs va kasb psixologiyasi)
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Le philosophe Paul Ricoeur, dans « Ethique » du Dictionnaire de philosophie politique et morale (2004) la définit : « Vivre bien, avec et pour les autres, dans des intentions justes. » En effet, de nombreuses intentions sont des dénominateurs communs à la discussion sur l’éthique de l’entreprise : finalité de l’économie, question sociale, droits fondamentaux, identité au travail, citoyenneté dans et de l’entreprise, loyauté commerciale, information du consommateur, respect de l’environnement. Quels sont alors les facteurs dont dépend l’éthique professionnelle ? Paul Dupouey, dans son ouvrage Ethique et formation, l’intervention sur la personne et autres problèmes, énonce 4 problèmes fondamentaux de l’éthique professionnelle : la relation aux personnes, la relation à l’argent, la relation au politique et celle à l’information. D’abord, la relation aux personnes assurera la compatibilité des fins et des moyens avec « l’intention formelle de respect de la personne. » Qu’elles soient physiques, mentales, morales, religieuses, ethniques, ou sociales, toutes ces dimensions de la personne sont à considérer, pour définir l’éthique professionnelle. Le monde médical et le débat sur l’autorisation de l’euthanasie, l’autorisation de mise sur le marché de produits chimiques toxiques dans les produits alimentaires sont des exemples de remise en cause de l’intégrité de l’individu, et impliquent une nécessaire réflexion éthique. Ensuite, rappelons que l’argent n’est pas la seule fin de l’entreprise : celle-ci peut faire le choix d’offrir des produits de la meilleure qualité à sa clientèle, avoir le conseil d’administration le plus important, ou la meilleure part de marché, misant ainsi plus sur la qualité, la dominance ou sur la taille que sur la rentabilité. Mais les stratégies de l’entreprise ne sont pas corrélées avec sa dimension éthique. Une entreprise qui souhaite faire le plus de chiffre d’affaire n’aura pas inévitablement une politique moins éthique qu’une entreprise tournée vers des objectifs non directement politiques et financiers. Paul Dupouey nous le rappelle, si « la fin vaut les moyens », alors pourquoi ne pas tout mettre en oeuvre pour atteindre un objectif idéologique, au dépit de toute obligation morale ? Gagner en transparence sur les objectifs d’une entreprise mais surtout des moyens pour les réaliser, permettrait selon l’auteur une réflexion plus aisée sur l’éthique de l’entreprise. Cependant, on peut penser qu’une entreprise qui dépend essentiellement de son actionnaire majoritaire sera contrainte de lui laisser une influence importante dans ses tactiques : on y verra donc l’intérêt de l’indépendance financière pour assurer le caractère juste des actions. La dimension politique rentre également en jeu : les liens entre élus locaux et les marchés publics (dont ils bénéficient) n’est pas sans conséquence sur la transparence des moyens mis en place par l’entreprise. Enfin, l’information est aussi au coeur de cette réflexion. Concernant la bioéthique par exemple, « l’information de responsabilisation » semble primordiale : si toutes les parties prenantes sont informées et responsabilisés sur une action, le choix sera plus pertinent. Mais l’obligation de confidentialité, et son exigence de discrétion sont aussi au coeur des actions en entreprise. Ce paradoxe de l’information, qui responsabilise mais peut desservir l’entreprise, est un autre facteur à traiter quant à la redéfinition de l’éthique professionnelle. II. L’éthique professionnelle et la structure de l’entreprise Certaines structures de l’entreprise sont parfois indépendantes des hommes qui la composent. Par exemple, le secteur privé admet une importante culture du process. Le process représente l’ensemble des procédures opérationnelles que l’industrie utilise pour améliorer leur rendement. Le problème souvent décrié est l’incompatibilité de cette normalisation des procédures avec le travail bien fait. Un exemple proposé est celui du pilote d’avion, qui, s’il fait toutes les vérifications prévues dans le process, fait décoller son avion avec vingt minutes de retard. Suivant les politiques de procédures de l’entreprise, la qualité du travail individuel cèdera souvent la place à un rendement individuel plus important. C’est le service qualité qui fera les vérifications, mais l’opérateur lui-même n’est pas assuré de la qualité de son travail. Or, le travail bien fait est au coeur du métier, et l’éthique professionnelle représente aussi une réalisation appropriée des exigences. Le process est aussi à l’origine de méthodes de management déconnectées de leur dimension humaine. On pense par exemple à la mise en concurrence sur la base du résultat entre les employés, source de pression interne et de conflits. Cette méthode, dénommée benchmark, nuit à la santé et au travail des employés, détruit l’aspect collaboratif du travail. On ne travaille plus dans l’intérêt de l’entreprise mais dans son intérêt propre : on n’instaure plus un climat de confiance. C’est pour cette raison que les instances dirigeantes prennent souvent des directions positives à court-terme mais pas rentables sur le long terme : licencier des opérateurs qualifiés en contrat de travail à durée déterminée, c’est aussi se séparer de main d’oeuvre capable qu’il faudra reformer plus tard. On supposera alors que mettre l’opérateur au coeur de la modélisation des procédures et le faire contribuer à son évolution permettra à l’ensemble des opérations exigibles d’être compatibles avec le travail de l’homme. Adapter le travail à l’homme et non l’homme au travail est donc la problématique principale de l’éthique professionnelle, et n’est pas discordante avec l’idée de rentabilité et de dynamisme au sein de l’entreprise. La verticalité des structures entraîne des dysfonctionnements dans l’entreprise. En effet, elle entraîne aussi la verticalité des prises de décisions, rendent les objectifs obscurs d’un service à l’autre, et réduit la communication entre ceux-ci. Le « avec et pour les autres » de Ricoeur est donc remis en cause. Jean-Claude Delgènes, fondateur du groupe Technologia, entreprise française spécialiste de l’évaluation et de la prévention des risques liés à l’activité professionnelle le dit : « A chaque maillon de la chaîne, on embellit un peu les choses. Le mensonge le plus typique consiste à mettre les quinze premiers jours de janvier sur le mois de décembre, pour atteindre les objectifs annuels. » Or chaque approximation donne au final des objectifs et des budgets très éloignés de la réalité. On constate donc que l’honnêteté et la transparence sont aussi au coeur d’une entreprise à l’évolution saine. Cela corrobore l’idée que l’intégrité sert les objectifs de l’entreprise et pousse à repenser la hiérarchie de l’entreprise dans son horizontalité, en n’opposant plus les services avec des procédures d’évaluations comparatives. Download 0.83 Mb. Do'stlaringiz bilan baham: |
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