VII. COMPOSÉS SUR VERBES
Il n'est pas toujours aisé de déterminer le mode du verbe. Les formes verbales en -e, de
loin les plus fréquentes (tire-bouchon, croque-monsieur, pousse-pousse, etc.), ont donné lieu à
des interprétations divergentes : indicatif présent à la troisième personne, impératif singulier
ou "thème verbal" (forme non marquée du verbe) ; cf. Darmesteter 1894 : 168 s. et N. Catach
1981 : 104-105.
Cependant, la distinction importe peu du point de vue classificatoire, et l'on peut
désigner d'un même symbole neutre (V) tout à la fois l'indicatif (un fait-tout, du sent-bon) et
les formes non marquées, quoi qu'il en soit de leur genèse.
Nous ne mentionnons le mode que s'il se distingue formellement de l'indicatif :
impératif pluriel (un laissez-passer) ou singulier mais avec possessif (un roule-ta-bosse),
subjonctif (un soit-communiqué), infinitif (un faire-part), participe (un ayant droit, un laissé
pour compte).
VIII. COMPOSÉS SUR ADJECTIFS
Nous ne regroupons en principe dans cette classe que les composés ne comportant pas
d'adjectif substantivé, par exemple clair-obscur (*un clair, *un obscur), prêt-à-porter (*le
prêt), nouveau-né (*un nouveau).
En revanche, quand les adjectifs sont clairement nominalisés, nous les rattachons à
d'autres structures, tout en leur réservant, dans chaque cas, une rubrique spéciale : AN
(A A=n : un bon gros, la grande muette), NA (A=n A : du blanc sec, le vert antique), N de N
(A=n de N : un rond de cuir), N à N (A=n à N : du rouge à lèvres), etc. On opposera de ce
point de vue haut-de-forme (A de N, composé sur adjectif) et haut-de-chausse(s) (A=n de N,
assimilable aux N de N).
Do'stlaringiz bilan baham: |