L es effets pedagogiques de L ’ utilisation du portfolio comme outil

2.3.
 Outil d’analyse de la réflexivité
 
La littérature sur l
e portfolio offre des outils d’analyse de la réflexivité dans les écrits 
professionnels. 
Hatton et Smith (1995) proposent un outil d’analyse fort intéressant de la 
réflexivité dans les textes écrits. Hatton et Smith (1995, pp. 40-41) distinguent quatre 
catégories de réflexion : écriture descriptive (descriptive writing), réflexion descriptive 
(descriptive reflection), réflexion dialogique (dialogic reflection), réflexion critique (critical 
reflection
).
Buysse et Vanhulle (2009) proposent un outil plus complexe pour identifier des 
indicateurs de développement de la réflexivité 
s’appuyant sur les critères suivants : 
- les systèmes de régulation (de l’activité, des conceptions, des sous-jacents) ; 
- les niveaux réflexifs (zéro, technique, contextuel, critique) ; 
- les processus de construction des savoirs professionnels ; 
- les sources de médiation (objectivation, subjectivation) 
Sur la base de 
différentes appropriations par les étudiants de l’agir professionnel entre 
objectivation et subjectivation, ils distinguent quatre niveaux dans le discours discursif : 
« acquisition du savoir », « appropriation du savoir », « internalisation » et « expertise ». 
Michaud (2010, p. 34) s’appuyant sur les principes énoncés par Hatton et Smith (1995) 
élabore un outil 
d’analyse adapté aux portfolios consistant à construire un « indice de 
réflexivité » pour caractériser le caractère réflexif des portfolios. À partir des indicateurs 
portant sur le fond et sur la forme structurelle/temporelle
, l’indice de réflexivité permet de 
distinguer quatre niveaux réflexifs: 
1.
descriptif sans réflexion (anecdotique) 
2.
descriptif avec états d’âme 
3.
argumentatif 
4.
critique. 
Le niveau 1 est formé « de récits énumératifs à la forme passive, de récits descriptifs et 
prescriptifs avec auxiliaires de mode (devoir, falloir) » ; le niveau 2 est un niveau descriptif 
« avec des ressentiments, des incertitudes » ; le niveau 3 renvoie aux expériences réussies et 
aux mises en perspective ; le niveau 4 est le niveau de la « décision: prise de distance, 
innovation, autorégulation » (Michaud, 2012, p.27). 
C’est cet outil d’analyse qui va être 
adopté dans la présente recherche pour déterminer le niveau de réflexivité dans les portfolios. 

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