Outil pédagogique «Les étangs de la Dombes»
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- Les producteurs
- Les décomposeurs
- Thème 2 : La pisciculture en Dombes
- Dans l’exposition La pisciculture en Dombes
- 1 - Elever du poisson en Dombes - alevinage et élevage
L’inorganique
: c’est l’ensemble des ressources énergétiques (lumière solaire, chaleur, énergie c himique) et des composants chimiques, d’origine minérale ou organique, qui font partie de cycles de matière plus ou moins complexes (cycles de l’azote, du carbone….)
transforment l’ énergie solaire en matière organique.
Les consommateurs primaires se nourrissent des végétaux. Les consommateurs secondaires se nourrissent des consommateurs primaires, ce sont les prédateurs. Les consommateurs tertiaires ou super prédateurs qui capturent des petits carnivores. Enfin une catégorie que l’on oublie souvent, les parasites qui exploitent indifféremment les uns et les autres.
organique et qui la décompose en ses composantes inorganiques. Ils ont un rôle essentiel dans le recyclage des éléments minéraux constituants les molécules vivantes.
Le fonctionnement de l’écosystème étang
L’étang est une étendue d’eau peu profonde. La hauteur d’eau est souvent inférieure à 1.5 m. Ce milieu est donc fortement influencé par les paramètres extérieurs comme : Les facteurs climatiques (température, vent, précipitations…).
La constitution du sol et sa richesse en matière nutritive. Les caractéristiques du bassin versant (récupération des eaux de ruissellement, les cultures environnantes, la pollution…).
Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 37
L'étang est un milieu artificiel, créé par l'Homme. Sans son intervention l'étang va évoluer et disparaître. Il va se combler peu à peu et devenir une forêt.
3 à 5 ans : roselière sèche
5 à 10 ans : saulaie sèche, aulnaie
30 ans : comblement et apparition de petits chênes
Animation : dans l’exposition, cette animation permet de comprendre l’utilité de l’intervention de l’Homme dans la gestion d’un étang. Sans cela l’étang dépérit.
Bouleversement de l’écosystème par des espèces animales ou végétales.
Certains oiseaux piscivores font parfois un prélèvement non négligeable dans les étangs. Rat musqué et ragondin creusent des galeries et endommagent les chaussées des étangs. Des poissons introduits accidentellement en Dombes (aujourd’hui dits exotiques ou allochtones) entrent en compétition alimentaire avec les autres espèces de poissons « commerciaux » (notons au passage que la carpe aussi est un poisson introduit à l’origine).
La notion d’espèces indésirables peut être envisagée de plusieurs façons.
Dans l’étang, une espèce peut être considérée indésirable car son introduction et ses besoins entrent en compétition a limentaire ou territoriale avec d’autres espèces et tendent à les faire disparaitre. Le carassin en est un bon exemple. Poisson d’origine européenne, il n’a aucune valeur marchande car il contient beaucoup d’arrêtes, mais il entre en compétition alimentaire avec la carpe.
Aux alentours de l’étang, certaines sont jugées indésirables alors qu’elles font partie de la faune locale ou indigène de la région. Ce terme qualifie des espèces dont le mode de vie nuit aux activités humaines. Le ragondin, par exemple, endommage les berges et la digue de l’étang.
En revanche d’autres espèces introduites en France colonisent les milieux aquatiques et en l’absence de prédateurs naturels prolifèrent et détruisent souvent les pontes d’autres espèces, c’est par exemple le ca s du poisson-chat. Ainsi suivant le point de vue de chacun une espèce peut être indésirable ou pas. Et une espèce introduite n’est pas nécessairement jugée comme indésirable. Le sandre ou la carpe ne sont pas des poissons originaires des eaux françaises. Toutefois, comme ils possèdent des qualités gustatives et marchandes intéressantes, on ne porte pas de jugement de valeur négatif sur ces espèces.
Liste des espèces considérées comme étant « indésirables » Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 38
Grand cormoran Ragondin Rat musqué Perche soleil Poisson chat Pseudorasbora Carassin
Les indésirables de l’étang ne sont pas seulement constitués d’espèces animales. Des espèces végétales peuvent également coloniser les abords des étangs. Elles se développent abondement car les conditions de vie leurs conviennent. De prime abord leur impact apparaît moins flagrant que les espèces animales. Cependant leur capacité de développement élevée fait disparaitre bon nombre d’espèces floristiques intéressantes pour l’étang.
Cela va peu à peu avoir une incidence sur la faune avec une diminution de la diversité végétale entrainant un changement de biotope (zone de refuge, zone de nidification…). Leur expansion a un impact important sur la biodiversité.
Renouée du japon Impatiens (balsamine de l’Hi malaya) Jussie Eutrophisation d’un étang (également décrite dans la partie pisciculture)
Le développement important d’organismes au sein de l’étang peut conduire à une quasi - disparition de la vie dans celui-ci : c’est ce que l’on appelle le phénomène d’eu trophisation. Ce bouleversement peut avoir diverses origines : pollution agricole, domestique ou industrielle , facteurs climatiques…
L’eutrophisation est un phénomène complexe dont voici les grandes lignes :
Développement important des végétaux au sein d e l’étang et de la faune associée.
Consommation importante de l’oxygène dissout et blocage des rayons solaires par la végétation. De ce fait la plupart des organismes meurt, tombe au fond de l’étang et se décompose. La décomposition de cette matière organique se déroule en deux phases :
Développement des bactéries aérobies qui consomment l’oxygène restant en décomposant la matière organique et qui meurent à leur tour
Développement des bactéries anaérobies qui dégagent alors des substances impropres à la vie.
Les chaînes alimentaires Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 39
A titre d’exemple Le phytoplancton est mangé par le zooplancton, le zooplancton est mangé par la carpe, la carpe est mangé par le brochet, le brochet est mangé par le héron. Dans un milieu tel que l’étang il existe ainsi de nombreuses chaînes alimentaires étroitement associées les unes aux autres formant un réseau alimentaire.
Il est important de retenir que le premier maillo n (dans le cadre de l’écosystème étang) est toujours un végétal vert (chlorophyllien). (Il existe dans certains écosystèmes des abysses des chaînes alimentaires qui ne sont pas basées sur les végétaux chlorophylliens mais cela reste une exception). En cons équence dans l’étang, et quelle que soit leur place dans la chaîne alimentaire, tous les animaux dépendent des plantes pour se nourrir. Certains comme les décomposeurs se nourrissent des cadavres d’animaux, d’excréments, de feuilles mortes… et les transfor ment en matière minérale qui sera consommée par les plantes. Dans l’étang s’établit ainsi un véritable cycle de la matière.
Un écosystème regroupe les êtres vivants qui vivent sur un même milieu (animaux et végétaux) mais il englobe aussi les interactions qui existent entre ces différents organismes et avec leur milieu. Certaines espèces (souvent introduites) peuvent perturber l’écosystème.
Enfin sans intervention de l’Homme, l’étang est un milieu qui disparait peu à peu.
Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 40
La Dombes est la première région française productrice de poissons d’étangs.
Avec environ 18% de la surface en étangs exploités en France, la Dombes produit 20% de la production nationale. O n compte aujourd’hui environ 1500 étangs qui occupent potentiellement 10 000 à 12 000 ha en eau. La productivité moyenne d’un étang de Dombes
est de l’ordre de 160 kg par hectare. Environ 1500 tonnes de poissons sont produites chaque année. Une partie de la production est destinée à la consommation, l’ autre au repeuplement (étangs de la Dombes et sociétés de pêche). La Dombes se caractérise par son système de polyculture associant d’autres espèces à la production de la carpe telle que les gardons, rotengles, tanches et brochets. Mais c’est la carpe qui arrive en tête car elle représente 60% du poisson produit en Dombes.
Objectif - Découvrir l'étang comme outil de production de poissons (vocation première)
. La pêche de l'étang . Les outils de la pêche
. Les poissons produits en Dombes . Le transport
. La filière piscicole des étangs de la Dombes Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 41
Dans l’exposition La pisciculture en Dombes Sais-tu pourquoi la Dombes est si connue des français ? Pour ses étangs pardi ! En as-tu déjà observé un ? Saurais-tu dire ce que l’on trouve dedans et comment il fonctionne ? Pour bien comprendre les étangs, je vais te parler des différentes activités qui les concernent à commencer par la production de poisson. En Dombes, de nombreux exploitants d’étangs pratiquent l’élevage des poissons. Cette activité s’appelle la pisciculture. Dans les étangs tu vas pouvoir découvrir des carpes, des gardons, des rotengles, des tanches, des brochets, et parfois des sandres. La pisciculture est très importante en Dombes. Ce travail permet de produire chaque année 1500 tonnes de poisson. La Dombes est la première région productrice de poissons d’étangs en France. Mais avant de pouvoir déguster le poisson, il va falloir l’élever, le pêcher et le transporter.
Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 42
Dans l’exposition Elever du poisson d’étang Comment se déroule l’élevage du poisson ? As-tu une idée ? Imaginons que l’étang soit vide et que nous décidons d’y élever du poisson. Avant toute chose ont rempli l’étang bien sûr. Ensuite, la première étape de l’élevage du poisson c’est l’achat des « bébés » poissons que l’on appelle les alevins. Ces alevins que l’exploitant achète, sont nés, soit naturellement dans des étangs voisins, soit artificiellement dans des écloseries. Une fois sélectionnés, les alevins sont introduits dans l’étang, on dit que l’on empoissonne. L’exploitant va choisir les différentes espèces de poissons qu’il va mettre dans son étang. Pour chaque espèce il va mettre des poissons jeunes et des plus âgés. Le poisson possède plusieurs dénominations en fonction de son âge. La carpe par exemple est appelée amande dans les premiers mois de sa vie, feuille quand elle a un été et panot quand elle a deux étés. Avant d’être servie dans une assiette, la carpe est élevée pendant 3 étés. Au cours de cette période, il faut vérifier que le poisson se développe bien. S’il n’y a pas suffisamment à manger l’exploitant peut apporter de la nourriture. Pendant cette période, certains oiseaux viennent manger le poisson des étangs, on les appelle les piscivores. Il faut les effaroucher c’est-à-dire leur faire peur. La présence de l’Homme est indispensable pour effrayer les oiseaux piscivores. L’exploitant peut aussi mettre des cages dans l’eau pour que les poissons se cachent dedans et se protègent de ces oiseaux très gourmands.
Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 43
La première étape pour produire du poisson en étang est l’alevinage ou empoissonnage.
La production d’alevin provient soit d’une écloserie, soit d’un bassin de production, soit de l’étang ou de l’étang voisin. La production de poisson d’alevinage est parfois déficitaire en Dombes . Dans ce cas certains alevins de carpe sont importés depuis l’Europe de l’Est.
L’empoissonnage La majorité d e l’empoissonnage est de la carpe. En fonction du type d’étang, le pisciculteur adapte sa répartition d’empoissonnage entre la carpe, le blanc (gardons et rotengles) et la tanche. Il introduit également quelques carnassiers brochet) en proportion moins importante.
Afin de limiter l’impact de la prédation, la période d’empoissonnage se fait de plus en plus souvent à la sortie de l’hiver quand les cormorans sont moins nombreux.
Mais il ne suffit pas de laisser faire le poisson tout seul. Plusieurs opérations sont nécessaires pour assurer une bonne croissance et un bon rendement.
La production de poisson en étang est assez complexe car contrairement à d’autres systèmes de production on ne peut pas voir la population (les poissons sont sous l’eau). Il faut d onc s’assurer des bonnes conditions de vie du poisson. Ce n’est que lors de la pêche lorsque l’étang est vidé que l’on peut voir si la production est à la hauteur des espérances.
Suivant sa destination l’étang est empoissonné de différentes façons. On distingue : Les étangs de poses
Les étangs d’alevinage Les étangs de pêche réglée L’étang de pose est destiné à la reproduction du poisson. Ainsi on y transfère des géniteurs ou mère carpe. Leur nombre va dépendre de la superficie de l’étang.
alevinage sont alimentés en jeunes carpes, feuilles ou panots. La feuille correspond à une carpe d’un été, le panot à une carpe de deux étés.
C’est la dénomination employée en Dombes. Les carpes se reproduisent au mois de mai/juin en fonction de la tempéra ture de l’eau.
Ainsi, quand l’étang est pêché, on récupère les feuilles ou carpes qui ont passé un été dans l’étang.
Ces feuilles seront repêchées l’année suivante quand elles auront grandi et donc passées un deuxième été. Elles seront devenues des panots. Ces panots seront introduits dans un étang de pêche réglée pour finir leur croissance et atteindre une taille marchande. Elles auront alors trois étés. Selon que l’on empoissonne en feuilles ou en panots, le nombre de carpes introduites diffère.
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nd aussi parfois parler d’amande. Ce sont de toutes petites carpes d’un été. Leur origine provient certainement d’une ponte tardive des carpes adultes à moins que cela ne soit dû à un déficit de nourriture disponible dans l’étang. Le sujet fait encore déba t.
Fiche d’activité classe « La carpe grossit »
d’approfondissement sur la croissance de la carpe
Les actions de l’ Homme en faveur de la production de poissons Selon les périodes et le temps, l’ Homme intervient pour surveiller et entretenir l’étan g, alimenter le poisson, oxygéner l’eau ou encore pour lutter et le protéger contre les prédateurs. L’alimentation et le l’oxygénation sont pratiqués par certains pisciculteurs, les plus performants.
Le nourrissage du poisson. Une véritable surveillance de la croissance des poissons est mise en place. Certains pisciculteurs veillent à la disponibilité de nourriture naturelle suffisante. Si celle-ci vient à manquer il peut alors donner des compléments alimentaires. Afin d’assurer une croissance optimale d u poisson et afin de garantir la production des nourrissages peuvent être effectués. Cela est particulièrement utile lorsque les conditions climatiques entrainent une diminution du plancton. De plus un poisson bien nourri se défendra mieux contre la prédat ion qu’un poisson anémié.
Le nourrissage peut s’effectuer de différentes manières :
- Avec une barque : le pisciculteur distribue des céréales au milieu de l’étang.
- Avec des dispositifs mécaniques qui distribuent régulièrement de la nourriture appelés nourrisseurs. - Avec des camions souffleurs : la nourriture est projetée au loin dans l’étang grâce à de puissante soufflerie.
Ce sont principalement des céréales qui sont données aux poissons.
La lutte conte la prédation S’assurer des bonnes conditions de d éveloppement ne suffit plus. Les Hommes doivent de plus en plus faire face à la prédation des oiseaux piscivores. La présence humaine et l’un des meilleurs moyens de protection contre les cormorans et les autres oiseaux. Ces espèces ont peur de l’ Homme et vont partir se repaître sur un autre étang. Toutefois, si l’ Homme dérange les prédateurs, il va aussi déranger d’autres oiseaux comme les canards par exemple qui vont se réfugier sur un autre étang. La présence humaine a ses limites.
Il a donc fallu trou ver d’autres systèmes de protection :
La cage : placée au fond de l’étang, la cage offre un refuge, une zone de protection au poisson et notamment à la carpe face aux attaques de cormorans. Le fusil laser : il permet d’effaroucher les cormorans et de les faire partir de leurs dortoirs.
Les périodes d’empoissonnages sont de plus en plus décalées dans le temps. Elles interviennent après le départ des cormorans pour limiter la prédation.
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L’entretien de l’étang ne s’effectue pas seulement quand il est en assec. ( Voir la partie assec et travaux). Un certain nombre d’opérations et de surveillance sont nécessaires.
o Le faucardage et le fauchage qui s’effectuent dans et en dehors des périodes d’assec. Le faucardage est une opération consistant à faucher les herbes qui envahissent trop l’eau de l’étang. Le fauchage des berges, quant à lui, permet de ralentir l’implantation d’espèces ligneuses.
o
Parfois l’étang peut être chaulée quand il est en eau, cela à la même
cons équence que lorsqu’il est en assec, : le chaulage permet une meilleure minéralisation de la matière organique. Le chaulage à ce moment permet également de lutter contre les parasites du poisson et de « désinfecter l’eau ». Enfin l’apport de chaux peut égal ement
éliminer les cyanobactéries, dites algues bleues qui sont généralement le signe d’un désordre physico - chimique de l’étang.
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